Chapitre 6

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- Stan !

Je crie après mon colocataire et, accessoirement meilleur ami pour qu'il se bouge.

- J'arrive El, attend moi !

Je croise les bras en pestant contre la légendaire fainéantise de Stanley qui va nous faire arriver en retard au travail, encore une fois.

Quand est-ce qu'il comprendra que se lever à 7h45 pour être au bureau à 8h00, ce n'est pas possible ?

Il finit par arriver, sautillant pour mettre sa deuxième chaussure.

- C'est bon je suis prêt !

- Tu comptes sortir avec un simple pull alors qu'on est au mois de décembre ?

Il attrape sa veste sur le porte manteau et l'enfile avant d'attraper les  clés sur la commode et d'ouvrir la porte.

Je le suis en enfonçant un bonnet sur ma tête et ferme la porte avant de rentrer dans la voiture.

Un quart d'heure plus tard, Stan se gare devant le bureau et je regarde l'heure sur mon cellulaire, 8h30, génial.

Je sort de la voiture et range mon portable quand ce dernier sonne. Je le reprend et vois le nom d'Aria. Je soupire en appuyant sur le téléphone rouge avant de ranger mon portable pour de bon.

- Qui c'était ?

Je me tourne vers le brun :

- Personne. On y va, on est déjà en retard !

il lève les yeux au ciel et je le frappe sur l'épaule avant de lui emboîter le pas et d'entrer dans l'agence d'architecture.

Je m'affale sur ma chaise en penchant le dossier, Stanley fait de même dans le box en face du mien.

- Pourquoi ils nous gardent, sérieusement ?

- Parce qu'on est les meilleurs architectes d'intérieur de Baltimore !

J'éclate de rire à sa réponse et allume mon ordinateur.

- On a quoi à faire cette semaine ?

Stan relève les yeux de son écran :

- On doit passer chez les Stevenson cet après-midi, mardi on a rendez-vous avec des nouveaux clients, et de mercredi à vendredi, on doit bosser sur le dossier des Miller.

- Aaaaaaaaah.....

Mon ami me dévisage en souriant avant de reporter son attention sur son écran, je fais de même en espérant ne pas être dérangée jusqu'à midi, je dois préparer le contrat des Stevenson pour cet après-midi et je n'ai pas le temps de jacasser.

Au bout d'une heure et demi de travail, j'ai déjà bien avancé et je m'accorde une petite pause. Je remue mes mains dans tout les sens pour les détendre avant de me lever.

- Tu veux quelque chose Stan ?

- Un café s'il te plait !

Il ne relève pas les yeux, trop concentré dans ce qu'il fait et je pars vers la machine qui se situe dans le couloir.

Je suis tranquillement en train d'attendre que mon gobelet de cappuccino se remplisse quand un de mes collègues se dirige vers moi. Alors que j'espère qu'il va tracer sa route, il s'arrête et me fait un petit sourire que je qualifierait de charmeur.

- Eléa, quelle surprise !

- Lukas. En quoi c'est une surprise de me voir ici, je te rappelle que je travaille là.

- Tu m'as l'air de bien mauvaise humeur. Ça te dirait un verre après le boulot ?

- Non, merci.

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