This Freakin' Girl (Jerome Valeska X Harley Quinn)

Chapitre 9

Elle n'attendait que ça : le prochain rendez-vous que Carrie aurait avec Jerome. Pour qu'elle lui crie à la figure qu'il avait tort, et qu'il avait fait tout cela exprès pour lui faire croire le contraire.

Mais, lorsque la même civière et le corps toujours aussi sanglé de Jerome entrèrent dans le bureau de Carrie, le rouquin bâilla longuement sans regarder Harleen dont le cœur battait d'impatience et, il fallait l'avouer, d'appréhension. Elle chercha son regard, pendant les courtes secondes ou il était en face d'elle.

Mais il ne daigna pas la regarder une seule fois, l'air profondément ennuyé. Elle fronça les sourcils en se rendant compte qu'elle éprouvait une réelle déception qu'elle n'avait absolument pas prévu ressentir.

Et le sentiment ne fit que persister le reste de l'entrevue, alors qu'elle ne repérait aucun mouvement ou coup d'œil suspect.

- Qu'est-ce que vous avez ressenti en tuant votre mère ? interrogea Carrie en regardant Jerome.

Il soupira en grognant pour signifier son ennui et sa lassitude.

- J'aurais pas le droit à un peu de café, avant de répondre ? tenta-t-il avec un sourire.

Harleen s'agaça mentalement en sachant pertinemment que cette réponse lui était adressée. Elle remua sur sa chaise en se raclant la gorge sa pleine attention portée sur Jerome, alors qu'elle avait la terrible envie de lâcher un « Va te faire foutre ». Carrie sourit en entendant Jerome et lui répondit que c'était malheureusement impossible. Elle se tourna cependant vers Harleen, et lui demanda le plus gentiment du monde que, cependant, elle, elle en aurait bien besoin d'un, et si ça ne la dérangeait pas d'aller le lui chercher.

Harleen se leva donc, peu désireuse d'aller chercher ce café, mais ayant pour seule idée en tête de se calmer le temps d'aller jusqu'à la machine, tout son corps tendu. Lorsqu'elle posa sa main sur la poignée de la porte pour sortir, Jerome ricana, avant de faire un bruit avec ses lèvres, comme s'il appelait un animal.

- Très obéissant, lança-t-il sans tourner son regard vers elle, ignorant Carrie qui ne dit rien.

Harleen s'empêcha de se tourner vers lui, et leva la tête avant de sortir en se disant que Carrie n'était pas si compétente que ça.

Elle prit le café, ronchonnant contre tout intérieurement, et lorsqu'elle fit le chemin inverse pour rejoindre Carrie, elle croisa la civière sur laquelle reposait Jerome et les infirmiers. Elle se mit de côté pour les laisser passer, sans qu'ils ne lui accordent de l'importance, et se contenta de regarder le rouquin, qui arborait un rictus insolant. En le remarquant, elle lui répondit par un sourire moqueur et leva le gobelet pour boire une gorgée de café avant de le diriger vers lui avec un clin d'œil pour le provoquer. Il se détendit sur sa civière et se mit à rire franchement, les sons de son hilarité s'éloignant avec lui dans le long couloir.

Elle l'observa jusqu'à ne plus ne voir et réprima un frisson avant de rejoindre Carrie.

- Désolée pour ce qu'il a dit, tout à l'heure, essaya-t-elle en prenant le café.

- C'est rien, répondit Harleen avec un sourire forcé. Il parait qu'il est fou, de toute façon.

Carrie rit légèrement à sa réponse, et confirma ses propos.

- Vous croyez vraiment qu'il est fou ? interrogea Harleen après un instant. Je veux dire, c'est vraiment ça, être fou ?

La psychiatre but une gorgée de sa boisson avant de répondre à Harleen.

- Jerome Valeska est l'un de nos sujets les plus problématiques, mais aussi l'un des plus dangereux. Il ne croit pas en une justice et n'a foi qu'au chaos et au meurtre. Il n'a pas de règles morales établies, si tu veux.