Chapitre 23

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Ils virent, au fur et à mesure du temps, des groupes de personnes se former et suivre des maniaques qui les accueillaient dans les rues. Harleen sentait Jerome cacher sa jubilation, à voir tous ces hommes et toutes ces femmes suivre les instructions qu'il avait donné quelques heures plus tôt, pour la prétendue bonne raison de pouvoir rester en vie.

Jerome se détourna pour lâcher la télévision des yeux, et taper dans ses mains.

- Bon, les enfants !

Les autres se détachèrent de leurs occupations, impliqués à réussir les dernières finitions, et regardèrent Jerome.

- Éteignez tout ! Notre invité ne va pas tarder à arriver, et je veux voir la surprise déborder de ses yeux ! ordonna-t-il en penchant légèrement la tête de côté pour feindre la gentillesse.

Après quelques secondes, tout fut éteint, et tout le monde se tut dans le noir, Harleen proche de son amant. La hyène couina légèrement, devant le manque de mouvement et de bruit, ce qui agaça Jerome.

- Fais la taire, grinça-t-il les dents serrées.

Harleen ne répondit pas, et se baissa pour caresser l'animal et l'enjoindre à ne plus faire de bruit. Une lampe de torche tenue par un être invisible courut jusqu'à Jerome et chuchota quelques mots qui parurent le réjouir. C'est après cela qu'une porte s'ouvrit lourdement à l'autre bout, pour laisser entrer deux hommes aux visages indistincts, munis d'arme à feu et de petite lampes.

La porte se referma, et une musique combla le silence de la pièce, assurée par une orgue de barbarie que faisait tourner l'un des hommes de Jerome à l'aide d'une manivelle, merveilleuse mise en scène sinistre indiquée par Jerome lui-même. Ils virent les ombres qui s'avançaient tourner pour définir la provenance du bruit, et à la suite toutes les lumières se rallumèrent pour aveugler les arrivants, les maniaques ne quittèrent cependant pas leur cachette. Tout le monde pouvait les voir, mais eux, ne pouvaient voir personne.

- Jerome ? appela le policier de droite.

Harleen ne connaissait pas vraiment les membres du GCPD mais avait beaucoup de fois entendu parler de James Gordon. Sans qu'il ne puisse le voir, le rouquin tapa dans ses mains pour applaudir le célèbre détective. Ce dernier leva son arme vers le bruit et la musique s'arrêta doucement, laissant l'usine dans le silence le plus complet après l'avoir plongé dans une mélodie malsaine.

- Où est Harleen Quinzel ? demanda Gordon en lançant un regard circulaire.

- Tututu ! répondit Jerome sans se montrer. Chérie, dis-leur qui tu es, s'il te plait.

Harleen tira sur la chaîne de Bud et rejoignit les barrières où elle était appuyée quelques minutes auparavant, surplombant les cuves douteuses.

- Je m'appelle Harley Quinn ! corrigea-t-elle tout en levant sa batte, faisant gigoter ses grelots.

Gordon afficha une mine étonnée à cette annonce inattendue, son bras qui tenait l'arme fléchissant légèrement. Jerome retrouva Harley pour s'exposer aux yeux de Gordon et de son coéquipier Bullock.

- Vous pouvez encore vous en sortir Harleen, vous avez tenté de sauver le personnel d'Arkham, ne le laissez pas vous faire croire des choses impossibles ! reprit Gordon en voyant les maniaques sortir peu à peu de leurs cachettes.

Pendant qu'il parlait, Jerome se plaça dans le dos d'Harleen pour glisser sa tête vers sa gorge avec sensualité et ainsi narguer les représentants du GCPD.

- Ce sont vos esprits qui croient que c'est impossible ! accusa Harley en se penchant en avant. Vous êtes prisonniers de la société !

Jerome rit ensuite, sans se moquer d'Harley, dans une hilarité pleine de triomphe.

This Freakin' Girl (Jerome Valeska X Harley Quinn) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant