CHAPITRE 32

6K 368 78
                                    

-Je peux transférer sa douleur. Si je le fais, il vivra, mais je devrais mourir. Je suis prête à le faire. C’est à toi de choisir.

-Narcissa… Avait dit Lucius dans un souffle, doublé par un « mère » tout aussi doux de son fils.

Les jeunes autour étaient impressionnés du sacrifice que Narcissa était prête à faire pour son fils. La Griffondor, ayant deviné l’horrible dilemme qui se passait dans la tête de son serpent, s’approcha de lui et lui prit très délicatement l’avant-bras.

Il se retourna et elle pût lire dans ses yeux. C’était bien la première fois qu’elle, ou même quelqu’un d’autre, pouvait lire dans Drago Malfoy comme dans un livre ouvert. Il lui avait cédé ses barrières et lui communiquait tous ses sentiments par un simple regard.

Il lui transmit de la tristesse, de la peur, de l’incertitude, de la rage, et bien d’autres sentiments à peu près similaire, qu’elle n’aurait su définir.

Elle lui prit les mains et lui renvoya autant de force et d’amour qu’elle pût...

Il la remercia par un sourire vague.

-Je… Je ne peux pas choisir.

-Il le faut chéri.

-Non ! C’est injuste ! Choisir entre sa mère et son meilleur ami est le pire des dilemmes qui ne devrait jamais avoir lieu d’être ! S’exclama Théo.

-Mais il est là ! S’agaça la Serpentarde, très réaliste.

-Oui… Alors, souvenez-vous de moi comme d’un héros qui s’est sacrifié ! Comme on la fait pour Blaise !

-Tu… Tu vas te sacrifier ? Demanda le Grfiffondor à lunettes, ayant peur de comprendre.

-Oui.

-Non ! C’est à moi de le faire ! S’écria Hermione.

-Toujours pas, c’est à moi !

-Ou moi ! Il s’est sacrifié pour moi alors qu’il n’aurait pas du ! S’exclama Luna.

-Arrêtez ! Cria le blondinet. Si quelqu’un doit se sacrifier, c’est moi. Et… Il s’arrêta net et demanda. Tu fous quoi, Théo ?

Tous se retournèrent vers le concerné, qui avait mis un genou à terre devant Pansy.

-Pansy…

-Théodore. Fit la jeune fille, mal à l’aise mais ne perdant pas sa prestance.

-Depuis notre 6e année, je t’aime. Comme un fou ! Je n’arrête pas de penser à toi… Mais… Ton cœur est prit ailleurs, en disant ceci, il jeta un coup d’œil sur le corps du métis, alors…

La verte et argent ouvrit la bouche, mais le Roméo en face d’elle la coupa et reprit sa tirade :

-J’ai bien vu comment tu le regardais, le taquinais… C’est tout ce que j’essayais de faire avec toi. Mais surtout j’ai vu ton regard lorsqu’il s’est fait percuter par le sort, et toute la rage qui est ressortie dans le tien, pour neutraliser l’assassin… Si je ne peux t’avoir, il est de mon devoir de te rendre heureuse, en sauvant celui qui fait battre ton cœur, cette personne qui… Il déglutit difficilement. Qui ne sera jamais moi. Je t’aime Pansy Parkinson, et c’est pour toi que je vais faire cela.

Sur ce il se releva et se dirigea vers Narcissa.

Ils avaient tous les yeux rivés vers l’endroit où se tenait Théodore Nott quelques secondes plus tôt. Aucun n’osant bouger, parler ni même respirer.

Ils ressemblaient, tous sans exception, à des Lutins de Cornouailles, pétrifiés sur le coup.

Narcissa sembla se réveiller de sa transe face à la déclaration et demanda une dernière fois au jeune homme s’il était sûr de vouloir faire cela. Il acquiesça et elle reprit ses mouvements lentement. L’horloge réapparut, à la même heure qu’avant et commença un tic, tac incessant, qui fut d’ailleurs le seul bruit qui régnait dans la salle, renforçant l’ambiance tendue, un peu malsaine.

Après quelques instants, qui parurent des heures à chaque esprits de la pièce, la mère de Drago eut finit son transfère.

Ils avaient tous une mine abattue et prononcèrent d’une même voix :

-Merci.

Pansy rajouta :

-Théo le héros.

Accompagné d’un sourire triste et d’une larme, s’étant échappée.

Ils versèrent tous une larme, les yeux tournés vers le nouveau sauveur. Ce dernier les regarda, reconnaissant mais sentit tout à coup une douleur dans sa poitrine. Elle était si forte qu’il dut s’assoir sur le fauteuil le plus proche.

La Serpentarde qui avait essayé de rester de marbre, craqua et se jeta sur celui qui venait de lui ouvrir son cœur. Elle ne l’aimait pas d’amour, mais elle avait été très touché par son geste. Il avait agis en grand prince.

Elle le prit dans ses bras et lui murmura qu’il méritait qu’on se souvienne de lui et de son sacrifice et qu’elle ne l’oublierait jamais.

Les phrases de sa belle le réconfortèrent dans sa décision et il fut prêt. Il accueillit la mort, retenant quelques cris de douleur.

La brune resta collé à lui, jusqu’à son dernier souffle.

Les autres assistaient à cette scène émouvante, totalement impuissants. Il avait scellé son destin.

La main de Drago avait, innocemment, trouvé celle de sa lionne. Ils lièrent leurs doigts, se transmettant réconfort et force pour surmonter toutes ces épreuves.

Si le blondinet avait pu avouer son amour à Hermione à l’instant, il l’aurait fait, pour pouvoir l’embrasser, sauf si elle refusait bien évidement, mais il voulait qu’elle soit là pour lui dans ce moment difficile en tant que petite amie… Mais ni le lieu ni le moment n’étaient appropriés…

Une personne toussa et tous tournèrent leur regard sur le métis, qui venait de revenir à la vie. Quelques soupirs de soulagement et de bonheur se firent entendre, mais aucun cris de joie de fusa, encore trop choqué de la mort de leur camarade.

Blaise cassa le silence :

-Pourquoi vous faites ces têtes ? Vous allez rigoler, mais pendant un moment, j’ai cru que j’étais mort ! Dit-il en riant.

Mais il s’arrêta net, en voyant que les autres ne le suivaient pas, mais alors, pas du tout. Il jeta un regard interrogateur à Drago qui lui répondit :

-Blaise… En fait tu… Tu étais presque…

-Mort. Asséna Lucius, voyant que personne n’osait le dire.

-Et… Comment ? Je ne me souviens de rien…

Ils se regardèrent tous et c’est finalement Hermione qui s’avança :

-Pendant la bataille tu t’es jeté devant Luna pour la protéger d’un sort. Il était puissant et mortel. C’était de la magie noire. Donc nous avons tous crus que tu n’étais plus… Mais une aura noire est apparue et Luna a proposé de venir ici, car Mrs. Malfoy a des compétences en guérison de magie noire. Malheureusement, elle ne pouvait que transférer le sort.

Elle s’agenouilla devant lui et continua, les larmes lui montant aux yeux, sa voix se fit plus trainante et moins assurée :

-Elle s’est proposée. Nous l’avons tous fait. Mais Théodore… Il a… Elle déglutit. Il s’est sacrifié pour…

Elle n’était pas sûre d’avoir le droit de raconter pourquoi, alors elle regarda Pansy qui avoua d’elle-même :

-Pour moi.

Tu as confiance en moi, ma lionne ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant