Les marquis de la politique (Emmanuel Macron)

Chapitre 11

Il était cinq heures du matin lorsque j'ouvris les yeux. À vrai dire, je n'avais pas vraiment fermé les yeux. Nous, n'avions pas fermé les yeux. Nous nous étions découvert d'une toute autre manière. Et sur une échelle de 1 à 10 niveau sexe, Emmanuel était 9,98. Ben oui, je ne pouvais pas lui mettre un 10, il risquait d'attraper la grosse tête.

Mais il fallait que je me lève et que je rentre chez moi pour me préparer avant le début de la journée. Je me levai alors doucement du lit pour ne pas le réveiller et me rhabillai rapidement. Je m'apprêtai à sortir de la chambre lorsque Emmanuel se mit à gindre.

— Où tu vas comme-ça ?

Je fis demi-tour et vins devant lui, près de son lit.

— Bonjour, dis-je en lui caressant la joue.

— Bonjour, répondit-il en embrassant ma main.

— Je dois passer rapidement chez moi. On se retrouve au siège du parti ?

Il hocha la tête. Je l'embrassai mais il passa son bras autour de ma taille et m'entraîna dans le lit.

— Emmanuel je dois aller me changer ! m'exclamai-je en riant.

— Mais tu es très bien comme ça. Allez reste, tes seins me servent de coussin, je les aime bien.

— Moi qui pensais que j'allais te manquer, en fait tu veux juste abuser de mes seins.

— T'as pas idée du mal que tu fais aux hommes avec une aussi belle poitrine, répliqua-t-il en posant des baisers sur le haut de mes seins.

Je posai mes mains sur son visage.

— J'aimerai bien rester dans cet appartement avec toi des jours entiers, mais imagine ce que ça donnera si tu entrais à l'Élysée ?

— Ça serait grandiose.

— Oui, c'est donc pour cela que je dois m'en aller.

Il hocha la tête à contre cœur. Il était adorable avec sa tête du matin.

* * *

EMMANUEL

* * *

J'avais beau avoir profité de sa présence toute la nuit, je n'en avais pas assez. Bon sang, j'avais quand même dû me satisfaire par moi-même sous la douche. Les draps étaient couverts de son odeur, tout ici me rappelait sa présence ce qui me rendait encore plus excité. Mais ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti aussi vivant. Lorsque j'étais avec elle je pouvais redevenir le réel Emmanuel, loin des conventions et des manières de la politique et j'étais désormais tellement soulagé que ce froid entre nous soit passé. Je m'étais rendu compte à quel point j'avais besoin d'elle.

J'arrivai au siège du parti encore plus tôt que d'habitude. Il nous fallait faire un débriefing du débat d'hier. Lorsque j'arrivai au siège, je m'aperçus qu'Emilia n'était pas encore là. Je pris une profonde respiration, il valait mieux que je laisse mes sentiments personnels de côté pour mieux concentrer. L'équipe et moi l'on s'installa dans la salle habituelle.