Chapitre 11

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Ce sont des éclats de voix provenant du bas qui me tire de mon sommeil. Je grogne avant d'enfoncer ma tête dans l'oreiller, un mal de tête me vrillant le crâne. Je n'aurais pas dû boire autant hier soir, déjà que j'avais pas mal bu, mais après l'arrivée de Spencer, j'ai continué, ce qui, après une très longue réflexion, n'est pas la meilleure idée que j'ai eu.

J'essaye de me rendormir mais le volume dans la pièce d'en dessous augmente, me forçant à renoncer au sommeil. Je m'assoie tranquillement dans le lit et regarde la pièce, que je n'ai pas vraiment eu l'occasion de voir hier. C'est une chambre assez spacieuse, avec une salle de bain attenante. Je soupire en tendant mes bras devant moi, relâchant mes muscles endoloris, avant de tourner la tête vers le radio réveil.

Je grogne une nouvelle fois en voyant qu'il est plus de 11h00, elle ne m'a pas dit qu'on avait un truc à faire aujourd'hui, ma super copine ? Je réfléchis quelques instants à cela avant d'hausser les épaules et de retomber sur les oreillers.

Ce n'est qu'une bonne vingtaine de minutes plus tard que je me décide tout de même à me lever. Je sors précautionneusement du lit, anticipant une probable chute à cause de mon mal de tête et marche jusqu'à la porte. Je souffle avant de l'ouvrir et de descendre les escaliers, plissant les yeux à cause de la luminosité accrue, certainement due à la baie vitrée du salon.

J'arrive dans le cuisine et m'affale sur la table en lâchant un grand soupir.

- Toujours pas du matin à ce que je vois !

- Shhhhhhhht.

Je fais les gros yeux à la brune qui se tient devant moi, cette dernière sourit avant de sortir plusieurs aliments des placards et du frigo, les posant sur la table.

- Fait comme chez toi !

Je la remercie brièvement avant de me jeter sur la nourriture, sous le regard interloquée d'Aria. 

- Quoi ?

- On dirait que t'as pas mangé depuis six mois.

- C'est le cas. Tu sais à Baltimore, la vie est dure..

Je prend la voix d'un conteur, ce qui la fait rire, puis je remarque que l'abruti qu'elle va épouser n'ai pas là.

- Il est ou l'autre ?

Elle me regarde de travers, s'appretant certainement à défendre son preux chevalier mais elle se ravise au dernier moment :

- Parti travailler.

- Vous vous engueuliez ? 

- Oui.

- Vous m'avez réveillée. Maintenant je vais être chiante toute la journée.

Elle lève les yeux avant d'ajouter à mi-voix :

- T'as pas besoin de ça pour l'être...

Je la fixe un moment avant de reporter mon attention sur mon verre de jus d'orange.

- Pardon, tu as dit quelque chose ?

- Je te demandait si t'avais besoin d'aide.

Je lève les yeux du verre, la regardant de biais avant d'hausser les épaules.

- Mouais, c'est ça.

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- Attends-moi !

Je grogne en m'arrêtant de courir et me retourne pour lui faire face.

- Qu'est-ce que tu veux ?

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