entre terre et mer

chapitre 8

Le lendemain, des cris de joie retentirent dans tout l'établissement. Sur le coup, je laissais tomber une tasse qui se brisa au sol. Les clients regardèrent autour d'eux essayant de comprendre. Lorsqu'un chasseur entra dans le bar en hurlant que Jim était réveillé, un sourire se dessina aux coins de mes lèvres. Je posais mon tablier sur le coin du bar, et je montai à l'étage. Jim était étendu, encore faible.
- j'ai vu un ange. A t-il dit. Je vous jure, deux yeux argenté dans la nuit, une voix encore plus belle que celle des sirènes. Une lumière blanche qui l'entourait. Je vous jure, c'était un ange.
Et tous les chasseurs c'étaient regardé, fonçant les sourcils. Cette guérison miraculeuse laisser penser qu'il avait raison en effet. C'est alors que Jeff fit ce qu'il ne fallait pas. Il laissa entendre que c'était sûrement l'oeuvre d'une sirène.
- n'importe quoi. Une sirène ne sauverait jamais un humain. Ce sont des monstres ! Lança Jäger.
Là, Jim eut comme une illumination.
- Cette femme, elle sentait la mer... Jeff a raison. Mais je suis sûr que ce n'est pas un monstre. Je me souviens encore de la tristesse de sa voix et des paroles de la chanson... Et si c'était celle qui a sauvé les humains l'autre jour ?
- Non Jim, tu sais très bien que ce sont des monstres imprévisibles. Ont ne peut pas leur faire confiance, elles ne valent pas plus que des chiens. Vociféra-t'il.
Ma mâchoire se serra. J'étais furieuse et indigné. C'était trop.
- Toi ! Dis-Je en le prenant par le col. Tu es vraiment le crétin de la pire espèce. J'ai etendu cette mélodie hier, j'ai vu cette sirène sauver la petite famille, et j'ai vu aussi cette sirène nous sauver tous d'un danger bien plus grand. Ose dire qu'elle ne vaut pas plus qu'un chien !
Je le poussais violemment de toutes mes maigres force contre le mur.
- tu es juste un aveugle sans coeur incapable de comprendre que le monde n'est pas constitué que de blanc et de noir !

Pour une énième fois, je sortais en claquant la porte. J'entendis des exclamations derrière moi.
Je partis alors marcher sur la plage, afin de calmer la colère qui me rongeait. J'enlevais mes chaussures, et laissai le sable chaud chatouiller mes pieds. La mer, magnifique, me semblait si loin et dangereuse. Dans cette grande étendue de bleu, régnait dans ses abîmes quelque chose de sombre et menaçant. Je le savais, car je savais aussi que ce mal grandissait en moi et que la lumière si pure que les humains voyaient, s'obscurcirait.
Il me fallait lutter contre cette magie noire. Mais avoir guérit Jim m'avais profondément affaiblit. C'était mon énergie vitale contre son mal.
J'avais besoin de purifier ce mal moi aussi. Je ne voulais pas finir corrompu par de la magie noire.
À trop réfléchir, je m'assoupis.

Je fus réveillé par les cris d'un enfant, de plus en plus près de moi. Lorsque j'ouvris les yeux, un petit garçon que je reconnu tout de suite courait vers moi, sa mère sur ses talons.
De toute évidence, il m'avait lui aussi reconnu.
- Maman, c'est elle ! criait-il d'une voix aiguë.
Et le garçon se jetta dans mes bras.
La mère arriva, essoufflé.
- excusez moi, il vous a confondu avec quelqu'un....
- Non Maman ! Hurla l'enfant. C'est elle qui m'a sauvé, et elle a le même collier ! Bégueya t-il
- Non non mon chéri... Je t'ai déjà expliqué..
- expliqué que les sirènes vivent dans l'eau ? Je n'ai pas pu vous remerciez de vous être interposé face aux chasseurs. J'espère que votre mari va bien. Dis je avec mon plus beau sourire.
- Eh mon petit, dis je à l'enfant, tu vois tu ne t'es pas trompé.
Je lui fis un clin d'œil.
La maman tomba à genoux. Les yeux rond de surprises. Elle n'y croyait pas.
- chaque jour, depuis que vous nous avez sauvé, on vient et on laisse un galet dans l'eau avec un remerciement. On priait pour qu'il arrive jusqu'a vous ! Dit-elle en pleurant à chaude larmes.
- ce jour là, vous êtes apparue comme un miracle...
- C'est un miracle ! Des pouvoirs de sirènes sont une bénédiction !
Nous nous retournâmes, le petit garçon, sa mère, et moi.
Lorsque qu'elle vit le chasseur, armé jusqu'aux dents, elle se jeta entre lui et moi, faisant barrière.
Le chasseur leva son arme.
- Jeff arrête, ce n'est pas drôle pour elle !
Il laissa son fusil au sol et explosa de rire.
- ne vous inquiétez pas, je ne ferai jamais de mal à un ange comme elle ! Fin je veux dire sirène !
- je.. . Vous savez son secret et vous ne tirez pas ?
- je ne vais pas tirer sur ma protégée, et encore moins sur celle qui a guérit l'un de mes plus proches ami !
Il passa un bras autours de mon épaule et me rapprocha contre son torse.
- être une sirènes ne veut pas dire être un monstre, n'est-ce pas ?
- oui...

Sur une discussion enjouée, la matinée prit fin. La petite famille bien sympathique nous quitta
Alors que nous marchions tous les deux entre les rochers, Jeff me lança un regard espiègle. La seconde qui suivit, je me retrouvais soulevée du sol, portée comme un sac à patate, et en rigolant, il se jeta à l'eau avec moi sur son épaule.
Là, il regarda toute ma transformation qui le fascinait. Les chasseurs étaient entraîné pour tenir au minimum cinq bonnes minutes sous l'eau en situation de combat et de stress. Là, il me dévorait des yeux, de ses grands yeux vert. Il regardait les écailles indigo prendre la place de ma peau. Mes jambes se joindre, ma nageoire s'allonger. Il fit une brasse jusqu'a moi. Je voyais une flamme dans ses yeux. Il baissa les yeux vers sa main. Tendis les bras, et effleura mes écailles du bout des doigts. Un frisson me parcourut, mais je restais immobile. Il descendit sa main jusqu'a l'extrémité de ma nageoire, puis la remonta. Et sa main vint finalement s'emmêler dans ma longue chevelure bleuté.
Alors qu'il faisait mine de remonter à la surface, il me fit signe de remonter aussi. Moi encore sous l'eau, lui déjà sur les rochers.
Lorsque je fus à quelques centimètres de la surface, il enfonca son visage dans l'eau. Ses lèvre a quelques milimètre des miennes. Ses yeux dans les miens. Sa main passa sur ma joue, et ses lèvres se posèrent délicatement puis dévorèrent les miennes en un baiser langoureux.
Mon coeur palpita.
Un baiser entre terre et mer