Elle avait ces sourires aussi radieux les uns que les autres, ces regards pétillants de vie qui s'imprégnaient sur son visage. La regarder, c'était comme regarder une œuvre d'art. Son bonheur était magnifique à voir, à envier même. Personne ne semblait comprendre comment elle réussissait à nager dans autant de joie. Tout le monde voulait la ressembler, elle était leur exemple; un extraordinaire modèle pour se motiver et vivre en sérénité. Seulement, un jour, toute trace d'allégresse disparu. Elle s'était soudainement abattue sur son propre sort, emprisonnée dans une cage sans ouverture. Tout était devenu sombre. Personne ne comprit ce changement soudain, cette tristesse inconnue. Les visages se fermèrent à son passage, plus personne ne la regardait avec le même regard; comme si l'admiration s'était complètement envolée. On la regardait cette fois, soucieux et incompris. On la regardait, s'enfoncer, ne pouvant rien faire pour l'aider. A vrai dire, on n'osait pas s'approcher de sa mélancolie profonde. On était des lâches, on avait peur. Peur, parce qu'elle reflétait juste nos esprits souffrants. On était des lâches et on regrettait les temps passés où elle illuminait les journées des gens, où elle donnait un sens à notre existence, où elle nous faisait avancer, où elle apaisait nos âmes. On était des lâches et elle s'était transformée en peine et chagrin. Elle était devenue de simples remords, soupirs, excuses. Elle était devenue un rêve éloigné. Elle était une étoile perdue à jamais, elle avait disparu. Elle n'était plus qu'un souvenir heureux. Un souvenir, appartenant au passé.
