Chapitre 1

18 0 0
                                    

Pdv Eléa :

-  Je t'avais bien dit qu'on aurait pas dû le faire !

Mon frère me regarde et hausse les épaules :

- Mais t'inquiète pas, personne ne sait qu'on est ici.

- Et tu comptes sortir d'ici comment ?

- Bah par la porte.

Il me répond en rigolant et je roule des yeux.

Je réfléchit à tout ce qu'on pourrait faire pour minimiser les retombés, surtout, pour ne pas que nos parents soient au courant. Mais j'ai beau chercher, je ne trouve pas de solution.

- Vous êtes bien silencieux d'un seul coup tout les deux.

Je lève les yeux vers l'officier qui nous a arrêtés et placés en cellule de dégrisement.

- Je veux utiliser mon coup de fil.

Il me tends un téléphone, je le remercie brièvement et compose le numéro de la maison en ruminant. Ma mère répond à la troisième sonnerie :

- Allô ?

- Ouais, salut maman, c'est Eléa.. Euuuh, j'ai un petit soucis avec Léo..

- C'est-à-dire ?

- T'en fait pas avec papa, on va pas rentrer ce soir.

- Et pourquoi ??

- Léo est venu me récupérer à la soirée et il avait un peu bu et euh..on s'est fait arrêter.

Du coin de l'œil, je vois l'officier sourire et je me retiens pour lui faire un doigt d'honneur. Léo, lui, est en train de jouer avec sa fermeture éclair.

- Tu te fou de ma gueule ?!

- Non..

- Vous allez voir quand vous allez rentrer demain !!

Elle raccroche et je grogne de mécontentement.

Je rend le téléphone à l'officier en soupirant et me tourne vers mon frère :

- On va se faire démonter demain !

- Bah fallait pas l'appeler.

Je soupire de plus belle et décide de laisser tomber.

........................................................................

J'ai l'impression que ça fait des heures qu'on est là, mais ça ne fait qu'une heure.

Léo est assis par terre et dors, la tête entre les bras.

J'entends un bruit de porte et je relève la tête.  Je vois un jeune homme, d'à peu près mon âge s'avancer vers le bureau de l'officier face aux cellules.

- Salut p'a ! Tu voulais quoi ?

- Tu donneras ça à ta mère en rentrant.

Il lui tend un sac plein à craquer.

- J'aimerais bien avoir à boire s'il vous plaît.

L'officier et son fils se tourne vers moi, le premier s'avance vers moi avec un verre d'eau.

- Merci.

Je bois le verre et lui rend. Son fils me dévisage.

- Quoi, t'a jamais vu une fille en cellule de dégrisement ?

- Pas une fille de mon école non, salut Eléa.

Je me relève et plisse les yeux pour mieux le voir.

Garde-à-vueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant