Chapitre 14.

5K 310 25
                                    

PDV Gabriel.

L'heure des adieux avait sonné. C'était terminé. Je ne me battrais plus pour une femme têtue que ne voulait pas voir la vérité en face. Ces mots m'avaient blessé. Ma fierté en avait pris un certain coup. Comment une femme peut elle préférer un baron à un roi ? Une seule. Louise.

Cette petite écervelée ne voyait que par un homme ennuyeux. Il n'allait rien lui apporter de plus. Il n'était pas plus intelligent qu'elle selon mon enquête. Il est bien trop docile pour elle. Facilement soumis, pas assez de caractère. Louise était une vraie femme. Une femme de caractère, prête à défendre ses idéaux quitte à mettre tout le monde à dos. Une femme qui avait besoin de défis et non d'un vulgaire petit pantin qui passait son temps à me cirer les pompes.

Il était écoeurant.

Après les applaudissements et le lancer de colombes, nous rejoignîmes le château. Je n'écoutais même pas les discussions auxquelles je « participais ». L'époque où je n'étais qu'un prince me manque par moment. Je n'étais pas obligé de me présenter aux autres, je pouvais rester à l'abri des regards et mon père s'occupait du reste. Maintenant, je devais être ouvert aux autres.

Lorsque nous dûmes partir, je fis attention à ne pas me retrouver avec elle dans la calèche. Je sentais par moment de léger regard vers ma direction mais je résistais pour ne pas tourner l'œil vers elle. Si je le faisais, j'étais foutu. Je retenterais tout et n'importe quoi pour me l'approprier de nouveau.

Une fois au château, la grande salle avait été décoré lors de notre absence. Encore et toujours les mêmes fleurs que l'on retrouvait à la cathédrale. Des grandes tables de banquets, nappé d'un drap blanc ivoire, dont une plus haute que les autres. Là où se trouver la table des privilégiées. Je savais d'ores déjà que j'y étais. Cette table avait l'œil sur l'ensemble des autres. Cela montrer une sorte de grandeur. Nous étions les plus hauts car nous sommes les plus riches.

Les mariés saluèrent et embrassèrent leurs proches qui les félicitaient. En réalité, je trouvais ça très hypocrite puisque tout le monde savait l'envers du décor. Mais c'était ce que l'on appelait « la politesse ». Je m'approchais d'un ton las mais lorsque le Lord me regarda je lui affichais le plus beau des faux sourires. Il n'en verrait que du feu.

Je n'étais vraiment pas d'humeur à célébrer un mariage alors que celle que j'aimais m'avait de nouveau repoussé.

_ Félicitation, dis-je en serrant la main au Lord.

_ Merci. Bientôt à votre tour j'espère.

_ J'y travaille.

La femme du Lord fit une révérence à mon égard. Elle tremblotait et cherchait du réconfort dans la salle. Le Lord n'avait toujours pas compris qu'elle ne voulait pas de lui. Il était aveuglé par ses valeurs d'hommes. Quelle stupidité. Pauvre gamine. Elle était si jeune.

Enfin bon, elle connaitrait les joies du sexe ce soir, la petite veinarde.

Je me dirigeais d'un pas ennuyeux vers la grande table et m'assit là où se trouvait mon nom. Je pris le délicat papier entre mes doigts. Je me demande bien pourquoi on faisait un stupide plan de table. Je n'en voyais pas l'utilité. A part mettre mal à l'aise des gens qui ne se connaissent pas et qui n'ont aucun point commun mis à part leur fortune.

J'espérais ne pas tomber sur des gens très ennuyeux. Un mariage était très barbant à l'origine mais si en plus je m'ennuyais ça serait désastreux. Je savais par avance que le Lord y serait en espérant qu'il ne soit pas à l'opposé de moi. Même si je le taquinais beaucoup, il en restait pas moins un ami.

Louise. - Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant