Chapitre 21.

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PDV Gabriel

Annoncer mon mariage n'a pas été une mince affaire. Voilà des mois que le Duc de Bomtemps m'empoissonne la vie pour l'annoncer le plus tôt possible. J'ai accepté de me marier pour avoir un héritier et de cesser d'être le grand Roi célibataire. Cependant, les rêves sur Louise se sont multipliés dès que j'ai accepté de prendre la main d'Edith. Le Château ne m'aidait pas non plus. C'était un sac remplit des souvenirs que j'avais avec elle.

Pourtant, Edith est une femme plus ou moins intéressante. Un jour, elle était venue me voir dans mes appartements et nous avions juste discuté. Je n'ai rien tenté vis-à-vis d'elle et elle n'a pas cherché à me séduire. Elle souhaitait juste apprendre à me connaitre et j'avais très apprécié. A partir de ce moment, nous nous baladions souvent dans mes jardins pour simplement bavarder et on se retrouvait dans la salle de jeux.

Je suis passé outre mes souvenirs pour annoncer publiquement à mon royaume le mariage et faire passer le message. Je savais que Louise allait en souffrir. Malheureusement, mon monde ne pouvait plus tourner autour d'elle. Je n'ai jamais regretté de l'avoir laisser tomber pour reprendre mon royaume. Lorsque Sophie s'était échappée, elle avait menacé ma mère de nous tuer si elle nous revoyait ensemble. De plus, le Lord n'ayant jamais supporté d'être mis à l'écart par mon père suite à ses petites manigances, souhaitait coute que coute reprendre le royaume. Le connaissant, il allait mener le royaume à sa perte.

J'étais parti. Sans explications car si elle connaissait la véritable histoire, elle serait venue me retrouver par tous les moyens. J'étais conscient de la souffrance que j'ai pu lui infliger mais aujourd'hui, je savais que c'était les bonnes décisions. Notre amour était déjà compromis depuis qu'il a commencé. Nous ne pourrions jamais être ensemble.

Mais lorsque je la vis dans mon ancienne chambre à pianoter ses longs doigts fins sur mes meubles, tous mes sentiments si durement enfouis revinrent aussitôt. Elle se retourna intimidée vis-à-vis de moi, ne sachant pas comment réagir. J'affichais volontairement un visage fermé pour ne pas céder à la tentation d'être aimable avec elle. Elle avait tout de même fouiné. Mais ses yeux brillaient de tristesse, son corps s'était si amaigri et ses joues étaient creuses. Malgré sa forte personnalité, elle semblait aujourd'hui si fragile.

Je poussais avec mon pied la porte pour qu'elle se ferme d'elle-même. Nous ne devrions pas être déranger. Je m'avançais vers elle et emprisonnais son visage entre mes mains. Elle fut d'abord surprise de ma rapidité mais se laissa faire. Je capturais ses lèvres d'un baiser sauvage auquel elle répondit aussitôt. Je ne pouvais pas lutter face à elle. Je dessinais ses courbes à l'aide de mes mains. En arrivant à sa taille, je la serrais davantage contre moi, emprisonnant son corps contre le mien. Je ne lui laissais aucune échappatoire.

Je mis fin au baiser pour descendre mes lèvres jusqu'à son menton puis à son cou. Elle bascula sa tête en fermant ses yeux pour que je puisse avoir un meilleur accès. Je la sentais frémir entre mes doigts. Une de mes mains se dirigea vers son dos pour retirer sa robe lorsque je sentis mon désir parcourir l'intégralité de mon corps. Mais elle me repoussa gentiment.

_ Pas ici, dit-elle simplement.

Je la regardais, incompris.

_ Quelqu'un pourrait nous voir..

Je capitulais car elle avait effectivement raison. De plus, je serais en position délicate si ma future femme apprenait cet écart.

_ Tu as raison. Tu m'as manqué, lui dis-je en lui embrassant le front.

_ Toi aussi..

Elle se serra davantage contre moi. Nous restâmes un moment l'un contre l'autre, profitant du silence et savourant nos retrouvailles.

Louise. - Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant