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XV

Le lendemain matin, Jimin et Jungkook se réveillèrent dans les bras l'un de l'autre mais ils restèrent silencieux sur la soirée. Aucun d'eux n'osait vraiment entamer la conversation, et une tension stupide se hissa entre eux, simplement à cause de leur timidité trop persistante.

Le ciel était nuageux, il était même complètement gris, représentant parfaitement leur humeur actuelle à tous les deux. Ils se rendirent tout de même au lycée à pied parce qu'ils n'avaient pas vraiment le choix, ils avaient déjà pris soin d'éviter la mère de Jimin.

« Tu comptes toujours rester chez ta mère qui te prend pour un con comme si rien était..?, » lança maladroitement le plus jeune, alors qu'il désirait seulement des réponses à ses interrogations.

A ce moment-là, Jungkook réalisa qu'il y était allé un peu fort et avait certainement - encore plus - contrarié Jimin, puisque le plus petit souffla plus longuemenet que ce qu'il aurait dû.

« Tu crois que j'ai d'autres choix ?

- Non... Pas vraiment j'imagine.

- Alors ferme-là. Sérieux comment tu pourrais comprendre toi avec ta vie parfaite ? »

Le plus grand mordilla sa lèvre sans répondre, il savait qu'il l'avait un peu cherché sur ce coup-là et que Jimin était juste de mauvaise humeur ces temps-ci, mais il n'avait pas spécialement une vie parfaite non plus.

Ils arrivèrent au lycée quelques minutes plus tard, et se dirigèrent vers leur salle respective sans un mot.

Aucun d'eux n'en reparla de la journée, ni de la semaine d'ailleurs, tout simplement parce que les dialogues entre eux se faisaient de plus en plus rares ces derniers jours.

Jimin rentrait chez lui tous les soirs, il ne parlait plus vraiment avec sa mère, mais pour une fois ça l'arrangeait qu'elle travaille beaucoup. Le seul problème qu'il avait à affronter chez lui c'était son frère, à qui il en voulait beaucoup même s'il n'osait pas se l'avouer à lui-même.

Il était bien trop gentil pour trouver ça normal de détester son petit frère, pourtant c'était le cas, et il en avait parfaitement le droit, au fond.

C'était vendredi soir, un soir parfait pour sortir lorsqu'on était adolescent et qu'on aimait la fête, mais Jimin avait une enième fois refusé l'invitation de Namjoon, se doutant que Jungkook serait de la partie.

Au lieu de ça, il devait se taper le froid et la pluie du mois de novembre, ainsi que l'obscurité que lui procurait la tombée précode de la nuit. Vive l'hiver, se lamenta-t-il en fourrant ses mains glacées dans ses poches.

Il accélera le pas histoire d'arriver chez lui en un seul morceau, même si à ce moment-là, il n'aurait pas été contre un quelconque accident qui l'arrêterait de penser tant il était de désespéré. Il se sentait affreusement seul, inutile, en résumé, c'était un légume.

La seule bonne nouvelle était peut-être qu'il pourrait passer deux jours sans avoir à se soucier de l'aspect qu'il pourait donner de lui-même. Il pourrait enfin se laisser aller comme il le faisait habituellement sans que ses amis ne le forcent à prendre un minimum soin de lui.

Il déverouilla sa porte d'entrée et la claqua aussitôt en se dirigeant sur son canapé. Il se laissa tomber dessus sans prendre la peine d'enlever ses chaussures ou sa veste, ni même d'allumer la lumière. Tout était une perte de temps pour lui.

La lumière de la lune reflétait légèrement, lui permettant une vue sur l'horloge située au-dessus de sa télévision éteinte. Jimin lui porta une soudaine attention, n'ayant pas trouvé mieux pour essayer de chasser ses idées noires habituelles.

Il regardait les aiguilles défiler lentement au rythme des secondes, se transformant en minutes, peut-être même en heures. Il ne savait plus, il n'avait plus vraiment la notion du temps. Le brun savait seulement qu'il était lent, même très lent.

C'était son impression, tout avait l'air figé autour de lui, il avait horreur de cette bulle où il s'était lui-même enfermé et du son insupportable que faisaient ces aiguilles.

Il ferma les yeux pour stopper ce bruit, et soudainement ses pensées se mélangèrent dans sa tête, elles étaient principalement négatives.

Ce fût à ce moment qu'il se demanda ce qu'était le plus oppressant entre la voix grave dans sa tête lui reprochant son existence ou le bruit de l'horloge qui résonnait dans la pièce.

Il ne pouvait plus supporter aucun des deux et il recouvrit ses oreilles de ses mains pour empêcher ce brouhaha de circuler. Il avait envie de pleurer, de vomir, de dormir et pourtant il ne bougea pas. Il était recroquevillé contre lui-même, ses mains toujours posées contre ses oreilles et ses yeux clôs, espérant que cet enfer s'arrête. Il était habité par la tristesse.

hello hello

je m'excuse parce que ça fait déjà un mois que j'ai pas posté parce que j'ai manqué de temps, puis faut dire que j'avais pas toujours l'envie ou le courage mais je me suis dit qu'il fallait vraiment que je m'y remette alors je pense m'avancer un peu pour les fois où j'aurai des coups de mou

voilà, des bisous à vous en espérant de pas vous décevoir