CHAPITRE 6

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-Je t’en supplie, ce n’était pas ce que tu crois ! Pardonne-moi…

Elle s’était recroquevillée sur elle-même, la tête dans ses genoux.
De l’autre côté, le blond avait fait de même, sans pleurer.
Voyant qu’il n’enlèverait pas le sort et ne la pardonnerait pas, elle se leva et, après un dernier regard vers la tente, elle transplana dans sa chambre.

Une semaine passa, toujours sans nouvelles du blond peroxydé qui occupait ses pensées. Elle alla à son travail sans vraiment d’entrain.

Mais maintenant qu’elle se retrouvait vraiment seule, même le monde des livres n’arrivait pas à la consoler… C’est dire à quel point elle était triste !

Hermione Granger qui ne s’intéresse plus aux livres, c’est comme Harry Potter sans sa cicatrice, Ron courageux devant des araignées, Dumbledore sans barbe, ou encore les Weasley blonds platines et les Malfoy roux ! Bref vous avez compris, ça n’a aucun sens !

Elle était au comptoir de Fleury&Bott quand un majestueux hibou vint taper à la fenêtre. Elle lui ouvrit en pensant que c’était encore une commande par hibou, ah les moyens modernes !

Elle ne put s’empêcher de remarquer la prestance et la classe de l’animal.
Elle décrocha la lettre de sa patte et le caressa tout en lisant à haute voix :

         Granger,

Je me suis peut-être… Je dis bien peut-être ! Un peu emporté… J’espère que tu te rends compte des efforts que je fais ! Je ne me suis jamais autant excusé depuis que je te connais vraiment… En même temps, je n’ai jamais autant enchaîné les bourdes !

Bref, voudrais-tu que l’on aille dîner tous les deux, demain soir, 19 heures ? Je viendrais te chercher.

Tu te demandes sûrement pourquoi le hibou reste ? Je lui ai donné l’ordre d’attendre.

Si tu me renvois la lettre déchirée, c’est non, mais si tu la renvoie intacte… Je serais devant chez toi, demain soir. Alors ? Hâte de voir ma lionne en robe de soirée !

D.M

Sans aucune hésitation elle rangea la lettre, avec la plus grande précaution, dans son enveloppe, elle ne voulait surtout pas la déchirer par mégarde.

La scène, vue de dehors, était assez drôle. On pouvait voir Hermione tenir une lettre comme si elle tenait la prophétie de sa propre vie.

Le temps parut bien long à notre héroïne de guerre jusqu’au lendemain. Elle n’avait même pas Ginny avec elle pour la calmer et l’aider à choisir sa tenue. La rouquine aurait également pu l’aider à dompter ses cheveux !
Mais non ! Sa sœur de cœur était dans l’équipe des Harpies de Hollyhead et en tournée, s’il vous plaît !

Ce n’était pas un rencart mais la brunette était stressée !
Voilà comment Hermione Granger se retrouva en serviette, dans son appartement, complètement perdue devant son armoire !
Elle essayait robe sur robe et bientôt arriva 18h30 quand cette dernière arrêta son choix sur une robe bustier bleue nuit, assez courte mais avec des légers voiles autour. Son bustier était parsemé de diamants sur une ligne courbe, qui allait de sa hanche droite jusqu’à son sein gauche.

Elle se maquilla grâce à un sort que lui avait appris Gin’ en début d’année, d’ailleurs elle la remercia mentalement sinon elle allait être en retard, et ensuite elle s’occupa de ses cheveux.

Après une quinzaine de sorts, elle réussi à avoir un résultat correct. Elle s’était faite une tresse africaine, mais avec les boucles qu’elle avait… C'était tout un art !

Il était 19 heures tout pile ! Justement elle entendit un « plop », ce qui voulait dire que Drago venait de transplaner chez elle.
Elle cria à travers la porte de la salle de bain :

-J’arrive ! Bravo tu es ponctuel, mais tu avais dis devant chez moi, pas chez moi !

Elle avait un peu peur de sortir et d’affronter son regard. Elle ne s’habillait jamais en robe !

-Effectivement ! Tu veux que je ressorte, ma lionne ?

-Non c’est bon, reste ! Il faut vraiment que tu arrêtes avec ce surnom ! Je vais t’appeler mon serpent visqueux et gluant !

-Si t’enlève les adjectifs, ça me va ! Je n’ai pas dis ma lionne poilue et excitée, à ce que je sache ? Bon tu viens ? Toi tu n’es pas ponctuel par contre, diva ! J’ai l’impression que le temps que tu sortes, les prophéties de Trelawney auront le temps de se réaliser ! « Potter va mourir » ! Cria le blond en faisant une voix de vieille divinatrice.

Ce qu’il ne savait pas, c’était que sa lionne était derrière la porte, parfaitement prête et ponctuelle, avec la main sur la poignée mais totalement pétrifiée et terrifiée.

Quand enfin la « courageuse » Griffondor entra dans la pièce où se trouvait son cavalier, ce dernier la détailla de haut en bas.
C’était à son tour d’être stupéfixier sur place, pas de frayeur, mais il était subjugué par la beauté de la jeune fille en face de lui. Il se corrigea dans ses pensées :

°Mais non, que dis-je, cette jeune femme est tout à fait magnifique ! C’est vrai que je ne l’avais jamais vu en robe, depuis que l’on est plus à Poudlard ! C’est-à-dire, depuis qu’elle est vraiment jolie ! Bon reprends toi Drago ! Ne laisse pas ton deuxième cerveau prendre le contrôle ! ° Pensa le serpent, n’ayant toujours pas bougé. Mais une petite voix au fond de lui, lui chuchota :

°Au moins, embrasses-la !°

Quoi ? Non !

Une bagarre commença dans sa tête.

Hermione n’en menait pas large. Il n’avait toujours pas bougé et l’observait jusqu’au plus petit détail. Elle commença à paniquer. Elle observa le serpent, à son tour.

Il était très classe, il portait un smoking bleu nuit, ce qui la fit rire puisqu’ils étaient assortis. Elle rit mentalement bien sûr.

Soudain elle vit Drago sortir de sa transe et lui tendre le bras, avec un sourire qui aurait pu faire fondre n’importe qui, même Ombrage ! C’est vous dire ! Elle pouffa en imaginant Ombrage courir après Drago et lui crier qu’elle était folle de lui.

Elle prit le bras du blondinet en lui rendant son sourire. Ils transplanèrent devant un merveilleux restaurant sorcier. Celui-ci venait d’ouvrir récemment, Ginny et Hermione rêvaient d’y aller, mais n’avaient malheureusement pas les moyens.

Sans lâcher le bras de son cavalier pour une soirée, la brune s’émerveilla de la structure et de la décoration de l’énorme bâtiment qui se dressait devant elle. Elle chuchota à l’oreille de son accompagnateur :

-Mais tu es fou ! C’est très cher !

-Je m’en fiche, je t'invite, et il faut bien que je dépense la fortune des Malfoy !

-D’ailleurs, si la fortune est si grande… Pourquoi travailles-tu ? Et pourquoi n’habites-tu pas au Manoir Malfoy ?

-Ah ça, je pourrai te le raconter, mais allons-nous installer d’abord, tu veux bien ma lionne ?

Tu as confiance en moi, ma lionne ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant