Prologue

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Je regardais par la fenêtre, c'était  devenue une habitude depuis ces quelques années. La guerre avait réduit à néant le paysage mais le regarder le rendais plus réelle.Après la nuit que je venais de passer j'avais besoin de ça pour prendre conscience que ce n'était pas un cauchemars. Je donne un coup de main à maman qui soigne les soldats qui reviennent des fronts.

Il y a cette haine au fond de mon cœur qui me donne la force d'avancer chaque jour.

J'avais 10 ans quand tous à commencé,6 ans après rien n'a changé. Le danger est partout, mais surtout il y a cette peur qui me colle à la peau. Je ne peux plus faire un pas dehors sans penser que notre ennemies est peut-être entrain de m'épier. Je voudrais tant être plus forte mais en fin de compte cela ne résoudrait rien.

Et dire qu'ils se battent pour des portions de territoire. Je suis en colère de voir que notre sacrifice ne mènera à rien. La moitié de notre population à disparu, soit dans les batailles ou bien dans les différentes épidémies qui ont décimé une bonne partie des jeunes enfants.

Je me souviens encore de la vie que je menais à l'époque. Parfois, elle me manque terriblement.Aujourd'hui ma vie est bien différente.

Au loin je repère notre camp, Paris a été sévèrement touché depuis le début de la guerre. Les seuls bâtiment qui tiennent encore debout sont l'hôpital ainsi que la gare Montparnasse.

Le plus difficile lorsque l'on vit dans une tente c'est le manque d'eau courante et d'électricité.

Le fil de mes pensées fut interrompu par maman qui m'appelait :

« Avril, tu m'écoutes ?J'ai besoin de ton aide dépêche toi, s'il te plaît, je te raconterais en chemin »

Je la rejoignis en quelques enjambé et courus jusqu'aux urgences. Elle m'expliqua que sur le front, les hommes venuent d'une autre planète avait percée non ligne de défense.

Les soldats arrivait par centaine. Ma première mission est de trier les blessée par ordre de priorité.C'est dans ces moment-là que j'aimerais être plus forte et avoir plus confiance en moi. Le plus ardu, c'est la douleur des soldats,leur cri de souffrance mais également leurs yeux qui me supplient silencieusement d'abréger leur supplice. Ils étaient tous si jeune a peine plus âgé que moi.

Vers la fin de la soirée le nombre de nouveau arrivant diminua grandement ce qui me permit de souffler un peu. La journée m'avait profondément fatigué a tel point que j'avais du mal a marché correctement. Avant que je ne puisse atteindre la sortit ma maman m'interpella :

« Avril, attend s'il te plaît,j'ai un service à te demander »

En général lorsque ma mère comme cela je sais que la suite ne va pas me plaire :

« Bon vas-y je t'écoute mais s'il te plaît ne m'en demande pas trop je suis épuisée. »

« Je sais ma chérie mais je ne te le demanderais pas si se n'était pas important. » Elle souffla puis repris :

« Il y a un jeune officier qui a été grièvement blésé lors de la dernière attaque,il aurait besoin d'une personne pour veiller sur lui et j'ai pensée que tu étais la mieux placée pour remplir ce rôle. »

Elle finit sa phrase en me faisant un magnifique sourire et en me gratifiant d'un air suppliant.

« Ok, mais demain je veux ma grasse matinée. »

Ma maman me serra dans ses bras,m'indiqua le numéro de la chambre puis se dirigea vers une salle d'examen.

Une fois arrivé dans la chambre, je fut accueil par un silence assourdissant. La pénombre déjà installer dans la pièce me permit à peine de distinguer une silhouette. Je m'assis à ses côtes et prit un des livres posées sur la table de chevet. Je commença ma lecture mais prit dans mon livre je ne remarqua pas que le jeune malade m'observais. Surprise,je lâcha mon livre et perdit ma page. L'homme continuait de me fixait sans un mot. Je ramassa l'ouvrage et continua ma lecture en essayant de me cacher derrière. Intimidée et gêné, je n'osa pas prononcée un mot.

Le reste de la soirée se déroula dans la même ambiance qu'elle n'avait commencée. Moi lissant un livre et lui en somnolant. Lorsque les premiers rayons de soleil apparurent dans la chambre, je me leva prête à quitter la pièce mais je fus interrompu par le soldat qui me demanda :

« Est-ce-que je vous reverrez ? »


Ébahis, je resta figer quelques instants, mais ma timidité m'empêcha d'ouvrir la bouche. Je repartis comme si de rien n'était en me disant que je ne le reverrait plus. Pourtant, si j'avais su,...

Il était une HistoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant