Chapitre 19 : Fusée dans les nuages

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Emma était assise au fond de sa cage, elle déprimait. Elle ne pensait qu'à Michael, elle se demandait ce qu'il faisait, ce qu'il pensait.

Elle ne savait même pas si elle allait le revoir un jour. Elle devait absolument trouver un moyen de s'échapper, ou sans vraiment qu'elle le sache, Michael allait se laisser mourir dans son chagrin.

"Hey, HEY!!!" Criait-elle.

"Qu'est-ce qu'il y a ?" Demandait le coupable de sa détention.

"J'ai besoin d'aller aux toilettes."

"Je vais t'apporter un seau." Souriait le dérangé.

Échec, mais pas tout à fait, comment pouvait-elle faire pour qu'il s'approche suffisamment de la cage sans se douter de rien ? Elle réfléchissait, elle devait absolument parvenir à ses fins.

Elle eut une idée, assez dégueulasse, mais si ça pouvait lui permettre de s'en aller, elle s'en foutait.

"Mais, mais qu'est-ce que tu fais ?!!!" Lui criait l'homme en voyant qu'elle urinait sur ses vêtements.

Emma faisait comme si elle n'entendait pas, regardant dans le vide comme si elle était totalement à l'ouest.

"Putain de bordel !" S'énervait-il.

Il s'approchait rapidement de la cage, s'apprêtant à l'ouvrir. Quand ce fut fait, elle attrapa le col du l'homme à travers les barreaux, et le tira de toutes ses forces.

Sa tête heurta les barreaux d'une grande violence, et l'homme tomba au sol, inconscient. Emma sortit immédiatement de sa cage, et se dirigea vers la sortie du lieu sombre.

"Seigneur, merci, merci merci." Se disait-elle le cœur battant.

Elle regardait autour d'elle, mais elle ne reconnaissait pas les lieux. Elle retournait alors dans le garage sombre de l'homme qui l'avait séquestrée. Il y avait forcément quelque chose qui pouvait l'aider là-dedans se disait-elle.

Elle accourra vers la trousse de secours qui était posé sur un bureau, y a toujours une fusée de détresse là-dedans. Elle priait intérieurement que ce ne soit pas l'exception.

Elle ouvrait la trousse, puis elle cherchait à l'intérieur, elle crut qu'il n'y en avait pas, mais en fouillant dans les grosses poches elle avait trouvé son Saint-Graal.

Elle s'enfuyait rapidement du garage, en courant. Ses mains tremblaient comme jamais. Elle courrait autant qu'elle pouvait, pour s'éloignait du garage, puis s'arrêtait à bout de souffle.

"J'ai réussi, j'ai réussi." Gémissait-elle en pleurant silencieusement.

Elle profita du fait que l'autre psychopathe n'était sûrement pas encore réveillé pour tirer sa fusée, priant que Michael l'entende, et surtout qu'il la voit.

[...]

Une détonation résonna comme un bruit sourd aux oreilles de Michael. Il se leva alors, pour aller voir. Il avait toujours cette lueur d'espoir, qu'il était certain d'être seulement sans importance.

Sorti du garage, il regardait autour de lui, et vit dans le ciel une lueur rouge. Il reconnaissait ça comme étant une fusée de détresse, logiquement. Un souffle incontrôlé s'échappa de sa gorge.
La lueur d'espoir qu'il éprouvait à faible échelle monta comme une flèche.

C'était peut-être la seule chance qu'il avait, alors autant y aller. Il commençait à marcher rapidement, suivant la lueur rouge dans le ciel, comme Peter Pan et sa deuxième étoile à droite, tout droit jusqu'au matin.

Peter Pan allait à son pays imaginaire, et Michael rejoignait avec espoir son nuage comme il aimait l'appeler dans ses pensées.

"MICHAEL !!!"

Il avait entendu ce cri au loin, étouffer par la distance. Il n'avait plus d'espoir à présent. Il était de nouveau en vie, de nouveau heureux.

"MICHAEL, OÙ ES-TU ?! MEEERDE !"

Il se mît à courir, le cri devenait de plus en plus net, il allait la retrouver, la prendre dans ses bras, l'aimer comme elle l'aimerait.

Il passait rapidement devant deux petites maisons délavées. Seulement, il recula, à l'entente de sanglots. Elle était là, à genoux sur le sol, sur l'herbe de l'espace entre les deux maisons, pleurant toutes les larmes de son corps.
Michael se précipitait vers elle, les larmes aux yeux.

Le son de ses pas martelant le sol interpella la jeune fille. Elle relevait les yeux vers lui, et ces derniers s'illuminèrent.

"Michael !" Criait-elle en tendant ses bras vers lui.

Il se jetait dans les bras de son nuage, et la serra le plus fort qu'il pouvait. Elle en faisait tout autant, tout en sanglotant sur son épaule.

"J'ai cru que je ne te reverrais plus jamais." Murmurait-elle entre deux sanglots.

Michael resserrait fortement ses bras autour d'elle, laissant couler ses larmes avec abondance, lui aussi, avait cru ne jamais la revoir. Peut-être que finalement, le seigneur ne l'avait pas poussé au plus bas.

Amour Pour La MortOù les histoires vivent. Découvrez maintenant