Chapitre 7

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Il allait me tuer ou pire, me virer. Non, je ne m'étais jamais faite virer d'un travail, ça c'était pire que de mourir pour moi ! Je me souvenais de ce qui s'était passé hier, en me réveillant ce matin j'avais déjà eu un cette impression d'avoir fait quelque chose de catastrophique. Alors lorsque j'ai appelé Louise et qu'elle m'a rafraîchit les idées je me suis automatiquement souvenu du reste.


J'avais voulu l'embrasser.


J'avais voulu qu'il me baise.


J'avais voulu qu'il me déshabille.


Emilia mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ! Il faut que je me calme ! Après tout, je peux encore me tirer d'ici et envoyer ma lettre de démission dès demain, je partirai dans des contrées lointaine comme la Thaïlande ou la Nouvelle-Zélande pour lutter au sein des partis indépendants. Oui voilà, je pense que c'est la meilleure des solutions.


À peine était-il arrivé qu'il avait demandé à me voir dans son bureau. J'attendis au moins un quart d'heure avant de me diriger vers son bureau, je savais qu'il aimait bien rester quelques temps seuls avant de réellement commencer la journée. Je pris une grande respiration et allai toquer à sa porte avant de la pousser alors que les battements de mon cœur devenaient ingérables.


Je pénétrai doucement dans la pièce. Il était assis derrière son bureau et était en pleine conversation téléphonique. Il avait retiré son manteau et la veste de son costume et se trouvait simplement en chemise blanche. En me voyant, il me fit place de m'asseoir, ce que je fis.


— Non pas pour l'instant, on aura le temps de parler de ça dès que tu seras sur Paris, dit-il en me regardant droit dans les yeux.


Il ne me parlait pourtant pas, alors pour quelle raison me fixait-il ainsi ? Prise d'une soudaine gêne je jetai mon attention sur tout et n'importe quoi qui pouvait faire en sorte de ne pas croiser son regard. Comme le canapé qui était dans la pièce, je n'y avais jamais fait attention, mais il avait l'air confortable. On pourrait y faire des trucs... non ! Non ! Ce n'est pas à cela que je pensais lorsque je voulais détourner mon attention !


— Oui, ça s'est bien passé... c'était un véritable extase... j'en doute, mais je suis sûr qu'elle va s'en souvenir.


Il s'humecta la lèvre en me fixant, ses yeux pétillaient. Mais à quoi jouait-il ? Il se leva et contourna le bureau pour venir se poser à côté de moi, adosser contre le bureau.


— Je vais te laisser, j'ai un autre problème qui m'attend.


Je devinais immédiatement qu'il parlait de moi. Il raccrocha, posa son portable sur la table et croisant les bras en se concentrant à 100 % sur moi. J'avais l'impression d'être une petite fille prête à se faire sermonner comme il le fallait.


— Tu as bien dormi ? demanda-t-il.

— Oui, un peu nauséeuse ce matin mais ça va mieux. J'ai la forme !

Les marquis de la politique (Emmanuel Macron)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant