Louise. - Tome 2

Chapitre 6.

PDV Gabriel.

C'était donc vrai. Les sources étaient très reposantes. L'eau chaude m'enveloppait le corps d'un épais voile de bien-être. Je fermais les yeux pour profiter au calme de tout ce bien fait. Je sentis l'eau bougeait à mes côtés m'arrachant une grimace. Je savais très bien qui me dérangeait pendant mon havre de paix.

_ Cela calme votre colère Majesté ? Me demanda le Lord.

Je haussais les épaules, indifférent. Monsieur venait me donner des leçons que je n'écouterais pas. Cependant, ma colère ressurgit lorsque je sentis un long regard se posait sur moi. J'ouvris les yeux pour y apercevoir le Lord qui ne cessait de me regarder.

_ Quoi encore ?! M'énervais-je.

_ Ah non ça ne marche pas.

Je roulais des yeux. Ce qu'il pouvait être agaçant.

_ Je peux vous poser une question mon roi.

_ De tout façon même si je dis non, tu le feras.

_ C'est exact.

_ Alors ne me demande pas.

Il regarda à droite et à gauche de la source. Il cherchait quelqu'un des yeux. Puis, il se tourna de nouveau vers moi, intrigué.

_ Qu'est-ce qu'elle est pour vous, cette femme ?

J'ignorais de quelle femme il parlait mais je fis vite le lien avec la femme de la Cour que j'avais invité pour un plaisir charnel d'une nuit. Je ne savais déjà plus son nom.

_ Une catin rien de plus. D'ailleurs, je vais coucher avec elle ce soir, refais le moi penser que je n'invite pas une autre femme.

Il cligna des yeux stupéfait de mes dires mais il ne lâcha pas l'affaire.

_ Pas elle. Pas la fille que vous avez invitée.

_ Je ne vois pas de qui tu parles dans ce cas.

_ Cette belle femme brune qui était avec nous dans la calèche.

_ C'est la femme de ce Baron, je ne sais rien de plus, mentis-je.

Alors il avait remarqué de lui-même. Je fus stupéfait de son sens de l'observation. J'espérais secrètement qu'il baisse les bras et n'insiste pas. Mais ce n'est pas un Lord pour rien, il savait enquêter. Il avait tout de même remarquer qu'elle était belle. La plus belle de toute. Sa gamine, fille de Duc, ne valait rien à côté de Louise.

_ Il y a bien plus.

_ Vous me fatiguez, maugréais-je.

Je ne lui montrais pas que ces questions me touchaient. Qu'il avait raison. Que cette femme, je la voulais rien que pour moi. Je jalousais son mari qui pouvait poser ses mains sur elle tous les soirs s'il le souhaitait. Des années auparavant, c'était moi qui pouvait le faire. Et je ne me retenais pas.

_ Elle est mariée.

_ Je suis un roi.

_ C'est contre...

_ Assez ! Hurlais-je.

Un long silence plana dans la source. Les paires d'yeux trainèrent dans notre direction mais je les fis vite changer de direction avec un regard glacial. Ma mâchoire se contracta sous ma colère. Je me levais pour prendre une serviette et l'enveloppais autour de ma taille. Je ne pouvais plus le supporter. Lui et ses foutus questions. Oui je ne la voulais rien que pour moi et tant pis si cela se savait. Qui oserais contredire les désirs d'un roi ? Je me dirigeais vers les vestiaires pour me changer et partir loin d'ici.