BokuAka: Révélations

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Bokuto trouvait son meilleur ami différent depuis quelques temps. Il n'avait jamais été très bavard, certes, mais en sa compagnie, il faisait toujours des efforts. Mais aujourd'hui, et cela durait depuis près d'une semaine, voire plus, mais Bokuto n'avait jamais eu une très bonne mémoire, ou alors seulement pour des choses non-importantes.

Le passeur venait toujours aux entraînements, suivait les cours correctement, mais le jeune homme aux yeux de hibou avait remarqué quelque chose de changé dans son regard ou sa façon de parler. Enfin, pour le peu de fois où il ouvrait la bouche.

L'attaquant n'avait aucune idée de ce qui arrivait à son ami, et cela l'embêtait réellement, Akaashi avait toujours été là pour lui, et il voudrait pouvoir lui rendre la pareille. Seulement, il fallait que Bokuto réussisse à savoir ce qu'avait le jeune homme. Sachant que la discrétion n'avait jamais été son point fort. De plus, il ne pouvait pas faire appel à son ami Kuroo, celui-ci était trop loin pour qu'il puisse l'aider. Il devait se débrouiller tout seul.

  Il décida donc, après l'entraînement, d'aller voir Akaashi et de parler. Il n'avait jamais été très doué pour parler sérieusement avec les gens. Mais ce n'était pas une personne ordinaire, c'était Akaashi. Il ne pouvait pas le laisser ainsi. C'était impossible.

  Oui, tout simplement impossible, car depuis quelques mois, Bokuto avait remarqué des changements dans son corps lorsqu'il s'approchait de son ami. Des choses presque indéfinissables. Il pourrait vite fait vous dire, ces sortes de papillons qui semblaient vouloir sortir de son bas-ventre. Ces mains qui commençaient à devenir moites rien qu'à la pensée ou vue de celui qui occupait ses pensées.

  Il n'y avait pratiquement plus aucun doute pour lui. Il aimait Akaashi. Il n'avait certes pas quotient intellectuel élevé, mais il pouvait parfaitement vous dire ce qu'il éprouvait pour son meilleur ami.

  Lorsque celui-ci passa devant lui après l'entraînement, il attrapa son poignet afin de lui parler. Seulement il avait légèrement mal calculé sa force et ils s'étaient retrouvés collés l'un à l'autre. L'un comme l'autre s'était alors mit à rougir. Mais Bokuto ne se laissa pas distraire, il regarda le poignet de son meilleur ami. Il écarquilla les yeux. Il n'aurait jamais pensé qu'Akaashi puisse en arriver là. 

  Il lui avait toujours fait confiance, il avait toujours eu cette expression qui montrait sa force de caractère. Il n'avait jamais parlé de ses problèmes, mais ça Bokuto ne s'en était jamais inquiété, il avait toujours été ainsi, et il avait toujours pensé que c'était en partie dû à sa timidité. 

  Il s'était apparemment lourdement trompé. 

  Le poignet d'Akaashi était rempli de coupures, certaines étaient même encore fraiches. Celui-ci n'avait pas eu le temps de les bander. Elles s'étalaient sur tout l'avant-bras, certaines étaient profondes, comme des abysses sans fond, où le noir côtoyait le rouge pour un mélange des plus étranges. Certaines étaient plus superficielles, et cela rassurait à moitié Bokuto qui commençait à avoir peur. Peur que son ami n'aille trop loin. 

  Il le força à le regarder dans les yeux, et y vit une fêlure, fêlure qui n'était pas là la dernière fois qu'il l'avait observé. C'est à ce moment-là qu'il comprit que le passeur était devenu un expert du port de masque afin de cacher ses émotions. Pourtant, lui, qui aimait Akaashi ne l'avait pas remarqué. Il s'en voulu. 

  Il se dit que c'était sa faute si son meilleur ami avait continué ce genre de choses. Puis il réalisa une chose, il fallait une sorte de motif pour en arriver là. On ne faisait pas ce genre de choses par plaisir, ou en tout cas ce n'était pas le cas d'Akaashi. 

  Il l'observa attentivement et planta son regard de hibou dans celui de chouette du passeur. Il devait lui faire comprendre qu'il ne lui en voulait pas, qu'il ne le jugerait pas, et qu'il serait là quoi qu'il arrive, car c'était le rôle d'un ami. 

  Akaashi sembla comprendre puisqu'il fondit en larmes dans les bras de l'attaquant qui malgré tout, ne sut pas quoi faire. Alors il fit un geste qui lui vint naturellement, il caressa doucement les cheveux de son ami. Celui-ci semblait apprécier, puisqu'une dizaine de minutes plus tard, il s'arrêta et réussi à se calmer. Bokuto lui proposa de s'asseoir pour qu'ils puissent en parler au calme. Le passeur accepta. 

"- Je t'écoute Akaashi-kun." 

  Celui-ci fut étonné du suffixe que son ami avait employé, d'habitude lui, utilisait plutôt -san, pour montrer son respect, mais celui-ci semblait vouloir prononcer un certain rapprochement. Ce qui ne lui déplut pas, étant donné ce qu'il s'apprêtait à lui dire. 

"- Bien, tout d'abord, je suis...amoureux...de quelqu'un...mais cette personne ne le sait pas...[...] 

  Bokuto avait remarqué que son ami s'était appliqué à ne pas définir de sexe à la personne qu'il aimait, de plus, il eut un pincement au coeur en sachant que celui-ci aimait quelqu'un. 

- [...] J'ai essayé des techniques pour lui faire comprendre que je l'aimait, mais cette...personne... ne semblait pas remarquer... le truc, c'est que ça me tuait à l'intérieur le fait d'aimer, mais ne rien avoir en retour... J'ai tout essayé, l'oublier... Je n'y arrivait pas...alors j'ai fait des erreurs... J'en suis arrivé là... 

  Akaashi fondit en larmes à nouveau et Bokuto le prit dans ses bras et lui intima de continuer, ce que celui-ci fit. 

-... J'ai...J'ai commencé à me mutiler... au début ce n'était que des petites coupures, et puis après l'envie, ce désir de voir tout ce sang couler et revenu et... Je n'ai pas su faire face...J'ai continué... JE SUIS UN LÂCHE BOKUTO ! UN LÂCHE ! 

  Le susnommé força son ami à le regarder dans les yeux. 

- Non Akaashi ! Tu n'es pas un lâche ! Tu ne le seras jamais ! Parce que ce n'est qu'une bataille contre une guerre que tu as perdu. Certes, cette envie pourra revenir, mais en attendant, je suis là, je serais d'ailleurs toujours là... Parce que je suis ton ami... Et que je... 

  Akaashi regarda Bokuto avec de grands yeux, il semblait vouloir dire quelque chose, mais il se retenait, alors il l'encouragea du regard. 

- Je t'aime Akaashi ! Je t'aime de tout mon corps, et voir ce que tu fais à ton corps me tue... Je sais, ce n'est pas simple, mais je voudrais être celui qui t'aide à remonter la pente... "

  Ce fut au tour de Bokuto de fondre en larmes, ce surplus d'émotions accumulé, plus cette révélation , c'était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. Alors il se lâcha. 

  Etonnement, le passeur ne disait rien face à la déclaration de son ami. L'attaquant releva son visage vers celui qui était depuis bien longtemps son ami, et sentit une douce pression sur ses lèvres. Il n'hésita pas à répondre au baiser. En réalité, il était heureux d'avoir tout avoué, ainsi il pouvait aimer Akaashi. 

  Celui-ci finit par rompre le baiser par manque de souffle, et ce fut les joues rougies par la gêne et une toute autre émotion que celui-ci prit la parole. 

"- Si il y a bien une personne pour laquelle j'ai envie de tout faire pour m'en sortir, c'est bien pour toi, Bokuto-chan." 

  Le susnommé rougit fortement à l'entente de ce surnom. Mais il l'aimait, ce nouveau nom. 


Hey hey hey ! J'espère que ce petit OS vous aura plu ! J'ai eu du mal à l'écrire celui-ci, j'avais de l'inspiration, puis elle repartait, revenait... Bref, insupportable ! J'ai essayé de ne pas être ni trop triste, ni trop cul-cul la praline ^^

  On se retrouve tout de même la semaine prochaine pour le prochain OS ! 

  La bizette ♡

  IlEtaitUneFois 🖊

ℝⅇ¢ųⅇɪℓ ɗ'ʘ$ {ℍⱥɪҡẙʉʉ}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant