fils et filles du Temps

Réunion

Ils étaient tous là : Le capitaine et sa nièce, le conquérant, sa femme et son frère, ainsi que bien d'autres. Il n'étaient que deux à manquer à l'appel. La mère désemparée, et son frère diabolique.

Les personnes présentes étaient agenouillées devant le roi. La pièce dans laquelle elles se trouvaient était sublime. Des murs de marbres blancs étaient à moitié dissimulés par des rideaux de velours rouges. Une fontaine, au centre de la ,s'étendait sur quatre mètres et des statues représentant des créatures extraordinaires crachaient de leur bouche des jets d'eau scintillante. De majestueuses plantes et fleurs étaient disposées tout le long du tapis de soie beige qui allait de la sortie du palais jusqu'au trône du roi. Quant au plafond, on y avait peint avec un grand doigté des scènes historiques célèbres.

« Je suis en colère, commença le roi d'une voix grave. Très en colère, répéta-t-il.

L'homme, les mains posées  sur ses genoux,  était vêtu d'une grande toge blanche. Et ses yeux vifs et rapides était presque oranges. Sa barbe blanche comme neige, tout comme ses cheveux était soigneusement taillée.

Ses invités, le visage baissé, évitaient son regard.

-Comme vous le savez, Celle qui désire être désormais appelé Doso a des ennuis. Et nous allons l'aider. Sa fille a été enlevée par ...une odieuse et cruelle personne, fit le roi comme sil il tentait d'esquiver le prénom de l'auteur de ce méfait. J'aurais besoin de vos conseils pour résoudre ce fâcheux incident diplomatique. Qu'allons nous faire, déclarer la guerre ? Organiser une opération de sauvetage ? Les tuer tous les deux en les ensevelissant dans leur trou à rat ?

-Voyons mon roi, fit le capitaine, ce ne serait pas louable que de tuer son propre...

-Ça ne l'est plus ! Rugit il. EST CE CLAIR ?

-Vous semblez oublier que leur « trou à rat » est indestructible, précisa le conquérant.

-Et puis quand bien même cette possibilité serait envisageable, ce n'est pas dans nos principe d'attaquer dans le but de tuer un membre de la famille.

-IL N'EST PAS DE LA FAMILLE ! Beugla le roi.

Des éclairs brisèrent le ciel qui s'ouvrit en deux.

Tous les membres de la famille baissèrent la tête en signe d'excuse. C'est alors que la juste nièce du capitaine, qui avait plus d'une fois montré sa sagesse, s'avança. Une branche d'olivier ornait sa chevelure. 

-J'ai peut être une proposition mon roi.

-Oui ma fille? interrogea son père. 

-Pourquoi ne pas marchander la liberté de sa fille ?

-Et qui veux tu envoyer négocier avec ce monstre ?

-Ton plus fidèle messager.