Garde-à-vue

Chapitre 13

- Tu peux me dire ce que je fou là ?

C'est la phrase que je me répète intérieurement depuis une heure déjà. Je viens de la dire à voix haute, accompagnant ma phrase d'une moue blasée.

Aria tourne la tête vers moi, haussant les épaules avant de me répondre :

- Tu es ma demoiselle d'honneur, alors tu m'apporte ton soutient dans cette dure épreuve.

- Je veux bien être gentille, mais ça.. Je désigne toute la pièce d'un mouvement circulaire des bras. C'est pas possible.

Elle rigole discrètement devant ma tête de désespérée.

- Allez, soit pas défaitiste, c'est bientôt finit.

- Ça fait deux heure qu'on est là.

Je grogne, peu convaincue.

Elle m'ignore royalement, retournant son attention sur le vendeur qui nous fait face.

Il doit sûrement être gay. Ce n'est pas une reproche, juste une observation. Il suffit juste de voir comme il regarde, enfin comme il beug, sur le derrière des messieurs qui entre dans la boutique.

Les mimiques qui accompagnent chaque paroles qu'il prononce ne me rendent que plus exécrable. J'en ai clairement marre d'être ici, et je ne compte pas rester là à poiroter comme une conne.

- Bon, si monsieur pouvait se sortir les doigts du cul et trouver une robe à mon amie, ce serait vraiment, mais vraiment génial.

Le vendeur écarquille les yeux devant ma remarque, quant à Aria, elle lève les yeux au ciel avant de faire signe au vendeur de laisser tomber.

J'entends alors un petit rire derrière moi et je pivote pour faire face à l'individu.

- Vous avez probablement mieux à faire qu'assister à ce spectacle.

L'homme face à moi m'offre un sourire malicieux, révélant une dentition imparfaite.

- J'ai rarement vu une demoiselle d'honneur aussi peu contente d'avoir ce rôle.

- Si vous connaissez quelqu'un pour me remplacer, je suis preneuse.

Je dis cela très sérieusement, gagnant un regard assez étrange de l'inconnu à la dentition imparfaite, magnifique surnom, en passant.

Il s'apprête à rétorquer quand la voix de ma superbe amie raisonne. Je fais un faux sourire à l'homme.

- Vous m'en voyez désolé, mais je vais devoir vous laissez. Mon calvaire n'est pas encore terminé, apparemment.

Je prend congé avec un dernier signe de tête avant de marcher jusqu'aux cabines.

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- Tu crois que c'est la bonne ?

Je ne me tourne même pas vers elle, continuant de fixer la route devant moi.

- Non.

- Eléa !

- Bah quoi ?

- C'est pas cool ce que tu dis.

- La robe que tu as choisit est loin d'être cool, pourtant tu l'a prise. De toute manière, j'y peu rien si la robe que tu compte porter est affreuse.

- Eléa.

- J'ai dit affreuse ? Pardon, je voulais dire affreusement magnifique. Petit lapsus.

- Quelle merveilleuse demoiselle d'honneur tu fais.