CHAPITRE 22

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-C’est bon Blaise, laisse-le. Comment tu fais sérieux ?

-De quoi ? Fit le métis avec un immense sourire.

-Tu es prêt à te ridiculiser à ce point là pour que je reprenne du courage ?

-Parfaitement ! Bon on n’a pas de temps à perdre !

Les deux jeunes hommes se mirent à courir à travers la gare, et arrivèrent, essoufflés, à la voie 9 ¾, qu’ils traversèrent immédiatement. Une fois de l’autre côté, ils sortirent leur balai, leur rendirent la bonne taille et les enfourchèrent avec empressement.

Les Serpentards étaient effectivement très rapides, ils suivaient le chemin de rails, en se permettant quelques figures et pirouettes, mais allaient à une vitesse inimaginable.

Ils aperçurent enfin Poudlard, et Drago, reprenant vraiment espoir, accéléra, vite suivi de son meilleur ami. Après avoir essayé de rentrer par les airs et s’être heurtés à une protection invisible, ils se posèrent devant l’entrée et commencèrent à s’époumoner :

-Laissez nous rentrer !

Après une minute d’égosillement, le blond décida d’agir :

-Bon, on n’a pas le temps d’attendre !

-On fait quoi ? On fait exploser le portail ? S’enthousiasma le métis.

-Non, viens !

Les deux jeunes hommes se mirent à courir à pleine vitesse. Ils arrivèrent à Pré-au-lard et Drago repéra bien vite le bâtiment convoité.

C’est lorsque le blond entra chez  « Honeydukes » que le second Serpentard comprit où il voulait en venir. Le magasin était ouvert, mais malheureusement désert, donc ils ne pouvaient pas se glisser facilement dans l’arrière-boutique. Le jeune homme aux yeux bleus chuchota à l’intention de son meilleur ami :

-On est coincé ! On ne peut pas y aller, la vendeuse guette !

-Il suffit de lui demander gentiment ! S’exclama Blaise, en se dirigeant vers le comptoir, allant commettre une énorme connerie.

Heureusement, le blond le rattrapa violemment par le col et le traina jusqu’à la sortie. Après avoir dit poliment au revoir à la propriétaire de l’endroit et être hors du champ de vision de cette dernière, Drago relâcha le métis et lui dit :

-J’avoue que depuis le début, tu m’as beaucoup aidé, avec de bonnes idées souvent, mais là ! C’est la pire idée que tu n'aies jamais eu ! Par chance, j’ai trouvé la solution ! Suis-moi !

Il emmena le brun à travers des plusieurs ruelles, et tous deux se retrouvèrent bientôt devant l’arrière de Honeydukes.

-Et comme, reprit-il pas le moins du monde essoufflé par leur course, j’étais un des meilleurs élèves à Poudlard…

-Derrière Granger ! Coupa le vert et argent en souriant, ce qui lui valut un regard noir de la part de son interlocuteur.

-Bref ! Je me souviens de sort de désillusion !

Joignant le geste à la parole, le blondinet s’ensorcela, ainsi que son meilleur ami, et ils devinrent tous deux invisibles.

-Bien joué, mec !

Drago savait que l’effet se dissipait vite, alors il ne s’attarda pas sur le semi-compliment et rentra le plus doucement possible dans l’arrière-boutique.

L’endroit était assez sombre et plusieurs cartons jonchaient sur le sol, recouverts de saleté. La porte rajouta un peu plus de noirceur à la pièce lugubre lorsqu’elle se referma, provoquant, par la même occasion, un léger courant d’air, soulevant un nuage de poussière.

Blaise se heurta au dos du blond qui s’exclama, tout doucement :

-Par Morgane ! Fais attention !

-Je te signal que je ne te vois pas, cher Malfoy !

-Oui bah… Voilà. Répondit-il, avec un puissant contre-argument.

Drago continua d’avancer à pas de Sombrals et reconnut vite la dalle du passage secret.

A deux, ils réussirent à la soulever sans aucun bruit et s’y engouffrèrent, le métis passant en dernier.

Lorsqu’ils traversaient le passage de la Sorcière Borgne, le sort se dissipa et ils purent se voir à nouveau.

Ils pénétrèrent enfin dans l’enceinte du château, dans la galerie des armures du troisième étage. Ils se mirent à courir vers la tour des Poufsouffles, espérant trouver quelque chose.

Etant donné que pour y parvenir, il fallait passer devant les cuisines, le blond perdit en route le second jeune homme.

-Blaise ! Chuchota-t-il.

-On peut… Faire un petit tour en cuisine, tu ne crois pas ? Répondit le métis, totalement hypnotisé par la nourriture, presque avec un filet de bave qui coulait de sa bouche entre-ouverte.

-Pff… Je t’aurai bien laissé là, mais tu vas attirer l’attention. Bon…

Drago essaya de tirer son ami par le bras, de le pousser mais il ne bougeait pas d’un poil, au final il dut employer les grands moyens.

Il sortit sa baguette de sa manche et prononça tout doucement :

-Incarcerem.

Et des cordes jaillirent de l’objet magique pour venir s’enrouler autour des chevilles du brun. Ce dernier en perdit l’équilibre et le deuxième vert et argent le prit par le bras et le traina sur le sol.

Le jeune homme à terre continuait, malgré tout, de fixer les portes de la cuisine entres-ouvertes en tendant sa main libre vers ces dernières comme si on le séparait de son grand-amour.

Une fois que la cuisine et son odeur alléchante avaient disparu au détour d’un couloir, le blond relâcha son meilleur ami, et tous deux se remirent à marcher rapidement.

 Ils arrivèrent enfin devant le tableau de Poufsouffle, représentant une coupe de fruit. Après avoir trouvé ceci un peu étrange, ils essayèrent plusieurs possibilités de mot de passe :

-Jaune et noir ?

-Helga Poufsouffle ?

-Loyauté ?

Après quelques minutes d’acharnement, ils décidèrent d’un commun accord d’attendre un élève et de se faufiler avec, ou d’utiliser la force ! Mais il irait avertir la directrice, et ce n’est pas vraiment ce que les deux Serpentards voulaient.

Lorsqu’ils entendirent du bruit, ils se cachèrent derrière les deux armures en face du tableau et de cette drôle de pile de tonneaux de bois juste à côté. Aucun des deux ne l’avait remarqué avant ce moment-là, étant donné qu’elle était un peu dans l’ombre, mais ils trouvaient les jaunes et noirs de plus en plus bizarres…

Pourquoi des tonneaux de bois et une coupe de fruit pour l’entrée de la salle commune ? Cela dit, la castafiore n’est pas mal, mais les deux, à l’époque de Poudlard, disaient que cela correspondait bien aux Griffons, à toujours casser les oreilles.

Quoique que ces deux amis trouvaient également que les Blaireaux ne servaient pas à grand-chose… Mais de-là à ressembler à de la décoration !

Ils virent malheureusement une élève de Serdaigle passer devant eux, mais seulement une minute plus tard, un jaune et noir de troisième année, à peu près, arriva et au lieu de dire un mot de passe, il fit la chose au quelle les deux hommes s’attendaient le moins.

Le « loyal » blaireau s’approcha du second tonneau, en partant du bas, et tapa un rythme bien précis dessus. Les fruits du tableau formèrent alors un visage, et un passage se révéla.

Après un regard, parfaitement synchronisé, les verts et argents sortirent de leur cachette et se mirent à courir vers l’entrée de la salle commune des Poufsouffles. Le passage allait bientôt se refermer !

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