Tu as confiance en moi, ma lionne ?

Épilogue

-Enfin la sortie à Pré-au-lard ! Dommage qu’Harry ne puisses pas venir… Réfléchit Hermione, à voix haute.

Elle vérifie qu’elle a de l’argent, son bonnet, son écharpe et se met en route vers la cour principale.

La neige recouvre la totalité du sol et le froid, pénétrant tout son être, l’oblige à fourrer son nez dans son écharpe rouge et jaune.

Arrivée au point de rendez-vous, Hermione repère son meilleur ami en train de négocier avec McGonagall, mais cette dernière reste intransigeante.

La brunette se place aux côtés de Ron, et tous deux font un signe triste au Griffondor, condamné à rester là. Ils commencent à s’éloigner avec les autres, partagés entre la joie d’aller au village de Pré-au-lard, et la culpabilité de laisser leur meilleur ami seul…

Ils sont au village depuis quelques instants et la lionne propose :

-Ça te dit d’aller à la Cabane Hurlante ?

-A… A la Maison Hantée ? Bégaye son ami, peu confiant.

-Oui, ça peut être amusant, non ?

Voyant la moue de Ron, elle rajoute, pensant le faire changer d’avis :

-On ne rentre pas dedans, si tu as peur !

-Je n’ai pas peur ! Mais… Il vaut mieux rester derrière les barbelés, si tu veux mon avis…

-C’est déjà ça ! Cède la jeune fille.

Une fois derrière les barrières entourant les alentours de la maison, la sorcière commence à réciter l’histoire de la cabane, comme elle réciterait une leçon bien apprise devant un professeur, jusqu’à ce que…

-Tiens tiens, regardez qui est là ! Alors, vous cherchez la maison de vos rêves ? Elle est un peu grande pour toi Weasmoche. Il paraît que vous dormez tous dans la même pièce !

-Ferme ton clapet, Malfoy ! Crache le rouquin.

-Oh, ce n’est pas très gentil ! Messieurs, il est temps d’apprendre à Weasmoche à respecter ses supérieurs !

Hermione se met à rire et prend la parole :

-J’espère que tu ne parles pas de toi !

-Comment oses-tu me parler ? Espèce de sale Sang-de-Bourbe !

Elle lance à son ennemi un regard si noir et si transperçant, que n’importe quelle personne en frissonnerait de peur.

Soudain, elle sursaute et se réveille en sueur dans son lit. Les cheveux de la lionne sont en bataille et quelques mèches viennent se coller à son front.

Sa vision floue revient à la normale et elle peut ainsi voir l’heure sur son réveil qui indique 3:48. Elle soupire puis se tourne lentement de l’autre côté, ayant peur de s’être inventée une vie entière, de n’avoir jamais rompu avec le rouquin et d’être, inconsciemment, tombée amoureuse de Drago, dans ses pensées.

Lorsque son regard identifie une chevelure blonde et une musculature bien tracée, un frisson de joie la parcours.

C’est bien Drago Malfoy qui dort paisiblement à côté d’elle, dans leur lit commun.

C’est bien lui qui l’a sauvée à plusieurs reprises, soit contre Ron, soit contre des mangemorts.

C’est bien elle qui a ouvert son cœur. C’est bien elle qu’il aime.

Et il y a bien un magnifique garçon de deux ans, aussi blond platine que l’homme dans son lit et aussi intelligent qu’elle-même, qui dort tranquillement dans la chambre adjacente à celle-ci.

Et oui, tout ceci était vrai. Maintenant, Hermione et Drago habitent une maison dans le Londres Sorcier, ont un merveilleux enfant du nom de Tim Malfoy et vont se marier dans deux mois.

A cette pensée, la brunette regarde la magnifique bague à son doigt, puis tourne la tête vers son fiancée.

Elle se recouche puis se colle doucement contre le serpent qui l’entoure de ses bras puissants. Il embrasse le haut de sa tête et murmure, gardant ses yeux clos :

-Je t’aime.

-Moi aussi.

Puis tous deux rouvrent leurs yeux et se redressent d’un même mouvement. La lionne sent un immense sourire prendre place sur son visage quelques peu endormi. Leurs regards communiquent pour eux.

La première fois que le blondinet arrive à dire ces deux mots tellement significatifs !

Ils s’embrassent passionnément puis s’allongent, Drago caressant les cheveux de sa lionne et cette dernière faisant des petites formes avec ses doigts, sur le torse du jeune homme.

Hermione ne sut jamais pourquoi elle avait fait ce rêve de leur troisième année, mais après tout, elle s’en fichait ! Elle était heureuse. Et alors que le sommeil la gagnait, elle entendit son homme murmurer :

-J’ai gagné ta confiance, ma lionne. Que tu l’ai voulu ou non.