CHAPITRE 5

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-Ose me dire que tu n’as plus aucun sentiment pour moi et je te laisserai tranquille. Prononça doucement le jeune homme.

-Je… Bredouilla la brune en face de lui.

Elle aurait voulu lui crier que non, qu’elle ne l’aimait plus et qu’il n’avait plus qu’à dégager de sa maison. Mais voilà, elle n’en avait pas la force.

On ne peut pas effacer 6 ans d’amour et 3 ans de couple en seulement quelques semaines. Alors, elle resta muette.

Le rouquin afficha un sourire triomphant, également un peu malsain. Il s’approcha et posa ses lèvres sur celles de la jeune fille de manière possessive et agressive.

Bien que son cerveau lui criait de le repousser, elle n’en fit rien, elle était comme entre la vie et la mort, ne contrôlant plus son corps. Ne repoussant pas Ron mais ne l’incitant pas non plus à continuer.

Elle était éteinte.

Elle entendit la porte claquer, et c’est à cet instant qu’elle prit vraiment conscience de ce qu’il se déroulait. Elle poussa Ron aussi fort qu’elle pue, mais du le faire plusieurs fois car il revenait à la charge !

Une fois loin d’elle pour de bon, elle le frappa comme la première fois où elle avait vu son hologramme.

-Comment oses-tu revenir la bouche en cœur après ce que tu m’a fais ?

-Mais je sais que tu m’aimes encore ! Répliqua le jeune homme.

-Non ! Sors de mon appartement et sors de ma vie ! Je n’en peux plus que tu viennes toujours tout gâcher Ronald !

Elle le flanqua hors de chez elle.

Drago était allé voir, le matin-même, au bureau de la Gazette du Sorcier afin de savoir qui avait apporté cette satanée lettre. Il avait appris que c’était en fait la belette qui était venue foutre le bordel dans sa vie.

Sur le chemin du retour, il s’était traité de tous les noms de créatures possibles, tellement il s’en voulait d’avoir fait sa tête d’hippogriffe, en ayant accusé Hermione à tort.

Elle lui manquait, donc il décida d’aller lui acheter un bouquet de rose blanche afin de se faire pardonner.

Comme il savait qu’il n’allait pas avoir le courage de s’excuser, il rajouta un petit mot et prit la direction de l’appartement de la lionne.

Il fut surprit en voyant la porte ouverte et quand il entra il vit Weasmoche. Il allait intervenir mais il le vit embrasser Hermione et il remarqua que cette dernière restait immobile comme Neville pétrifié en première année, oui il était au courant de pas mal de choses.

Et le pire, c’est qu’elle semblait même apprécier qu’un babouin braillard et empoté l’embrasse !

Prit d’un élan de rage, il changea le mot des fleurs et partit en claquant violemment la porte.

Il avait ressenti un serrement au cœur quand il avait vu ce tableau répugnant.

Après avoir viré Ronald de chez elle, Hermione s’assit sur son lit. C’est alors que la Griffondor remarqua enfin le bouquet posé négligemment dessus. Elle s’approcha et le prit doucement. Il ne lui semblait pas que Ron était venu avec des fleurs.

Elles étaient magnifiques, la brunette ne pouvait pas le nier. Elle trouva enfin la carte.

    Ma lionne,

Elle sourit en voyant le surnom que Drago avait utilisé quand il lui avait demandé si elle lui faisait confiance.

Mais elle réalisa que celui-ci n’était pas venu. Elle commença à paniquer et continua de lire avec empressement.

J’espère que ces roses te plairont ! Je suis désolé, j’aurai du t’écouter… Je suis allé à la Gazette, et c’est l’autre débile de belette qui a divulgué ma lettre !

J’aurai du te faire confiance… Pardonne-moi s’il te plaît.

Ton Serpentard, qui s’est conduit comme un abruti…

Mais en retournant la carte…

   Alors Granger,

Quand je ne suis plus là, on se jette dans les bras du connard ?

Oublie mes excuses ! Je m’en fous !
T’as retrouvé la belette ? Eh bah tant mieux, mais ne reviens pas pleurer, ni aux entrainements !
Ces deux dernières semaines, je t’ai laissée la tente mais compte pas sur ça, cette fois là !

Va vivre avec lui, son gosse et son autre femme !

Malfoy, qui ne te félicite pas pour la belette.

On aurait dit la carte d’un bipolaire ! Elle comprit tout, la porte, le bouquet posé sur le lit, le mot sur la carte, Ron… Elle n’en pouvait plus !

Il était bientôt l’heure de l’entrainement et elle était bien décidée à aller s’expliquer !

Elle transplana à la tente et vit le vert et argent y entrer.

-Drago !

Il se retourna et asséna, avant de fermer la tente grâce à un sort :

-Je croyais avoir été clair !

-Non, je t’en supplie !

Elle se précipita vers l'entrée, mais celle-ci était devenue aussi dur qu’un mur de pierre.

Elle s’accroupie dos à lui et commença un monologue interminable.

Les paroles sortaient toutes seules de sa bouche et Hermione ne savait pas si le Serpentard l'écoutait, mais elle s’en fichait ! Elle se libérait !

-Drago ! Je comprends ta réaction… Mais je… Il faut que tu connaisses ma version de l’histoire avant de ne plus me parler. Il… Il m’a dit qu’il avait diffusé la lettre pour qu’on soit réuni et je lui en ai voulu et il s’est approché et puis, il… Elle eu un hoquet de tristesse et les larmes commencèrent à dévaler ses joues sans sa permission. Il m’a dit que si je lui disais que je ne l’aimais plus, il me laisserait tranquille mais je… Je l’ai aimé pendant trop longtemps pour l’oublier en quelques semaines ! Non ne lève pas les yeux au ciel ! Je ne peux pas te voir, mais je te connais mieux que tu ne le pense ! Je n’ai pas pu lui dire et il m’a embrassé ! Mais c’était violent ! Et c’est comme si, mon corps avait… Tu vas trouver ça stupide mais… Mon corps avait comme arrêter de fonctionner. Et quand tu as claqué la porte, je… J’ai retrouvé mes esprits, je l’ai repoussé et je l’ai chassé… Je t’en supplie, ce n’était pas ce que tu crois ! Pardonne-moi…

Tu as confiance en moi, ma lionne ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant