Nouvelle vie à Riverdale

Chapitre 10. Totally Spies.

Noël approche à grands pas, et mon frère sort de l'hôpital aujourd'hui. Il a repris ses esprits mais ne se rappelle pas bien de son accident, ni de la personne qui aurait pu le mettre dans cet état-là. Je cogite beaucoup à propos de ça, j'y pense tellement que mes insomnies ont repris violement et je n'appelle plus beaucoup Reggie. Non pas que je lui reproche quelque chose ou que je ne l'aime plus, mais je n'y pense pas vraiment, disons ça. En parlant de ça, il fait sonner mon téléphone, ce n'est pas arrivé depuis une semaine. Je décroche donc sans le faire attendre plus longtemps, et c'est lui qui commence à parler.

-Gaïa, je sais que tu n'es pas trop dans ton assiette, mais explique moi un peu ce qui se passe. Tu veux que je vienne ? On ne fera rien, je sais très bien que tu n'es pas d'humeur. Et puis dans un couple il n'y a pas que la baise qui compte, il faut parler à l'autre quand ça ne va pas. Je peux passer à la maison ?

-Oui, viens si tu veux, je ne vais pas refuser ta venue, tu le sais. Tu n'as même pas besoin de me demander.

Il raccroche, et je me laisse tomber sur mon lit. Quelques minutes après le coup de téléphone, il arrive devant chez moi, sonne et je vais lui ouvrir. Je le regarde en lui souriant, enfin, un petit sourire. Alors il me prend dans ses bras et me serre fort contre lui. Après cet instant l'étreinte se relâche et nous nous asseyons sur le canapé et je lui explique alors tout ce qui ne va pas depuis que Roméo est à l'hôpital.

-Tu sais ma chérie, ce n'est pas bon de te mettre dans cet état. Tu te rends malade, alors que tu ne sais même pas qui est derrière tout ça, et si ça se trouve tu ne connais même pas la personne. Ça peut être n'importe qui, quelqu'un de la ville comme un passant. Tant qu'on n'aura pas de piste, on ne pourra pas soupçonner quelqu'un et donc se rendre malade ne nous avancera à rien, tu comprends ?

-Je veux bien faire un effort pour comprendre ça. Mais je ne peux pas ne rien faire et attendre que tout ça passe, tu vois ce que je veux dire ? Tu sais très bien que celui ou celle qui touche mon frère a à faire à moi, et ce dans n'importe quelle situation. Donc je m'en fous de qui ça peut être, ça pourrait-être le putain de président de ce pays, j'en aurai strictement rien à battre ! Merde ! Imagines si ta petite sœur se retrouve à l'hôpital pour les mêmes raisons que Roméo, qu'est-ce que tu fais toi ? Tu tournes le dos au monde entier, et bien c'est ce qui est en train de se passer avec moi, et si tu peux faire l'effort de me comprendre, ça serait vraiment très aimable.

Sur le coup de l'énervement, je me lève brusquement et m'éloigne de Reggie. Le problème dans tout ça, c'est que lui n'a rien fait, et mes nerfs je les passe sur lui. C'est peut être mon copain, mais ce n'est pas une raison pour me défouler. Celui ou celle qui pense que son copain ou sa copine est un défouloir, c'est un abruti fini. Je sens qu'il m'attrape le poignet, et me rapproche de lui. Reggie me fait s'assoir à côté de lui.

-Viens, reposes toi. Sur ton visage ça se voit que tu n'as pas dormi depuis au moins trois jours. Voilà, ça va aller maintenant.

Ses papouilles dans mes cheveux, je crois que c'est vraiment la meilleure des choses.

-Je comprends que tu sois à bout, et je ne t'en veux pas de péter les plombs contre moi. Le seul truc qui m'énerve, c'est que je déteste te voir dans cet état, et... Oh, et bien tu dors. Je t'emmène donc dans ton lit alors. Et voilà. Dors bien ma jolie, tu en as besoin. Je vais chercher ton frère, je reviens vite.

Je ressens qu'il m'embrasse le front et caresse mes cheveux puis s'en va chercher Roméo.

Je me réveille plusieurs heures après et vais voir mon frère dans sa chambre. Il est réveillé, donc je m'assoie à côté de lui et le prends dans mes bras.