PDV Taehyung
Je marchais dans les rues d'un pas rageur, je venais de passer l'une des nuits les plus agitées de ma vie (pourtant j'en avais beaucoup à mon compteur) et je n'étais vraiment pas d'humeur. La veille, Namjoon avait tenté tant bien que mal de me traîner jusqu'à une de ses boîtes de nuits que je détestais du plus profond de mon âme et cet ami de pacotille avait fini par me convaincre de rester. Bien évidemment, je n'avais pas bu une goutte d'alcool et étais resté assis sur mon siège d'un air blasé jusqu'à ce qu'un gars plutôt mignon, pote de Nam', vienne m'accoster. Je l'avais gentiment refoulé, mais il était vraiment déterminé à mettre mon cul dans son lit. Je n'avais vraiment pas envie cependant, et j'avais fini par le repousser de manière violente ce qui avait blessé son ego fragile, et ce jeune homme au début charmant s'était senti obligé de m'adresser quelques noms d'oiseaux. Nam', qui avait vu au loin la situation tourner au vinaigre, l'avait rappelé à l'ordre et engueulé comme s'il était chargé de me protéger. La soirée commençait mal, j'avais ensuite bu un verre ou deux et quitté la boîte de nuit encore plus énervé qu'en y rentrant. Le pote de Nam' m'avait couru après et convaincu de le suivre jusqu'à son appartement où j'avais passé la moitié de la nuit dans son lit, et l'autre à jouer à la PS4. (Et d'ailleurs je l'avais littéralement défoncé à toutes les parties que nous avions faites.
Les parties de PS4, hein.)J'étais donc là, dans la rue en direction du café, en train de consulter les 180 appels manqués de Namjoon et de me demander comment j'allais tenir ma journée de travail en étant si énervé et en manque de sommeil. J'avais pourtant l'habitude de ne pas dormir, mais je grappillais quelques heures de repos par ci par là. Mais cela faisait deux nuits que je n'avais pas du tout dormi et mon système nerveux commençait à se rebeller. Je finis par arriver au café qui venait d'ouvrir, j'étais pile a l'heure, par chance. Jimin m'accueillit par un petit sourire et je passai à l'arrière du magasin pour m'habiller. Je le rejoignis ensuite pour servir les clients et me mis au travail. Le lundi était un jour plutôt calme en général, seuls les habitués remplissaient le cafés et nous voyions passer quelques étudiants qui sortaient des cours, rien de plus en général. Jimin, qui avait remarqué mon air fatigué, se chargea de la plupart des commandes pendant que je nettoyais mollement les tables tout en discutant avec un de nos clients réguliers assis au bar.
Je passais ma pause sur mon téléphone, assis sur un tabouret dans l'arrière boutique en ignorant les sms paniqués de Namjoon qui allait probablement débarquer dans le café d'une minute a l'autre si je continuais à ne pas lui répondre. À vrai dire, je m'en fichais un peu, il commençait vraiment à m'énerver à force de me paterner comme ça. En plus, à cause de lui, je n'avais pas pu utiliser mon ordinateur de toute la nuit, donc répondre à des demandes de clients, donc peut être avoir de l'argent. Je serrai les poings en me promettant de me rattraper cette nuit.
Quand je terminai ma pause, je retournai dans le café et me remis au nettoyage, ma serpillère à la main. J'avais carrément la flemme mais j'étais seulement bon à ça ce jour là, Jimin se chargeait des commandes et c'était pour le mieux. Quelques temps plus tard, la porte du café s'ouvrit et deux jeunes hommes rentrèrent, allant s'installer à l'écart. J'allai me placer derrière le comptoir, et m'y accoudai, ignorant les regards surpris des habitués assis de l'autre côté. L'un des gars était carrément canon, je n'avais pas vu son visage, mais son corps de dos était un véritable délice pour mes yeux. Vraiment. Il finit par s'asseoir en face de l'autre qui l'accompagnait, et par chance, face à moi. Seulement, voilà, sa gueule me disait vraiment quelque chose et ce n'était pas une impression. Je l'avais déjà vu quelque part, c'était sur. En attendant de me rappeler, je le dévorai du regard, parce qu'il fallait se l'avouer, il était canon. Des cheveux bruns, visage pâle et traits fins, yeux sombres et vifs, piercings aux oreilles. Il était grand, et sacrément musclés, juste là où il fallait. En plus il avait l'air sacrément en colère le gosse, son pote assis en face de lui devait l'énerver car il le fixait comme s'il allait exterminer toute sa famille jusqu'aux dernières générations. Jimin venait de noter leur commande et il retourna vers moi, l'air crispé. Quand il remarqua que je fixais le jeune homme, son visage se détendit et il sourit.