A l'hôpital
Babacar resta silencieux un bout de temps incapable de formuler un seul mot, il bouillonnait de rage au fond de lui. Il regarda son interlocuteur sortir sa bourse et filer quelques billets aux quatre hommes qui avaient transporté les caisses de fruits qui prirent congé de la suite. Mayoula s'approcha d'Amadou les yeux éberlués de larmes et le remercia de son beau geste.
- Ne t'inquiètes pas Mayoula je l'ai fait pour lui, c'est mon frère et j'ai regretté sincèrement ce que nous lui avons fait vivre ! Tout le tort nous revient.
- Mec, tu ne m'appelles plus frère d'accord ? Penses-tu que je ne reconnais pas ton air d'hypocrite qui se sent à des kilomètres ? Tes excuses et tes fruits tu les remballes et tu dégages d'ici.
- Quel ingrat ! lança Babylas qui demeura choquée
- Babacar est-ce que nite ngeu ? T'entends-tu parler ? Dara gueunoul bone ingratitude ak lâcheté ! Il suspend toutes ses activités pour venir te voir et tu ne trouves rien d'autre de mieux qu'à faire que de l'insulter, fulmina Mayoula
- Tu es folle ou quoi de me parler de cette manière ? Amadou je ne veux pas me répéter toi et tes salopes vous dégagez de l'hôpital.
- God ! Je rêve ou il vient de nous insulter, Mariama ? Demanda Babylas en roulant les yeux
- Pour l'insulte, Babacar, sache que je te le pardonne car je peine à te considérer comme une personne, le seul que je vais blâmer est Amadou car il ne devait ni nous faire venir ici ni se donner cette peine pour rendre visite à un las comme toi. Mayoula, si tu veux mon avis ce gars est loin de te mériter ; tu te dévalorises. Finit-elle par dire en tirant Amadou et Lissa pour prendre congé.
Mayoula se laissa tomber sur la chaise en soupirant et fustigeant du regard son gars qui était irrité au summum. Il fit des grimaces en se redressant du lit et posa ses pieds en jetant des coups d'oeil à sa copine qui n'en démordait toujours pas ; Il savait au fond de lui que son visiteur était simplement venu pour le narguer avec ses mots captieux. Il arrivait carrément à lire dans ses paroles de l'hypocrisie pure , pas besoin de microscope pour la déceler.
- Tu peux stopper ce regard si ce n'est pas trop demandé ; n'en rajoute pas.
- Désolé chéri, mais si tu avais une once de scrupules dans ton corps tu te garderais de te prononcer à nouveau. Ton attitude puérile est décevante et je peine réellement à voir le Babacar que je connaissais ! Apprend à gérer ton acrimonie et vois la beauté de la vie ; dit Mayoula en arrachant son sac à main de son oreiller puis sortit.
Chez les Diakhaté
Lamine arriva chez lui dépité en s'affaissant sur le gros canapé. Il ne pleurait plus mais son cœur saignait ; jamais de sa vie il n'avait eu à faire face à ces genres de situation. Il tremblait de tout son corps, il savait qu'avec un peu d'efforts, il arriverait sans doute cette équation dont il était le seul inconnu mais c'était ce peu d'efforts qui lui manquait ; il n'avait ni force de réfléchir encore moins d'agir si ce n'était de se morfondre sur son sort. Il sursauta en entendant la voix de sa mère tempêter ; il regarda à tour de rôle ses parents qui étaient debout face à lui les visages impassibles. Son cœur rata un battement et sa respiration s'accéléra.

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Vie d'ado
Roman d'amourLa description d'un roman revient aux lecteurs souhaitant partager l'oeuvre , de même aux élèves travaillant pour le résumé d'un roman afin de le présenter de manière brève à leur professeur. L'écrivain doit sauter la description et plonger direct...