Le destin d'Amina

Chapitre 13

Où aller quand on n'a plus de toit, ni d'abri ?
Où aller quand le chemin qui mène chez soi n'existe plus?
Que faire quand vos proches eux mêmes vous écartent de leur existence.           
                    
                Dans Le passé

Amina a été chassé de son village natal , car les gens de son village taxait ses parents de "Deum" (sorciers). Une longue histoire et triste histoire. 
Tout le village, la haïssait et même sa tante Aïcha qui l'avait élevée jusqu'à ses 18ans finit par l'abandonner.
Elle se sentais seule, délaissée, et meurtrie.
Elle souffrait à cause du passés de ses défunts parents qui eux aussi ont taxait de tous les sales noms.

"Tchim deumeu  binga done sa ndaye , deumeu leu sa baye tamite, :kéweul dou teup dome dia beute "" était la chanson que tout le monde chantait à l'égard de Amina.
Il n'ya rien de plus difficile que d'être pointé du doigt pour une chose que l'on a même pas fait, ou que nous ne sommes même pas.

Amina souffrait... Jusqu'au jour où elle rencontra Malick , elle pensait que sa vie aller, changer ohh que non!!!

Malick, était le plus sale type qu'on ait jamais connu.
Un mari cocu, un mari jaloux, un salopard qui adore les coups bas j'en finirai pas avec ses défauts...

Sa souffrance continuait...
Elle eu de son union avec Malick deux bouts de choux qu'elle aime de tout âme, mais hélas ces deux jumeaux souffrait d'une maladie pulmonaire qui parfois devenait insupportable.

Amina la courageuse, devenait de plus en plus croyante malgré ses innombrables malheurs.                    

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Où aller, quand on n'a personne sur qui compter.
Amina errait avec ses enfants dans les rues de Dakar, une pile de bagages sur sa tête. En temps normal, on la prendrait pour une malade mentale. Mais avec, à ses côtés, ses deux enfants, elle avait l'air d'une réfugiée, le genre de personne qu'on voit à la télé dans les zones de conflits armés, condamnée à errer sur les routes de l'aventure.

Pendant toute la matinée, elle ne savait où aller , devant la maison de qui s'arrêter.
Certes, elle avait des amis, certes elles connaissait des gens à Dakar.
Mais c'étaient des personnes qui  aiment vous sourire plutôt que de vous donner l'accolade,  lorsque vous traversez la BADGATE.(mauvaise passerelle).

Au bout de ses errements,  pourtant, elle s'arrêta devant une maison à l'apparence modeste. Ici, il n'y avait pas de sonnerie. Juste un portail métallique quelconque. Quelques coups là-dessus pour attirer l'attention.
Elle le fit et attendit.
Après un court moment, une femme , du même qu'elle écarta légèrement le battant et passa la tête au travers.

_Amina ! S'exclama t-elle.

_Khady, fit Amina.

L'autre, toute étonnée de la voir ainsi et flanquée de ses petits., lui demanda aussitôt :

_Amina, qu'est-ce qu'il y'a ? Pourquoi tu es dans cet état ?

_C'est Malick, il nous a mis à la porte.

_Mon Dieu!

Khady ouvrit grandement le portail et la rejoignit dans la devanture de la maison.

,_Mais qu'est ce qui s'est passé?

_C'est une très longue histoire à raconter, Khady.

_Qu'est-ce que vous allez faire? Où est ce que vous allez habiter ?

La voix d'Amina  parut brusquement petite.  Elle cligna les yeux plusieurs fois.

C'est la raison pour laquelle je suis venue te voir, fit-elle.
J'espérais que nous pourrions rester un peu avec toi, le temps de trouver une baraque quelque part... Et...

_Ma chère , je suis désolée.

Amina s'attendait plus ou moins à cette réponse. Elle savait qu'elle aurait du mal à trouver dans cette ville quelqu'un qui pourrait l'aider , ne serait ce qu'une heure.  Dans sa tête, déjà, des interrogations sur sa prochaine destination, sur comment faire , où aller. Ses prières, elle les reprit intérieurement.

Khady, était la seule cousine d'Amina, la fille de sa tante Aïcha la seule qui l'apprécier un tout petit peu ou faisait semblant de l'aimer.

  Après le lycée chacune ayant emprunté sa route dans les dédales de la vie. Puis brusquement, il y'a 6ans, elles s'étaient retrouvées ici , à Dakar. Certes, Amina n'avait pas beaucoup de temps pour la fréquenter- son mari l'empêchant de séjourner plus de deux heures en ville, mais quand elle avait l'occasion, elle ne s'en privait guère. Malick, lui, trouvait suspecte cette fréquentation.
Parce que Khady était célibataire, il estimait qu'elle pouvait avoir une influence néfaste sur son épouse.
Il disait même qu'elle pouvait  lui donner des idées "révolutionnaires".
Mais Amina guère  de ces commentaires.

Quand Khady la sollicitait, elle n'existait pas à lui rendre visite.
Surtout lorsque sa cousine,retenue à l'improviste au service, lui demandait de s'occuper de son enfant de 3ans , ou la sollicitait pour lui faire ses emplettes au marché.

Il était 15heures environ. Le soleil était au zénith.
Assis sur leurs sacs posés à même le sol, les deux jumeaux Ousseynou et Assane, tout en sueur , regardaient les deux femmes discuter. Khady à sa cousine ce qui paraissait déjà évident.

_Amina, je suis vraiment désolée, j'aurais bien voulu t'aider, mais ce ne sera pas possible, parce que moi même je suis débordée. Ma belle-sœur et tout sa famille sont venus hier de Thiès et ils sont là pour deux semaines.

_C'est rien, répondit Amina en remuant la tête.
Je me débrouillerai , ne t'inquiète pas.

_Que feras-tu ? Où Iras-tu ?

Amina haussa les épaules.

_Je ne peux plus rester ici, Khady. Non, ma cousine, je ne peux plus.
Je ne veux plus jamais croiser le chemin de Malick.

Je voudrai bien aller à mbour, mais je n'ai pas assez d'argent.

_Mbour , dis-tu ?

_Oui j'aimerais reprendre tout à zéro une fois là bas.
J'ai une vielle connaissance qui pourrait m'aider.

_ oki je te souhaite bonne chance beuguone na la dimbalé mais nimou démé la té wère bi dafa sori.

_grawoul yallah baxna (Dieu est grand) repondit Amina.

Elle referma la porte de sa maison. Amina et ses enfants prirent leurs bagages en routes vers Mbour.