Il est là. Seul, tourné vers la plaine d'Hyrule. Son épée et son bouclier à terre. Le regard fixe, l'air pensif. Je m'assois à côté de lui mais il ne bouge pas et il ne tourne même pas le regard. Je fixe ses yeux bleus en attendant qu'il se passe quelque chose, mais quoi ? Je ne sais pas ce que j'espérais mais comme il ne bouge toujours pas, je détourne le regard en poussant un léger soupir.
Au bout de plusieurs minutes, qui me parurent des heures, je me lève, ayant perdue patience et nettoie mes vêtements avant de retourner dans le château.
Je crois que je suis déçue mais je ne sais toujours pas pourquoi. Je sens comme une petite boule me coincer la gorge. Je prends sur moi et fais comme si de rien n'étais.
A l'intérieur tout le monde se bousculent. Mais lorsque je passe près d'eux, ils s'arrêtent et, dans une révérence, me salue. Je trouve tout cela assez gênant mais j'obéis à ma destinée et j'accepte que tout le monde se mette à genoux devant moi.
Demain, c'était mon anniversaire, le jour de mes 18 ans. Une étape importante car c'est à partir de demain que des princes peuvent me demander la main. Mon père, qui m'aime plus que tout, ne veut pas choisir à ma place. En quelque sorte, il ne veut pas faire un mariage forcé. Il a donc décidé de me laisser choisir mon futur mari. Je lui en suis très reconnaissant mais il me semble que celui que j'aime ne veut pas tellement se présenter.
J'arrive dans la salle du trône qui est parfaitement prête pour demain.
Zelda : Père ?
Le Roi : Oui ma fille.
Zelda : Vous savez que j'ai peur pour demain ?
Le Roi : Il ne faut pas. C'est les grands préparatifs qui vous cause du souci ?
Zelda : Pas seulement, il y a aussi le choix de mon mari et la légende.
Il soupire et lève les yeux au ciel.
Le Roi : Vous faites toujours des bons choix ma fille. Et pour cette légende arrêter s'il vous plaît.
Zelda : Pourquoi ne serait elle pas vrai ?
Le Roi : En tout honnêteté, je pense que c'est une sorcière qui l'a inventé afin de nous faire peur à tous.
Zelda : Mais, père...
Le Roi : Il n'y a pas de "mais". Allez vous couchez s'il vous plaît. Il se fait tard et demain va être une grosse journée.
Je gagne ma chambre avec une grande déception. Je m'assois devant mon miroir et je me brosse les cheveux. Je quitte ma robe que je range dans mon armoire. Je prends ma robe de chambre et je l'enfile.
Curieuse, je regarde du haut de ma fenêtre les alentours : Oui, il est toujours là. Il n'a pas bougé. Ses cheveux blonds mi-longs attachées se soulèvent au vent. J'espère au fond de moi qu'il me regarde, même un bref instant, mais il ne semble pas vouloir regarder autre chose que son fichu paysage.
Je soupire et je me détourne de mon poste d'observation. Je finis par aller au lit, assez triste, pour passer une bonne nuit.
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The eighteenth birthday
FanfictionSelon une vieille légendes parmi tant d'autre, trois élus choisis par les trois déesses recevront un pouvoir immense lorsqu'ils auront tous dix huit ans. Malheureusement, un être malfaisant voudra acquérir la totalité de ce pouvoir. Link, héros lég...