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XXII

« Je peux te laver les cheveux ?

- Quelle question. »

Jimin se tourna dos à son copain, le sourire aux lèvres, tout en s'appuyant de son bras contre la paroi de la douche.

Il huma l'odeur citronnée du shampooing que Jungkook venait d'appliquer dans ses cheveux bruns, et tous ses muscles se détendirent en sentant son copain masser doucement son cuir chevelu.

Il s'y prenait avec soin, et cela arracha un léger rire à Jimin, qui le laissa achever son travail avant de faire la même chose pour lui.

Ils appliquèrent également du savon sur leur corps respectif, et l'odeur qui émanait de la douche était douce ; comme l'atmosphère qui les entourait.

Une fois rincés, ils se blottirent tous les deux dans une grande serviette blanche que Jimin avait sorti de son placard.

Jungkook se mit à chantonner son bonheur tout en frottant les cheveux de son copain avec une autre serviette, pour tenter de les sécher.

Il aimait prendre soin de Jimin, et l'autre garçon aimait prendre soin de Jungkook. C'était aussi simple que ça.

« Je te prête des affaires pour dormir ?

- Avec plaisir, » déclara le châtain en le suivant jusqu'à sa chambre.

-

Ils s'étaient rapidement allongés après avoir chacun enfilé un short et un t-shirt, et ça faisait maintenant quelques minutes que le silence régnait dans la pièce.

Un silence agréable, que Jimin avait tout de même décidé de briser.

« Tu crois qu'un jour on pourra voir le monde ensemble ? »

Le plus petit avait susurré, en gardant les yeux rivés vers le torse de Jungkook. Il avait sa tête posée contre son bras, un petit rictus aux lèvres, parce qu'il se sentait frôler le paradis.

« Tu voudrais aller où ?

- N'importe où, si c'est avec toi. »

Leurs cœurs battaient à l'unisson, la chambre était silencieuse et seul le bruit de la pluie qui s'abattait contre la vitre pouvait être audible.

Jimin n'attendit pas la réponse de son copain qu'il enchaîna.

« Jungkook, je t'aime... »

Jungkook mordit sa lèvre en baissant le regard vers lui, c'était prononcé avec bien trop de sincérité pour qu'il ne puisse effacer cette scène de sa tête.

Le temps semblait au ralenti, leurs lèvres se lièrent, et ils savaient tout deux trop bien qu'ils n'échangeraient leur place pour rien au monde.

« Je t'aime aussi... »

Seul les soupirs qu'ils lâchèrent à l'unisson remplissaient maintenant la pièce, le frottement des vêtements contre les draps et leurs corps qui se mouvaient parfaitement l'un contre l'autre les faisaient se souvenir qu'ils étaient bien là tous les deux et qu'ils ne se verraient plus jamais sans l'un et l'autre.