Clarisse arriva chez elle ce jour-là avec les bras chargé d'un énorme carton.
— Qu'est-ce que c'est que ça... ?
Comme vraiment, elle n'aimait pas voir Loki vautré, Clarisse avait acheté...
— Une console de jeux ! Vous allez voir, c'est super amusant !
Elle posa ladite console sur la table, encore emballée dans son carton. Il fallait d'abord débarrasser le meuble de la télé, couvert d'anciens cours, de magazines, de bouquins, tous à lire, aucun lus, et de ces innombrables trucs qui empiètent toujours sur l'espace des meubles télé.
— Comme on est deux, j'ai pris un jeu de baston. Il aurait fallu se passer la manette sinon, ç'aurait été moins drôle...
Clarisse parlait et déballait le carton en même temps. Le salon devenait un vrai chantier. Loki la regarda faire d'un œil curieux, retranché sur un bout du canapé.
— Et ça consiste en quoi ce « jeu de baston » ?
Après s'être battue avec les emballages, Clarisse essayait de démêler les câbles qui, d'après la loi physique bien connue, s'évertuaient à toujours se mélanger les uns aux autres.
— Il aurait peut-être fallu que je ne sorte pas tout d'un seul coup... C'est simple, il faut frapper son adversaire jusqu'à ce qu'il n'aie plus de vie.
Le chantier n'allait pas en s'améliorant. Le carton était éventré, les milliers de poches plastiques entourant le moindre composant s'accumulaient, avec les fils, les notices et tout ce que personne n'utilise jamais. C'était à ce demander comment les vendeurs avaient fait pour faire rentrer autant de trucs dans un carton qui, avec ce bazar, paraissait maintenant si petit. Clarisse avait presque terminé.
— Est-ce que vous n'auriez pas meilleur compte de vous battre directement ?
Clarisse s'arrêta pour réfléchir. Était-elle bien sûr d'avoir tout branché ? De ne pas s'être trompée ? De n'avoir rien oublié ?
— Ce serait moins amusant. Et puis on risquerait de se faire mal.
Loki se mit à rire de ce rire moqueur que Clarisse commençait à connaître par cœur.
— Vous autres humains êtes tellement risibles... vous préférez vous affronter sur une réalité virtuelle pour être bien sûrs, quand vous aurez perdu, de toujours vous trouver sur votre canapé... C'est bien pour ça que vous méritez d'être réduits en esclavage. Moi, au moins, je saurai vous faire perdre votre temps utilement...
— Dites, au lieu de palabrer, multipliez donc les bières qui sont dans le frigo. On saura bien quand vous, vous aurez perdu, si vous êtes toujours content d'être dans mon canapé...
Et Clarisse, souriant, sortit mettre les cartons à la poubelle. Elle était convaincue que le conquérant des étoiles, l'héritier d'Asgard, le dieu des illusions et des mensonges, allait, toute la soirée, s'incliner. Clarisse adorait les jeux de baston.
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La colocation de Clarisse
FanfictionClarisse est une étudiante comme les autres. Quand elle est fatiguée, elle se repose, quand elle a faim, elle mange. Et quand elle en a le courage, elle discute avec son colocataire, même si, la plupart du temps, c'est lui qui commence à poser les...