The Boy 2 [BxB]

Chapitre 27

Je joue avec mes doigts nerveusement.

J'ai envie de me frapper. Pourquoi l'ai-je retenu?

Et il est là, avec cet air niais que j'ai toujours adoré chez lui. Et il y a Sacha dans la pièce d'a coté, qui espère que l'on sorte un jour ensemble.

Je ne sais plus ou donner de la tête, et j'ai pas envie de me prendre la tête. Pourquoi c'est à moi de devoir arranger les choses, tout le temps?

J'ai poussé Matt à aller trouver Leïla pour arranger les choses, mais je suis incapable de me débrouiller avec Ethan.

Il me consume à chaque fois que j'ose croiser son regard, comme si j'étais qu'une putain de cigarette. Et il a finit par la jeter, la cigarette. Et c'est moi qui en redemande encore, c'est moi qui a fini accro au gout de ses lèvres.

Et il attend comme un con que je lui parle.

- Je... Ne croit pas que... Je... On pourrait aller boire un verre?

Il écarquille des yeux avant de baisser le regard. Il va dire non, à quoi je m'attendais?

- Oui, pourquoi pas.

Je me radoucis, il a fallu d'un oui pour que je me sente un peu mieux.

- Ok, alors allons y.

J'attrape une veste et, en relevant les yeux, je croise le regard de Sacha sortant à peine de la douche. Tant pis.

Je ne prends pas la peine de lui expliquer et sort de la pièce.

Sur la route, le silence est pesant, et aucun de nous n'ose dire un mot. Pourtant, dès que l'on arrive dans cette allée ou je l'ai croisé avec cette foutue nana, je me rends compte qu'on va devoir avoir une sacree discussion tout les deux.

Et on s'installe, non loin de la où tout ça s'est produit, et je le vois commander un alcool fort. Il a l'air d'avoir pris du poil de la bête, depuis qu'il est ici.

Mais je sais très bien qu'il est encore doux comme un agneau. Il est faible et il pense qu'en détruisant tout sur son passage ça va le protéger.

- Ta copine sait que tu es avec moi? Osé-je finalement lui demander.

Je veux cette discussion, tout de suite.

Et cette question le fait perdre tout ses moyens, je le vois bien. Il rougit et se met à gigoter comme un idiot sur sa chaise.

- On est plus ensemble.

- Ah!

Bonne nouvelle.

- Oui, de toute façon j'avais besoin de réfléchir et...

Fidèle à mes nouvelles habitudes, je lui coupe la parole.

- Et tu t'es dit qu'avec un beau gosse comme moi, cette fille n'avait plus d'importance.

- Quoi? Tu délires?

Je souris en le voyant rougir à nouveau. J'avais oublié qu'il fallait la jouer de cette façon pour avoir des réponses.

- De toute façon, j'ai un petit ami.

Il fronce les sourcils avant d'attraper son verre à peine servie sur la table et d'en avaler une gorgée colossale.

- C'est cool. C'est qui?

Oh.

Vite, trouve un nom.

- Il s'appelle Ambroise, c'est un type que j'ai rencontré lorsque... Lorsque je me battais.

- Quand tu te battais?

- J'ai pas envie de parler de ça, surtout avec celui qui a causé tout ça.

- Si tu es heureux alors...

-T'es complètement con ou quoi? Tu crois vraiment que j'aurais fait autant de trajet après autant de temps si j'étais en couple ? Merde Ethan! C'est comme quand tu me demandes si j'ai souffert, t'es aveugle? T'as déjà oublié?

Il se raidit sur sa chaise, cherchant ses mots.

- Je ne savais pas.

- Tu ne savais pas, ouais c'est ça. Ta pouffiasse t'as aidé a surmonter tout ça. D'ailleurs, depuis quand t'es hetero, toi?

- Laisse moi t'expliquer.

Et il commença un long discours que je n'étais vraiment pas prêt à entendre.
J'ai failli braire comme un enfant, et j'ai aussi failli me lever et lui en coller une.
Tout, il m'a tout raconté.

Et il a suffit qu'il me dise tout ça pour que mes sentiments refassent surface.

- Tu sais tout, je suis vraiment désolé, je... Je sais que je suis un connard, tout les noms d'oiseaux je les ai déjà entendu. Mais je pensais que ça serait plus logique si je vous faisiez du mal à vous plutôt qu'à moi même.

- T'es qu'un idiot.

Il acquiesce et je constate que ses yeux brillent intensément. Ça t'atteint. Ouais, j'espère bien que ca t'atteint comme moi.

- Allez viens, je te ramène chez toi. Finis-je par lui dire, brisant le silence.

Et c'est toujours en silence que nous marchons tout les deux, côte à côte sur le bitume. Moi l'esprit troublé par tout ça, et lui certainement aussi mal que moi.

Ça fait longtemps, trop longtemps qu'on avait pas parlé comme des adultes. Je crois qu'on l'a jamais vraiment fait.

Et j'ai encore cette boule au ventre, qui ne cesse depuis que je suis ici.

- Je fais des cauchemars, la nuit. Chuchote-t-il, comme si il avait peur de briser le silence.

- Des cauchemars?

Et il s'arrête.

- Ouais, je rêve parfois de nous, de mon père qui nous... Qui nous surprend, de toi essayant de fuir alors qu'il est derrière toi. Et au final tu fini par trébucher, et il profite de..

- Ethan, est-ce que je peux te demander une faveur?

- Je t'écoute.

- J'aimerais que tu m'embrasses. Pas que je veuille en profiter ou quoi, hein... Mais juste pour que je n'oublie pas cette sensation que je ressentais lorsque tu le faisais. Fait le.