"Oh mon Dieu." Disait Emma en frottant ses bras.
Après qu'ils soient sortis de l'eau et que Michael se soit rhabillé il s'était mît à pleuvoir, et le vent avait commencé à frapper, un vent glacial. Météo imprévisible.
Michael lui fit signe de le suivre, puis ils commencèrent à partir en direction du garage. Les lèvres d'Emma commençaient à se faire bleuter, et son teint s'était fait pâle.
[...]
Arrivé au garage, Michael alla chercher une couverture pour la ramener à Emma, et il l'enveloppa autour d'elle précipitamment.
Elle se posa contre l'étagère grise, comme elle avait l'habitude de le faire, mais le froid régnant à l'intérieur du garage était insupportable pour elle.
Michael était inquiet, il savait que quand ici il faisait froid, le mot était faible, et que l'on pouvait facilement en mourir.
Il alla s'assoir à côté d'Emma, sur sa droite, avant de la prendre dans ses bras. Emma se blotti alors contre lui, posant ses lèvres bleutées sur son torse. Elle avait mal à la tête, mal aux mains, aux jambes, le froid la torturait.
Il déposa un baiser sur son front, avant de resserrer son étreinte autour d'elle. Un sanglot s'échappa des lèvres d'Emma. Michael serra la mâchoire à ce son, et enfoui son visage dans ses cheveux.
Elle tremblait, et sa peau était gelée. Michael enleva son haut, et vint la serrer à nouveau contre lui. Emma sentant une source de chaleur, se colla contre lui, les yeux clos. Lui ne la lâchait pas, il avait peur, peur pour elle.
"Seigneur, le congélateur putain." Disait-elle entre ses dents serrées.
Michael avait posé une main sur sa chevelure, pressant légèrement sa tempe glacée contre son torse. Il regardait par la fenêtre, et voyait le vent glacial tourner violemment.
"Vous n'avez pas froid ?" Réussit à dire Emma. Elle se sentait obligé de lui parler, elle avait peur de s'endormir à cause du froid, et de malheureusement ne plus se réveiller.
Elle ne pouvait pas voir sa réponse, mais elle connaissait déjà la réponse et savait qu'il avait répondu. Elle sentit la main de Michael se poser sur sa joue, elle, ayant toujours le visage collé à son torse, plutôt chaud.
Le pouce de Michael caressa sa joue, et elle rougit face à cet acte, ressentant une bouffée de chaleur dû aux battements de son cœur devenus frénétique.
"Me laissez pas mourir." Sanglota-t-elle contre Michael, les larmes aux yeux.
Pour réponse il embrassa sa tempe, toujours les yeux figés sur la fenêtre, espérant voir le vent glacial se calmer.
Emma releva finalement le visage vers le sien. Il rabaissa alors ses yeux vers elle. Elle avait peur, il le voyait. Alors il vint embrasser le bout de son nez, le plus délicatement possible.
Emma souriait tristement face à ce baiser. Michael, était peut-être un zombie, mais il était gentil, il était adorable. Même s'il pouvait être dur quand il semblait qu'il le fallait pour lui.
Elle avança son visage vers le sien, et déposa un baiser sur sa joue, avant de replacer son visage contre son torse.
"Vous êtes attachant finalement." Lâcha-t-elle un sourire au coin de ses lèvres.
Elle se mît à écouter les battements de son cœur. Elle fut d'abord surprise qu'il puisse battre, et fut ensuite surprise par sa lenteur.
Le corps de Michael semblait se réchauffer, ou peut-être était-ce le corps d'Emma qui se refroidissait.
"Si jamais je meurs de froid, ne m'oubliez pas." Disait-elle la voix chevrotante.
Il resserra sa prise autour d'elle, il savait de toute manière qu'il ne l'oublierait pas. C'était la première fois depuis de longs mois de solitude, qui passaient un à un, qu'il avait réellement peur.
Michael vit par la fenêtre que le vent commençait à se calmer. Un grand soulagement submergea tout son corps. Il fallait qu'elle tienne le coup jusqu'à ce que le vent soit parti.
Il commença à frotter son dos. Il fallait qu'elle reste éveillée, mais comment faire si on ne peut pas parler. Il ne savait même pas si elle était encore consciente, puisqu'elle avait arrêté de parler.
Il savait qu'il n'allait pas y arriver si elle partait maintenant, il en était persuadé. Mais elle était robuste, elle était consciente, et était juste concentrée sur les battements de son cœur.
Elle était plus forte qu'il ne le pensait. Elle commençait à avoir moins froid, alors elle se demandait si le vent s'était calmer, ou si c'était seulement son imagination.
[...]
L'ennemi et tueur volatil avait cessé sa tuerie depuis un peu plus d'une heure et demie. Emma s'était endormie contre Michael, ce qui n'était pas non plus pour lui déplaire.
Ils n'avaient pas bougé d'un poil. Michael cajolait Emma à son insu, et il le savait. Il avait l'impression que faire ce genre de geste était une propension depuis toujours, alors que pas du tout.
"Je vous ai cramé." Souriait Emma.
Michael releva son visage neutre de sa joue. Elle lui souriait malicieusement, avant de pouffer de rire. Il n'avait pas honte de ce qu'il avait fait, mais ne pouvait pas lui prouver.
"En tout cas merci Michael." Lui disait finalement Emma, un sourire timide aux lèvres.
Il pencha la tête dans la confusion, avant qu'Emma ne se redresse pour finir assise.
"Sans vous je serais morte, morte de froid." Lui disait-elle en baissant les yeux.
Michael hocha la tête, pour lui indiquer qu'il avait compris, avant de prendre son haut non-loin de là, pour l'enfiler.
Emma en profita pour se lever, sous les yeux attentifs de Michael, peut-être aussi un peu suspicieux.
Elle parcourra la pièce, chose qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de faire auparavant. Elle laissa sa main glisser le long de la table en bois.
Elle finit par s'approcher du petit meuble en bois, où Michael avait sorti son petit pendentif, orné de son nom.
La nuit était tombée depuis une bonne trentaine de minutes, et il était parfois compliqué de distinguer les obstacles de la pièce, heureusement elle la connaissait suffisamment.
"Vous êtes là depuis longtemps ?" Disait Emma d'une voix faible.
"Hmm." Fit Michael en hochant la tête.
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Amour Pour La Mort
Hayran KurguLes rues sont abandonnées et sales, personne ne traîne ici, à part les zombies qui ont envahis les lieux. Qu'est-ce qu'elle fait ici ? Elle va se faire tuer ! Elle fonce dans un grand garage, plongé dans la pénombre. Elle s'assoit contre une commode...