La nuit n'était pas très éclairée par la lune, un long silence morbide régnait à des kilomètres à la ronde.
Mais soudainement, une personne sortit de la pénombre en courant, semblant fuir quelque chose.
C'était une fille, le visage déformé par la peur, qui courait le plus vite possible, quitte à s'en brûler les poumons.
Elle entra dans un garage sombre, espérant pouvoir s'y cacher. Paniquée, elle partit s'assoir pour se calmer, contre une grande étagère en métal gris.
La respiration rapide, elle tentait d'en retrouver une plus lente. Seulement, un cri s'échappa d'entre ses lèvres, alors que deux mains l'attrapèrent par le col.
Ses yeux s'écarquillèrent, à la vue de ce monstre, ce genre de monstre qu'elle avait tentée de fuir. Un zombie, se tenait devant elle.
Malgré l'habitude de ce genre de spectacle, cette proximité fit si peur à la jeune fille qu'elle perdit connaissance entre les mains de son fléau.
Lui-même, posa la jeune fille à terre sur le dos, pour finalement soulever son t-shirt. La jeune fille portait un piercing orné de bleu sur son métal argenté. Il s'approcha de cet objet, avant de se résigner à l'arracher par soif avec ses dents.
Du sang commença à s'écouler du nombril maintenant ouvert de la jeune fille toujours fortement somnolente. Il se pencha vers cet endroit, pour simplement y boire ce sang dont il avait tant besoin, ce sang dont il était avide.
Après quelques secondes où il n'avait cessé de la tuer en lui volant son liquide vital. Il fronça les sourcils, et releva son visage vers la jeune fille toujours inconsciente.
Finalement, il ne voulait pas la tuer.
Un éclat, un reflet avait suspicieusement retrouvé la lividité cadavérique à l'intérieur de ses yeux.
Il se leva, attrapa sur différents étages de l'étagère métallique, plusieurs cotons, du fil, une aiguille, et des compresses.Il commença à essuyer le sang dont il avait abandonné tout désir, pour le moment. Avant d'observer la plaie plus franchement. Il ne pouvait pas recoudre une plaie, qui était plus un trou finalement. Il n'avait pas d'autre choix que d'agrandir la plaie.
Alors il prit quelque part sur l'étagère deux gants peu adapté, qu'il enfila avec une lenteur presque insupportable, pour finalement placer deux de ses doigts dans la plaie de la jeune fille. Il écarta avec force la blessure, qui devint une forte lésion. Alors il commença à recoudre. Dans un silence sans autre mot pour le définir. Silence.
Après avoir fini, il recouvra l'ensemble de la plaie par des compresses, en prenant soin d'y aller doucement.
Puis, il eut fini son travail, espérant seulement ne pas l'avoir tuée en la prenant pour un caprisun.
Il se leva et alla regarder dans quelques tiroirs. En réalité, il habitait ces lieux, depuis un certain temps. Il trouva finalement l'objet qu'il cherchait, étant des menottes.
Il s'approcha de la jeune fille, et attacha sa main à une des barres métalliques de la lourde étagère. Il ne voulait pas qu'elle prenne la fuite, déjà parce qu'il ne voulait pas qu'elle parte, et il savait qu'elle voudrait sûrement fuir le plus vite possible si elle se réveillait ; et elle n'était pas en état.
[...]
Les yeux de la jeune fille s'ouvrirent difficilement. Une grande sécheresse habitait sa gorge. Elle mît un peu de temps, mais elle finit par se souvenir de ce lieu.
Une panique importante se mît à envahir son corps, elle tenta de se lever, mais une douleur terrible lui fit lâcher un hurlement de douleur.
Elle posa une main sur son ventre, les larmes aux yeux.Elle respira grandement, pour se calmer et éviter de faire couler plus de larmes sur son visage. Elle voulut poser son autre main sur son ventre, mais la main en question fut retenue.
Elle fronça les sourcils, et regarda son poignet. Elle observa la paire de menotte qui la maintenait prisonnière, et déglutît difficilement à cette vue.
Un bruit de porte grinçante retentit dans la pièce. Elle tourna vivement son regard face à elle, pour observer la provenance de ce bruit.
Il était là, pénétrant dans le garage, les yeux posés sur elle. Il avait une démarche semblable à celle d'un homme normal, même ses gestes ne semblaient pas être guidés par quelque chose d'inhumain malgré qu'ils soient quand même un peu plus lent. Lent, d'une façon dérangeante.
Elle le dévisagea, observait son visage, ses cheveux, avec ses quelques boucles qui lui tombait sur le visage, une petite plaie sur la joue.
Il s'avança vers l'évier, juste à côté de l'étagère. Elle le regardait, la peur au ventre, la douleur aussi.
Il remplit un verre d'eau, puis s'approcha d'elle, alors qu'elle tenta de reculer, coincée par les menottes.
Il s'agenouilla devant elle, et lui tendit le verre d'eau, qu'elle ne se résignait pas à approcher.Sans dire un mot, il posa le verre sur le sol, avant de se lever, et de sortir par une porte double en bois derrière lui. Elle le regarda partir, avant d'oser s'avancer vers le verre d'eau.
Elle le prit d'une main, et le but rapidement, ce qui soulagea considérablement sa gorge.
Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi il se comportait de cette manière. Pourquoi ne pas simplement la tuer ? Était-ce un cas particulier de zombie, et voulait-il profiter d'elle ? C'était les questions qui fusaient dans son cerveau.
Elle en avait mal à la tête. Elle massa une de ses tempes douloureuses avec sa main, et à ce même moment, il entrait dans le garage par la même porte que celle par laquelle il était sorti.
Il la vit se masser la tempe, accompagnée d'une grimace de douleur. Il s'approcha d'elle, reprit le verre vide au sol, et se dirigea vers un tiroir.
Il commença à fouiller dans celui-ci, avant d'en sortir une petite boîte blanche en carton. Il se rendit près de son évier, et remplit à nouveau le verre d'eau.
À genoux devant elle, il posa le verre d'eau, et lui tendit ensuite sa main ouverte, contenant une gélule. Il ne pouvait pas le poser sur le sol, ce n'était pas propre, et les virus ne manquaient pas ici.
Elle serra la mâchoire, hésitante, mais ne broncha pas. Il referma sa main, se leva et se dirigea vers un tiroir à côté de son évier.
Il en sortit une petite assiette. Il revint près de la jeune fille, posa l'assiette au même niveau que le verre, et déposa la gélule dessus.
Elle avait peur, et ne baissait pas sa garde. Il se releva, recula d'un pas, et croisa les bras en la regardant. Elle s'approcha de l'assiette après qu'il se soit éloigné.
Elle mît le cachet dans sa bouche, et but une gorgée du verre d'eau, avant de se reculer à nouveau.
Il reprit les affaires au sol, et les posa sur l'évier. Il sortit finalement par la porte principale. La laissant seule dans la pénombre.

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Amour Pour La Mort
FanfictionLes rues sont abandonnées et sales, personne ne traîne ici, à part les zombies qui ont envahis les lieux. Qu'est-ce qu'elle fait ici ? Elle va se faire tuer ! Elle fonce dans un grand garage, plongé dans la pénombre. Elle s'assoit contre une commode...