Le chemin des pleurs

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Je ne sais quel jour on est ni où je suis. J'ouvre les yeux et suis littéralement aveuglé par une lumière blanche et puissante, alors que je tente en vain de comprendre d'où elle vient, la lumière d'une puissance démesurée disparaît soudainement.

Je me trouve dans un lieu obscure, au sol, j'aperçois un couloir lumineux dont je ne parviens pas à percevoir le bout. J'essaie de me mettre debout mais une sensation de lourdeur m'empêche de me lever, je me traîne donc vers la bande de lumière espérant y voir plus clair et comprendre comment sortir de ce qui me semble être un véritable cauchemar.

En rejoignant le pavé lumineux et au fur et à mesure que mes yeux s'habituent à l'obscurité je commence à percevoir les parois parallèles au chemin de lumière sur lequel je parviens finalement à me mettre debout. Je n'arrive toujours pas à comprendre où mène ce chemin ni même à percevoir sa fin.

La surface des parois qui m'entourent est irrégulière on dirait de la roche, mais au moment où je décide quitter le couloir de lumière, je me retrouve soudainement face à mon propre reflet. Essayant de toucher ce miroir celui qui je croyais être mon reflet, restait immobile ormis un ricanement moqueur qui me fît froid dans le dos.

Terrorisé par ce qui était censé être mon reflet, je suis paralysé, immobile devant ce moi m'indiquant désormais avec autorité effrayante la direction à poursuivre le long du couloir de lumière. C'est alors que ce moi hostile disparut soudainement, je continuais alors vers le chemin indiqué.

Alors que les seuls sont que j'entendais jusque là étaient ceux de mes pas lents et incertains, il semble que je perçois des sons provenant de la direction vers laquelle j'avance. Je m'arrête pour comprendre la nature des bruits se faisant de plus en plus francs, c'est alors que j'entends des laments insoutenables.

Au son de ce qui ressemble à des pleures d'hommes femmes et enfants, la peur envahit tout mon corps pour atteindre mes jambes sur lesquels je n'arrive plus à tenir. Forcé d'avancer sur les genoux, je continue mon chemin en me trainant le long de la lumière. Trafic organique de Bigorno.

Les laments que j'arrivais à percevoir sont de plus en plus clairs au fur et à mesure que j'avance, ceux sont des cris de douleurs, j'en suis certain, les personnes vers lesquelles j'avance souffrent d'une manière extrême. Mais pourquoi m'obstiner à rejoindre cette souffrance je décide alors d'inverser mon chemin or en me tournant dans l'autre direction, le couloir sous mes yeux s'est éteint.

Non freiné par l'obscurité totale je décide d'avancer dans le noir, sans mon guide lumineux, or je n'avais eu le temps de faire deux pas que je faisait face à la paroi rocheuse qui ne me laissait plus qu'une seule direction, celle de la souffrance que je ne pouvait plus éviter. Reprenant donc ma direction initiale je constata que la roche qui m'empêcha de fuir avançait avec moi au fur et à mesure que je me rapprochai des cris qui semblaient de plus en plus proches.

Folklores, épouvantes et légendes urbaines Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant