Chapitre 7 .

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PDV Louise.

L'ambiance dans la chambre était électrique. Estéban ne comprenait mon humeur. Il ne pouvait pas comprendre. Il ne me connaissait pas. Et il ne me connaitrait jamais complètement. Je ne voulais pas lui parler. Ni le regarder. C'était trop dur après ce que j'avais fais. Je l'avais trompé. Honteusement trompé. Mes poignets en témoignent. Ainsi que mon envie qui s'était multiplié quand il m'avait de nouveau embrassé. Son goût salé m'avait manqué. Et pour la première fois depuis 5 ans, je me sentais entière près de Gabriel.

Et je me détestais. Détestais de penser de tels horreurs. Alors que l'homme de ma vie était dans la même pièce que moi et essayait de me comprendre. De comprendre l'impossible. Comment toutes ses femmes et tous ses hommes pouvaient se regarder dans le miroir après avoir succomber au plaisir de la chair avec quelqu'un d'autre que leur conjoint ? Nous nous étions juste embrassés mais on aurait pu aller plus loin. Mon corps lui répondait.

Sa violence m'avait terrorisé. Ce qui calma aussitôt mes ardeurs quand ses lèvres avaient quitté les miennes quelques millisecondes. Il n'avait jamais été ainsi. Etait-ce le pouvoir ? Etait-ce sa possessivité maladive qui parlait par ces gestes plutôt que des mots ? Que s'est-il passé pendant mon absence loin de lui ?

Je ne pris même pas part au diner ce qui inquiéta Violaine. Mais je la rassurais comme je le pouvais. Quant à mon mari, il m'ignora comme je l'ignorais. Ne m'adressant ni un regard ni un sourire. Agacé de mon silence bien trop pesant depuis notre sortie.

En plus de lui avoir manquer de respect et d'avoir trahis mon serment devant Dieu, mes vieux démons avaient refait surface. Lorsque ce cri avait retenti dans mes oreilles, mes vieux souvenirs étaient réapparus. Mes mains ligotées et mes pieds à quelques centimètres du sol. Sophie qui tenait un couteau et qui m'avait volontairement fait du mal. Ca m'avait brisé.

Et tous ses journées où j'étais lui rendre visite en cellule. Elle m'avait craché dessus, humilié, hurlé et insulté. Je ne la reconnaissais plus. Et je m'en voulais. Je ne l'avais pas écouté. Elle me regardait toujours avec des yeux exorbitants et criait pour qu'on m'éjecte.

Et ne parlons pas de ces scènes de meurtres. Les yeux enlevés, des doigts découpées même une tête arrachée de son corps. A en vomir. Rien que d'y repenser, j'en avais de terribles nausées.

Mais je n'avais pas été la seule à souffrir de ces choses là. Gabriel l'avait lui aussi ressentit.

Et c'est en attendant que le sommeil de mes servants et de mon mari les assomma, que je partis chez Gabriel. A mes risques et périls. Je frottais encore mes poignets encore engourdis et où y apparaissaient des bleus. Mais je n'avais pas réellement peur de lui. J'avais peur de sa nouvelle façade pour cacher ses émotions. Cette carapace impénétrable.

Je m'aventurais hors dehors de ma chambre sur la pointe des pieds et partis vers la chambre du roi. Tout le monde savait où elle était, avec toutes les conquêtes qui passaient par là. Je me recroquevillée sur moi-même en avançant dans les couloirs. J'eus toujours peur que quelqu'un m'attrape derrière mon dos et m'emmène dans une grotte très bizarre pour me tuer. Mais il y avait beaucoup de gardes qui faisant des rondes. Qui me regarda comme si j'étais un vulgaire objet de décoration dans les couloirs.

J'arrivais au niveau de la chambre du roi. On la reconnaissait très facilement. Une grande porte gravé et deux gardes de chaque côté. Je m'avançais timidement vers la porte et frappais avec douceur. Je n'étais pas sure qu'il entende mais les gardes me scrutaient étrangement. J'étais mal à l'aise.

Le roi ouvrit la porte e fut très surpris de ma présence. Il regarda même aux alentours si ce n'était pas une blague. Mon cœur s'emballa immédiatement lorsqu'il plongea ses yeux océans dans les miens.

Louise. - Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant