I'm back

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Enfin! Enfin je vais pouvoir sortir de cet asile psychiatrique. Fini les tests, les rendez-vous avec le psy et... et la maltraitance... Je porte sur mon corps les traces des coups, des tazers et des marque au fer rouge à jamais. Ma valise à moitié remplie est posée sur mon lit à côté de moi, j'attends que mon père vienne me chercher. Je porte un t-shirt blanc trop petit et un jeans troué mais involontairement, mes cheveux blanc-gris par nature sont attachés en queue de cheval laissant entièrement apparaître mon visage pâle et cerné par les nuits blanches. L'étroitesse de mes converses me fait souffrir mais je ne dis rien. Avec le temps j'ai compris que pour survivre vaut mieux ne pas la ramener, fermer son visage, ne plus montrer aucunes émotions et quand enfin on est seul, là on peut pleurer, là on peut lâcher les vannes. Maman me disait souvent avant de m'interner que c'est important de pleurer, elle disait que les larmes étaient l'eau sale de notre corps et qu'il fallait l'évacuer.
-Comment sait-on quand l'eau est sale? Lui avais-je demandé.
-Quand elle est salée.
-Mais la mer est aussi salée!
-Parce que la mer est les larmes de la terre.
C'était une belle époque... La vie était belle jusqu'à mes 9 ans. À mes 9 ans j'ai pressentit la mort de mon oncle, durant toute la journée j'avais entendu des gouttes d'eau tombées sur le sol et le hurlement lointain d'un homme. Les bruits se faisant de plus en plus fort au fur et à mesure que le soleil faisait sa course à tel point qu'une fois seule dans ma chambre j'avais hurlé. Hurlé tellement fort que mes fenêtres avaient littéralement explosé. Alors que dans ma tête mon hurlement s'unifiait avec celui de l'homme et là je l'ai reconnu... tonton Dylan. Le soir ma mère m'avait retrouvée couché en boule sous mon lit, je lui avais tout raconté. Elle m'a consolée et rassurée, elle était même allé jusqu'à appeler mon oncle. Pour les vitres, elle avait dit que certaines choses de la vie resteraient un mystère. Malheureusement 2 mois plus tard mon oncle est mort noyé. Accident de rafting. S'en était suivi des crises de panique, de folie, des hallucinations sonores et en dernier le pouvoir de voir les souvenirs. Ma mère avait tout essayé: thérapie, psys et même voyantes et marabout... Mais rien à faire. En 1 an, j'étais passé de souriante à continuellement triste et apeurée. Les autres enfants se moquaient de moi ou avaient peur, j'étais l'asociale de service. À bout d'idées et de nerfs, ma mère m'a fait interner... Mon père s'y était formellement opposé mais étant au chômage et n'étant pas mon tuteur légal il n'avait rien pus faire. Ainsi en entrant par ces portes je compris que je ne sortirai pas d'ici avant longtemps. Mon père avait mis 2 ans pour trouver un travail, 1 an pour s'enrichir assez pour m'accueillir et 2 ans pour convaincre ma mère de lui donner ma garde mais il avait réussi.
-Becca?
Je tourne la tête et vois mon père dans l'encadrement de la porte: ses traits sont tiré par le stress et la fatigue, sa barbe doit avoir dans les 3 jours, il a toujours les mêmes yeux bruns très expressifs.
Je me lève et me mets face à lui, il s'approche de moi doucement, pose sa main sur mon poignet comme pour vérifier que je suis bien réelle et finis par m'étreindre fortement. Je me crispe, depuis que je suis ici j'ai de la peine avec le contact physique et affectueux mais je pose quand même ma tête sur son épaule et le serre faiblement.
-C'est finis... On rentre à la maison.
J'ai l'impression d'être une petite fille de 6 ans qui serait allé dans une maison hantée... Finalement c'est un peu le cas.
-Ça fait si longtemps que j'attends qu'on me dise ça. Chuchotai-je à son oreille.
Il se recule, s'essuie une larme et prends mon sac et s'apprête à sortir.
-Tu viens? Demande-t-il.
-J'arrive, juste un truc à faire.
Une fois qu'il est sorti j'ouvre un tiroir et en sort des gants rouges en laine sans doigts. Je les mets en passant par dessus mes coupures que je me fais pour résister.
Ah oui! Je ne l'ai pas dit mais ça fait 4 ans que je me retient de crier.

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Hey bande de dreamers!
Je voulais vous dire que cette histoire sera constituée de chapitre d'à peu près cette longueur et sera centrer plus sur les banshees et sur Liam.
Bye bye!

I'm not crazy Où les histoires vivent. Découvrez maintenant