Le zèbre, une créature solitaire

Un rayon de Soleil qui déteint...

Avant lui, j'aimerais dire que j'étais déjà qui je suis aujourd'hui, mais il se trouve que c'est faux. Enfin... C'est en partie vrai, parce que je n'étais pas non plus totalement étrangère à qui je suis maintenant. Mais je voulais dire par là qu'il m'a permis de devenir complètement moi. Je n'ai plus peur. Je ne me cache plus. Je n'ai plus honte de montrer qui je suis réellement. En tout cas pas à lui. Même quand je pleure devant lui, je n'ai pas honte. Rectification : je n'ai plus honte. Une fois où je pleurais, il m'a certifié qu'il m'aimait comme ça. Entièrement. Le fait que je pleure fait partie de moi, et il m'aime ainsi.

Pourquoi ce titre ?

Parce qu'il est mon rayon de soleil et qu'il a déteint littéralement sur moi.

On m'a toujours répété que peu importe la personne avec qui je me trouve, j'ai un impact positif sur elle. Et bien pour une fois, ce n'est pas ce que l'on m'a dit. On m'a dit que LUI, avait un impact incroyablement bénéfique sur moi.

Il rayonnait déjà bien avant que je n'arrive. Alors soit, peut-être pas si fort... Mais c'est quand même lui qui a révélé l'éclat de ma propre personne. A présent, lorsque je me visualise, je me vois bien, heureuse, rayonnante. En fait, il n'y a pas d'autre mot. J'irradie de bonheur et de bienveillance. On pourrait croire que c'est narcissique de dire cela, mais ce n'est pas le cas. C'est simplement un constat que je suis heureuse de faire. Je ne pensais pas le faire de si tôt, vu ce qu'il m'était arrivé juste avant de le rencontrer. Et malheureusement ou heureusement, c'est en rencontrant les mauvaises personnes qu'on finit par tomber sur les bonnes et qu'on est capable de les reconnaître le moment venu.

Mots d'une de mes proches :

"Tu as tellement changé depuis ''lui''. Tu es ouverte, heureuse, riante, épanouie.C'est trop beau."

Ou encore un matin, cette même personne a envoyé un message à mon copain parce que j'avais oublié des affaires, en lui écrivant quelque chose du style : « Elle a oublié tout un tas de trucs ! Qu'est-ce que tu lui as fait ? Elle était complètement euphorique ce matin ! »

J'ai trouvé ça terriblement touchant. Et je ne m'en était même pas rendu compte !

J'aurais pu penser que cette rencontre, et comment elle s'est déroulée, était une erreur. Mais vu tout ce qu'elle m'a apportée, je ne peux que contredire cette pensée qui ne m'est jamais venue. Et pour cause.

Les petits malheurs, et les petites blessures de la vie qui peuvent survenir nous font également nous sentir vivant. C'est ça qui est bien. Sans eux, nous n'arriverions sûrement pas à apprécier tout ce que l'on a. Et nous n'arriverions sans doute pas à savoir à quel point on tient à une personne.

C'est la première fois que de la joie m'inspire pour écrire autant que pouvait le faire ma tristesse. Ça fait du bien de ne plus avoir à coucher sur le papier que des instants de peine.

Quand je retomberai sur ceci plus tard, je ne serai pas prise par un sentiment désagréable. Lorsque je lirai ces lignes, je me remettrai dans l'état dans lequel j'étais quand je les écrivais, et pour une fois, je ne me sentirai pas mal. Je serai heureuse de relire cela, et je me sentirai bien. Réellement bien.

Je ne suis pas bien concentrée, j'écris mal... Mais tant que l'idée principale est posée, c'est déjà ça ! Je sens son regard posé sur moi. J'ai peur qu'il se lève, que la curiosité l'emporte et qu'il veuille absolument voir ce que je fais. Je n'ai pas envie qu'il sache ce que j'écris. C'est encore trop personnel. Trop tôt. Peut-être un jour, le laisserai-je ? Mais j'appréhende ce moment où il lira tout ce que j'écris sur lui...

Je vous laisse donc sur ces magnifiques paroles de Calogero :

"Avant toi c'était quoi

Sinon un préambule

Un long chemin de croix

Puis tout bascule

Avant toi c'était rien

Ou si peu que mon corps

Avant toi se souvient

De s'être senti mort".

Tifaine-Héloïse