The Boy 2 [BxB]

Chapitre 5

J'entame une pinte de bière, puis deux, puis trois, et je ne compte plus le nombre exacte à l'heure actuelle.

Je sais juste que j'ai constamment envie de boire à nouveau, espérant enfin être rassasié par cet alcool qui me dessèche la gorge plus qu'autre chose. Et putain j'ai terriblement envie de pisser.

Matt et Leïla ont pris la fuite il y a environ une heure. Enfin, c'est surtout Leïla, prétextant être fatiguée. Evidemment, Matt n'a aucune autorité face à elle, il la suit comme un bon toutou bien élevé alors que là, il commençait seulement a bien s'amuser.

Ah, les futurs parents.

Je ricane bêtement, tout seul, et mon regard se pose sur Michael, qui traîne toujours ici à ce que je vois.

Il n'a même pas fait attention à moi en entrant, pourtant j'étais prêt à parier qu'il m'avait aperçu. Après tout, lui a réussi son année et moi non, moi j'ai tout arrêté pour sa sale gueule.

Si je devais revenir en arrière, je retournerais à leurs cotés. Oui, parce qu'après tout, c'est avec eux que j'ai passé mes plus belles années.

Mich, malgré tout, a toujours été à mes côtés depuis la petite école, me défendant quand il était nécessaire ou me retenant de faire des choses que j'aurais pu regretter.

Aujourd'hui, personne ne m'empêche de faire quoi que ce soit et ça, c'est vraiment la pire chose.

Je fini mon verre d'une traite, assis sur ce tabouret gris qui a toujours été ma place préférée. A moi, mais aussi à lui.

C'est triste à dire et je crois que l'alcool me rend un peu nostalgique. Faut dire que je ne me souviens même plus du son de sa voix ni de son sourire qui pouvait égayer toute une journée.

Ouais, j'aimais le voir sourire et c'est lui, lui qui m'a fait perdre le mien.

- Luke?

Je me retourne, sortant ma tête de mes pensées qui m'auraient probablement fait pleurer avant la fin de la soirée.

Je fais face à une jeune femme, une jeune femme que je ne me rappelle pas avoir déjà vu mais qui, pourtant, me semble familière.

- Je savais que je te trouverais ici. Comment tu vas ?

Peut-être que je suis juste clairement défoncé. C'est encore une de ces nanas que j'ai dû baiser un soir ou j'étais trop ivre, ou j'essayais de noyer mon chagrin dans l'alcool fort à haute dose.

- Ça va comme tu peux le constater.

Je ricane et manque de tomber en arrière. Saleté tabouret.

- Hum, et bien je suis contente de l'entendre.

Elle retire sa veste en jeans et s'assoit à coté de moi, ses yeux verts se perdant quelques instants dans le vide.

Puis, soudain, elle me fixe intensément, et ce regard me transperce tout entier. Oui, c'est un regard que je connais bien.

- Je ne crois pas t'avoir dit mon nom. Moi, c'est Laura.