L'oubli éphémère d'une identité

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Il a des jours où je me persuade que tout ira bien et d'autres ou je ne pense pas du tout aux surdoués. Oui je l'avoue, il semblerait que mon subconscient et mon conscient veuillent être en paix quelques jours avec ce sujet.

Dans ces moments là, généralement, je me sens bien. Heureuse. Ou j'ai simplement envie de dépasser tout ceci et prendre du recul, ou au contraire peut être : loucher à tel point que je ne vois pas le monde autour. Comme si je me mettais volontairement des oeillères.
Et oui... j'ai parfois envie de me sentir normale. Et oublier cet état.

Mais quoiqu'il arrive, le moindre détail me le rappelle. Et tout me submerge à nouveau.
J'utilise ce mot fort, puisque je ne survole jamais ce sujet. Les zèbres sont tout pour moi et je ne peux pas m'en détacher simplement comme si je parlais d'un livre que j'ai "bien aimé".
Je parle des zèbres, je me sens zèbre. Je n'arrive pas à dissocier les deux.
Ça a des côtés positifs mais également des inconvénients...

Je me sens rarement extrêmement bien quand j'en parle ou quand j'y pense. Ce cas-là arrive seulement quand j'essaye d'expliquer ce que je ressens et qui nous sommes à une personne extérieure. Sinon... Je suis simplement triste.
Parce que quand j'y pense, c'est que j'ai été profondément blessée, ou alors que j'ai beaucoup pleuré (pour rien, comme d'habitude...).

Donc ça peut faire du bien d'oublier, mais ce serait une facilité si on pouvait le faire autant qu'on le veut, c'est pour ça que je ne suis pas pour.

Pourquoi oublier quelque chose à laquelle on ne me rien changé, qui fait partie de nous et qui nous revient toujours ?

Le zèbre, une créature solitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant