Et si......

Chapitre 86 : Vacances forcées

Sara observait sa rivale. Elle n'était pas si belle que ça surtout avec toutes ses blessures. Elle avait de courts cheveux blonds et des yeux bleus. Il en faut peu pour que tous les hommes tombent à ses pieds, se dit Sara. Elle avait des bleus sur les joues et sous ses vêtements, elle devait en cacher d'autres.

- Que vous êtes-t-il arrivé ? Demanda Sara.

- Ce n'est rien. C'est les aléas de son métier. Répondit Sam.

- De votre métier ? S'étonna son interlocutrice.

- Je suis capitaine dans l'armée de l'air. Répondit fièrement la militaire.

- Capitaine dans l'armée de l'air, il n'y a pas une loi qui interdit à deux officiers d'être ensemble ? Demanda Sara, qui appuyait là où ça faisait mal.

- Il y en a bien une mais nous avons une dérogation exceptionnelle. Donc, nous sommes en règle avec nos supérieurs. Lâcha Jack avec un petit sourire, trop heureux de clouer le bec de son ex-femme.

Sam jeta un coup d'œil à Jack et comprit les intentions de Sara. Elle avait sentit que l'ex-femme de Jack n'était pas claire et qu'elle mettait son nez dans leurs affaires. Jack l'avait bien remballé.

- Vous n'avez pas perdu de temps à vous mettre dans le lit de Jack. Répliqua Sara.

- Ce n'est pas ce que vous croyez. Rétorqua Sam.

- Je te signale que c'est toi qui as commencé, Sara. S'exclama Jack, qui n'aimait pas que Sara s'en prenait à Sam.

Mais, Sam s'en sortait très bien toute seule. Elle n'entrait pas dans le jeu de Sara et savait que Charlie était présent. De ce fait, elle se maîtrisait tout comme lui. Mais, elle dépassait les bornes. Comment pouvait-elle se permettre d'entrer dans sa maison sans s'y être invité et de s'en prendre à Sam ?

- Il me semble que cela n'est ni le moment, ni le lieu d'évoquer cela. Déclara Sam.

- Il n'y pas d'ordre à recevoir de vous. Affirma Sara.

- C'est juste une constatation et je te signale que Sam a raison. Enonça Jack.

Charlie était plongé dans la télé jusqu'à présent, il leva la tête. Il perçut une tension dans la pièce.

- Ah maman, tu as rencontré Sam. Elle est géniale hein. Elle a été blessée donc il lui faut du repos. Dit-il tout joyeux.

- Je vois. Bon, je dois y aller. J'ai été ravie de faire votre connaissance. Déclara Sara avec une pointe d'ironie que seuls les deux adultes comprirent.

Elle posa son soda, qu'elle n'avait pas touché, et partit sans rien dire d'autres. Quelques secondes plus tard, la porte d'entrée claqua. Sara était partie. Charlie reporta son attention sur l'écran de télévision. Jack prit place à côté de sa tendre moitié.

Puis, il lui murmura à l'oreille :

- Je suis désolé, je n'ai pas vu le coup venir.

- Ce n'est pas grave. On s'en est sorti. Répondit-elle doucement.

- Oui, décidément, ça ne change plus. Elle est devenue infecte et jalouse. Elle t'en veut alors que tu n'y es pour rien. C'est elle qui a commencé et elle semble l'oublier. Dit Jack.

- Au moins, cela semble s'être bien passé avec Charlie. Annonça Sam.

- Oui, c'est déjà ça. Bon assez parlé de tout ça, nous allons passer à table. Décréta Jack.

Charlie mit la table et ils mangèrent ensemble dans la bonne humeur. Charlie raconta sa journée à l'école et détailla ce qu'il avait fait avec sa mère. Puis, les deux hommes débarrassaient pendant que Sam prit place sur le canapé. Charlie veillait à ce que Sam se repose. Celle-ci sourit en voyant que père et fils s'étaient ligués contre elle. D'ailleurs, la jeune femme ne pouvait pas lever le petit doigt sans qu'un des deux n'accourent pour la disputer gentiment.

Ensuite, une fois les corvées finies, Jack et Charlie vinrent sur le canapé et ensemble, ils regardèrent la télé. Puis, ils allèrent se coucher. Les deux adultes lui souhaitèrent une bonne nuit et ils allèrent dans leur chambre. Jack s'allongea auprès de Sam et l'enlaça doucement.

- Je suis tellement contente d'être dans tes bras. Dit-elle.

- Oui, moi aussi. J'ai cru te perdre à tout jamais. Je ne veux plus jamais ressentir ça encore. Répondit Jack.

- Pareil pour moi, j'avais cru que j'allais mourir. Je pensais si fort à toi et à tout ce que nous avons vécu jusqu'ici. Mais, je savais que tu viendrais me sauver. Reprit Sam.

- Jamais, je ne te laisserais. Je viendrais toujours à ton secours où que tu sois. Affirma le militaire.

- Au fait maintenant que j'y pense, il nous faudrait choisir une date pour notre mariage ? Annonça Sam avec souriant.

- Oui, il faut se pencher sur la question. Qu'en penses-tu ? Demanda Jack.

- J'aimerais quelque chose de simple sans trop de tralala avec seulement nos familles et nos amis proches. Je voudrais une date pas trop loin. Avoua Sam.

- Je suis tout à fait d'accord avec toi. Pourquoi pas dans trois mois ? Lança Jack.

- C'est parfait. Affirma Sam en embrassant son homme.

C'est ainsi qu'ils s'endormirent tous les deux dans les bras l'un de l'autre. Le lendemain, le couple se réveilla en douceur. Jack aida Sam à prendre sa douche. En effet, la jeune femme avait du mal à faire certains mouvements. Puis, ils descendirent ensemble. Charlie se réveilla et alla prendre sa douche. Les deux militaires prirent leur café matinal et discutèrent tous en mangeant. Charlie alla les rejoindre et Jack prit alors la salle de bain.

Le militaire redescendit et Sam était installé dans le salon. Jack emmena Charlie à l'école mais il mit en garde Sam :

- Tu as ordre de ne pas bouger du canapé. Attention sinon tu seras punie.

- Bien, ouh hou, j'ai peur. Je ne voudrais pas subir ton courroux. Répondit Sam en souriant.

Jack sortit de la maison avec Charlie et l'emmena. Sam souffla, elle commencé déjà à en avoir marre de rester assise sans rien faire. Elle avait promis à Jack de ne pas bouger mais ce n'était pas dans son caractère. Même si elle ressentait encore des douleurs parfois. D'ailleurs, elle avait prit un anti-douleur car ses côtes la faisaient souffrir. Ces vacances forcées allaient être dur pour elle. Quelques minutes plus tard, la sonnette de la porte d'entrée retentit. Comme l'inconnu insistait, Sam finit par se lever et alla ouvrir. Elle ouvrit la porte et elle eut un choc. Devant elle, sur le pas de la porte, se tenait son père.