Chapitre 5 : Explications

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Ils se réveillèrent dans une hutte, un feu crépitant dans la cheminée. Harold se redressa en se tenant la tête.

-Ouh là, j'ai un de ses mal de crânes moi.

Il observa son environnement. Il était couché sur un lit, dans la hutte de Gothi. A côté de lui, sur un autre lit, Astrid se réveillait lentement elle-aussi. Elle regarda autour d'elle et fit les mêmes constatations qu'Harold.

-Ah vous êtes enfin réveillés ! s'exclama une voix. J'avais peur que vous dormiez pour toujours.

Ils se tournèrent vers l'origine du bruit. Rustik était assis sur une chaise, à côté des lits.

-Rustik ? s'étonna Harold. Qu'est-ce que tu fais sur Beurk ?

-Ton père nous a prévenus, expliqua-t-il. On a rappliqué direct. On s'apprêtait à partir à votre recherche quand on a reçu le Terreur de ton père.

-Vous êtes tous là ? demanda Astrid. Et la Rive ?

-Non ne t'inquiètes pas, Varek et les jumeaux sont restés là-bas pour la protéger. Après toutes les attaques de Viggo, on ne pouvait pas faire autrement. D'ailleurs Harold, Krokmou a dû rester là-bas aussi. Il voulait venir, il nous a même fait un cirque pas possible, mais personne ne sais contrôler son aileron sur d'aussi longue distance à part toi et Astrid. Et comme vous étiez tous les deux ici...bref, t'as compris !

Ils hochèrent la tête. C'est vrai que s'était plus sage de laisser des dragonniers à la Rive, par sécurité. Harold observa ses bandages. Un enserrait son bras. Il remarqua d'ailleurs qu'il était torse nu. C'est vrai que c'est mieux pour mettre un bandage, le mettre par-dessus les vêtements ca serre à rien et une attèle maintenant son pied. Astrid s'était elle-aussi examinée. Son flanc était entouré de bandages et ses côtes lui faisaient déjà un peu moins mal.

-On dort depuis combien de temps ? demanda-t-elle. Et où sont les autres ?

-Ils doivent être dans le Hall des Jarlars, répondit Rustik. D'ailleurs Ingrid est super contente de revoir Beurk et Dagur...ben Dagur est pas très bien vu par les villageois mais il s'en fout pas mal. C'était mon tour de garde aujourd'hui, vous dormez depuis deux jours.

-Si longtemps ? s'exclama Harold. J'ai l'impression qu'on a quitté l'île il y a à peine une demi-journée.

-Oui, à propos de ça, vous devriez descendre maintenant que vous êtes réveillés. Ton père est super inquiet Harold. Et il y en a un que tu ferais mieux de calmer parce qu'il est très nerveux.

Ils hochèrent la tête. Ils leur devaient des explications. Ils se levèrent, enfin Astrid se leva car Harold ne pouvait pas poser son pied sur le sol. Il enfila sa chemise posé sur le bout du lit. Ça lui faisait bizarre de n'avoir qu'un bout de tissu sur les épaules, lui qui avait l'habitude de porter son armure à longueur de journée. Il s'appuya sur Rustik pour se lever puis celui-ci lui tandis deux béquilles en métal.

-Une invention de Gueulfor quand on était sur la Rive, expliqua Rustik devant le regard interrogateur d'Harold.

Il acquiesça et les prit. Il les trouva drôlement pratique pour lui qui ne pouvait pas poser son pied par terre. Bravo Gueulfor. Rustik prit les devants, suivi par Harold et Astrid.

-Astrid, chuchota le jeune homme son oreille. On leur dit ou pas ?

Elle comprit immédiatement de quoi il voulait parle. Il voulait savoir s'ils annonçaient leur nouvelle relation officiellement ou s'ils attendaient un peu.

-Non, on leur dit pas. Pas maintenant.

Il hocha la tête, d'accord avec elle.

-D'ailleurs Rustik, c'est qui que je dois calmer. Tu as dit tout à l'heure que quelqu'un était très nerveux.

Les ailes de la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant