Un teint à mi-chemin entre le café crème et la banane mûr, des formes épanouies qui se déploiement toujours dans des tenues traditionnelles .Puis, sa poitrine,de gros pampalmousses aux couleurs claires qui laissaient entrevoir, quand elle portait des décolletés plongeants .Amina faisait rêver.
Sur son visage en forme de coeur ,il n'y avait rien que des traits réguliers.Yeux, nez,joues,menton, mais ses lèvres étaient plutôt charnues, offertes comme des pétales de rose.
Sa maternité ne l'avait pas abîmée.Être mère de jumeaux, paraît-il, use une femme.Or,il semble qu'elle e avait tiré des bénéfices, puisque son corps s'était bonifié.Avec des hanches qui s'étaient évasées, des cuisses qui s'étaient arrondies ,sauf le ventre qui n'avait plus la même fermeté. Mais son corps a beau être sculptural,il ne correspondait en son moral et à sa condition conjugale.
Elle n'avait pas une situation enviable .Si sa patronne, un véritable rabat joie, 'était toujours là à lui chercher des poux dans les cheveux ,à la maison ,c'était Malick son mari chômeur ,qui l'accablait de tout.Un homme aussi paresseux qu'une tortue.Il passait tout le temps à lui défaire le pagne chaque nuit,comme s'il n'avait que çà à faire.Amina se demandait ce qu'elle avait bien fait à Dieu pour que le sort l'accable d'un homme aussi égoïste. Mais à trop y penser des larmes risqueraient de couler de ses yeux.Elle ne ferait rien de sa journée.
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A la villa des Gnonkondé
Les Gnonkondé sont de la classe moyenne,(aisés)Leur villa situé dans un quartier résidentiel : LES ALMADIES, se dressait sur un duplex avec des tuiles rouges et de couvertures en verre qui la distinguaient des autres habitations .
La maîtresse de maison,madame Gnonkondé,trépignait d'impatience. Son visage était tout le temps levé vers l'horloge. Sans ce masque de circonstance,elle paraîtrait plus belle. Avec ses cheveux longs et souples ,son teint caramel ,ses,formes arrondies que couvrait un tissu noble des femmes africaines.
Son mari,monsieur Gnonkondé ,n'aimait pas la voir dans cet état Assis devant elle ,il la suivait dans ses moindres gestes persuadé qu'elle allait hurler s'adonner à son éternelle crise de nervosité dans laquelle la précipitaient souvent les retards de sa bonne .
_ cette fille-là est paresseuse !... s'écria-t-elle.Elle a peut-être besoin de dégrossir ses seins .Oui, pour qu'elle soit aussi grosses, ça doit lui peser.
_ Je t'en prie ,lui opposa son mari ,ne soit pas méchante .Tu ne sais pas, ce qui ce passe pour qu'elle soit en retard...
Brusquement elle se leva .Ses yeux venaient de remarquer une ombre à travers les persiennes en verre qui masquaient les fenêtres du salon.Sans doute la retardataire dont elle attendait les nouvelles. Effectivement ,c'était Amina. La porte s'ouvrit ,laissant apparaître la jeune femme. Ses yeux, en même temps croisèrent ceux de sa patronne .Madame Gnonkondé avait déjà le visage durci par la colère . Elle lui jeta aussitôt.
_ Qu'est-ce que çà veut dire ,ça ?Est-ce que c'est une heure pour venir au travail?
_pardon ,s'excusa la jeune femme, c'est à cause de mes enfants ...
_Des enfants ... toujours des excuses !
Elle n'attendit pas qu'elle ajoute un mot .Debout ,elle tendit un bout de papier sur lequel étaient inscrites quelques lignes ,c'était la liste des produits à acheter.
_ va me faire ces emplettes !ordonna t'-elle .
La jeune femme prit le papier ,récupéra dans le pli les billets de banque ,et comme si elle craignait de faire mal aux carreaux ,se glissa furtivement hors de la pièce .
Une fois dehors ,ses idées aussitôt migrèrent vers les siens :son mari et ses enfants .Comment faire pour convaincre Malick de lui rendre la vie facile?Par quel moyen faudra t'il l'emmener à partager les tâches domestiques afin qu'elle arrive à l'heure chez sa patronne ?
Dans la rue l'ambiance n'était pas agitée .Ici dans ce quatier résidentiel ,la circulation n'était pas dense .Mais de temps en temps ,on voyait des voitures de luxe passer discrètement, sans klaxonner .Amina dut marcher sur une bonne distance avant de trouver un taxi.
_Au supermarché dit elle au conducteur.
A quelques mètres de parcours ,Amina subissait la énième épreuve de la journée .Le taxi qu'elle avait pris venait de s'arrêter. Alors qu'ils étaient à mi-trajet ,le taxi s'était brusquement éteint. Amina avait prié Dieu pour que le taxi se redémarre,mais...
Elle était presque désespérée.Ce qu'elle craignait était bien survenu :une panne difficile à réparer . Elle se retournait pour héler un taxi .Mais il n'y en avait pas .Du moins, ils n'y en avait pas de libres. Ceux qui passaient étaient occupés . Fatiguée, la jeune femme leva le doigt vers les voitures particuliers .Un auto-stop . Une personne bien intentionnée pourrait s'arrêter et lui rendre service. Elle sollicita cinq conducteurs. Mais personne ne voula s'arrêter.
_C'est bientôt fini, la rassura le taximan .J'ai trouvé la panne.
_Tu sais ,lui prévient aussitôt Amina, qu'à cause de toi que ma patronne va me mettre à la porte ?
__non tantie,faut pas dire ça ,au nom de Dieu ,elle ne fera pas ça!en tout cas moi j'ai fini .
Un,Deux ,Trois pétarades et le moteur s'alluma .Une fumée semblable à celle que peut émettre la cheminée d'une usine ,s'échappa des entrailles du taxi .
_çà y est ,madame fit il en souriant .on peut y aller !!!
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Au supermarché
Amina sortit brusquement du taxi quand ils arrivèrent devant le supermarché .Le pas alerte ,elle entra aussitôt dans le bâtiment, prit au passage un panier d'achat et se précipita vers les rayons des produits alimentaires.
Amina courait sans désemparer. Comme si elle avait des roulettes sous les pieds ,elle dévala les allées ,passa devant tout les rayons fromagerie ,épicerie, pâtes alimentaires, remplit le panier puis s'engagea vers la charcuterie où elle demanda au vendeur un filet de boeuf .Quelques minutes plus tard,elle retrouva devant la caisse. Coup de chance ,ici, il n'y avait pas de queue. Amina compta qu'à très clients et attendit .Au bout de quelques minutes, Amina paya et se dirigea vers la sortie. Elle avait les bras chargés de deux gros sacs qui dominaient presque son poids.La jeune femme poussa la porte en verre de l'établissement. Elle était très emportée par ses pensées et ne vit pas la silhouette en face. C'était un homme habillé de façon chic .Il parlait au téléphone et semblait emporté par sa conversation. Du coup ,il ne vit pas Amina venir. Et l'inévitable se produisit. L'inconnu heurta le front d'Amina qui, déséquilibrée, lâcha sa charge qui se répand sur le sol.
_Mon Dieu! s'écria l'homme qui coupa aussitôt sa communication.
Les céréales ,les oeufs ,les fruits et les légumes étaient par terre .La jeune femme se courba pour vérifier leur état. Mais mise à part la viande et les conserves ,il n'y avait pas grand chose à faire . La poussière avait tout sali. Amina se mordit les lèvres. Des larmes s'échappèrent de ses yeux .
_Vous pleurez ? dit l'inconnu
Elle était toujours accroupie, les yeux au sol. Son décolleté involontairement offrit une belle vue de sa poitrine . Devant un tel spectacle ,l'homme resta bouche bée .
Ne pleure pas la consola t-il , en clignant les yeux et on recommence les achats .
Amina de soupira profondément. Sa poitrine se gonfla. Un début de sourire sur ses lèvres. Elle accepta de la tête.
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Le destin d'Amina
Teen FictionAmina est une très belle femme , mère des jumeaux Ousseynou et Assane ,elle est mariée à Malick :l'époux le plus ingrat des époux ,le plus sadique même pourrait t'on dire.Tout le contraire de sa femme Amina.D'ailleurs, les gens se demandaient par qu...