Chapitre 9

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- 1 MOIS PLUS TARD - MERCREDI 27 JUIN 2018 - 14H32 -

Je n'en peut plus ! Je préférerais encore faire dix tours de stade que de réapprendre à marcher, mes muscles sont atrophiés et je ne sais pas encore combien de temps cela doit durer.
Jimmy et mon père me soutienne pour ne pas que je perde la volonté de vouloir être reéduquer mais franchement... c'est démoralisant.
Ok, au bout de deux jours... trois jours... Je veux bien mais un mois ! C'est trop pour moi.

Flemmarde jusqu'au bout hein ?

Exact ! Je ne savais pas à quel point on se comprend si bien.

En ce moment même je me tient debout accrochée à deux barres d'acier qui sont elles-mêmes accrochées aux rebords de la piscine, d'ailleurs l'eau est froide. C'est mon exercice préférer, pourquoi ? Tout simplement parce que mon corps est beaucoup plus léger que sur terre, enfin sur le sol froid de l'hôpital.

Je ne dis pas par là que je suis grosse, non non au contraire, c'est juste que j'ai perdu 20% de masse graisseuse et 45% de masse musculaire. En gros je suis un squelette sur pied, et pas de critique je vous prit ! Je ne suis pas en train de me moquer des anorexiques au contraire, je sais ce qu'ils endurent et c'est vraiment horrible. Surtout que beaucoup d'entre eux n'ont pas la force de récupérer et malheureusement... enfin vous m'avez compris, petite minute de silence pour ces âmes perdus je vous pris.

Ça y est.

Quoi déjà ?

Non débile, les hamburgers sont arrivés !

Ah Jimmy ! Il est parti chercher de quoi grignoter et faire le plein de protéines ! Ouais bon c'est sûr, faire le plein de protéines avec un hamburger, c'est mal barré...

Mais sa reste des hamburgers ! Qui ne les aimes pas mis à part les végétariens ? Et encore, même cela on des hamburgers végétariens, sérieux je vous jure ! Renseignez-vous !

Trêve de blabla, il est tant de manger ! Après l'effort, le réconfort comme on dit !

Jimmy pose les encas sur une table basse blanche qui est à gauche de la piscine puis il vient m'aider à en sortir. Il est tout sourire, sûrement parce qu'il est content de me voir, après tout sa va faire une semaine qu'on ne s'est pas vu à cause de mon père.
Quand il a su qu'on sortait ensemble il a littéralement péter un câble, j'ai cru que l'heure de Jimmy était venu. Mon père est comment dire... surprotecteur, et il n'aime pas me partager. Après tout je reste son "bébé" comme il le dit si souvent.

Une fois à porter de moi il attrape une serviette avec sa main gauche puis il me tend sa droite que je saisie fermement, il me tire jusqu'à lui ce qui fait ressortir son énorme biceps. Contrairement à moi, pendant les un an de coma qui m'ont suivit, lui a prit vachement beaucoup en masse, déjà qu'avant je le trouver balaise là... il n'y a pas de mot. Mais il n'y a pas que le physique qui compte hein ? Bien sûr que non.

Je suis à présent dans ses bras enroulée dans la serviette rose qu'il venait de prendre, plaquée sur son torse bombé. Il me dit :

" Salut ma belle...

  Salut, lui dis-je avec un sourire chaleureux, tu as ramener de quoi manger ?

   T'as l'oeil hein ? Mais c'est pour moi.

   Quoi ?!

   N'oublies pas qu'il te reste encore deux semaines de régime intense.

   Je m'en fou ! Ce qu'ils me donne à manger est vraiment immonde ! La viande est froide, le riz est dûr et fade, pas d'assaisonnement, pas de sauce..."

WENDIGOOù les histoires vivent. Découvrez maintenant