Chapitre 10.

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PDV Gabriel

J'inondais mes problèmes avec ce liquide brulant au fond de ma gorge. Il me permettait d'oublier tout ce que je faisais, de bien comme de mal. Je ne voulais pas être ce que j'étais devenu aujourd'hui. Mais mon désespoir me faisait complètement perdre la raison. En réalité, je ne voulais pas être si violent, si abus de ma personne. Je ne le souhaite à personne de devenir ainsi. J'étais incapable de me retrouver. Je baignais dans le mauvais côté de ma personnalité et impossible d'y sortir. Tout me semblait plus simple en buvant et en souffrant en silence. Le Lord avait essayé maintes et maintes fois d'essayer de parler avec moi, mais je ne voulais pas me montrer faible. Me montrer aussi dépendant d'une femme.

Verre à la main, je regardais d'un air impassible ces petits chiens de la Cour se promenaient dans les jardins. De mon regard, je recherchais cette beauté brune au bras d'un lâche Baron. Mais je ne la trouvais pas. Peut-être que je ne voyais plus rien. J'étais déjà à mon troisième verre depuis ce matin.

_ Monsieur, entendais-je timidement.

Je ne me daignais même pas me retourner. Je savais très bien qui c'était au son de la voix.

_ Duc.

_ Vous vous plaisez ici ?

_ C'est modeste.

_ Pourtant c'est presque aussi grand que votre château.

_ En effet, c'est « presque ».

Le Duc toussota de gêne puis j'entendis le son de la chaise. Je m'en foutais de converser avec lui et je maudissais secrètement mon servant de lui avoir ouvert. Ne pouvait-il pas me demander la permission avant d'autoriser n'importe qui à rentrer ?

_ Vous aimez l'alcool que je vous ai offert ? Dit-il.

Je me retournais en le fixant. Il était vrai que j'aimais ce qu'il m'avait offert. Mais je savais pertinemment qu'il n'était pas là par hasard et tournait autour de pot m'exaspérais au plus haut point.

_ Que voulez-vous ? M'exclamais-je de façon arrogante.

_ Ecoutez, je sais que vous n'êtes toujours pas mariés...

_ Et ?

_ Ma plus grande fille recherche un époux.

_ Pourquoi ne pas lui avoir donner le Lord ?

_ Je voulais garder la plus belle pour vous.

_ Qui vous dis qu'elle trouverait grâce à mes yeux ?

_ Je peux vous la présenter de suite.

Quelle perte de temps. J'évitais de soupirer devant lui pour ne pas lui montrer mon impolitesse, mais ce genre de compromis était énervant. Je fis un signe de main pour qu'il la fasse rentrée. De toute manière, je n'avais pas le choix d'accepter.

Le Duc s'absenta quelques instants puis revint avec une femme. Quel fut mon étonnement en y découvrant sa beauté. Elle était brune, aussi fine que Louise, peu de formes qui devaient la complexée et des jolies pommettes qui se gonflèrent lorsqu'elle souriait. Face à moi, elle avait un regard timide mais prête à se battre pour ce qu'elle voulait.

Le même regard que Louise.

Beaucoup de choses les différenciées, mais elle avait la même prestance. Voyant que je ne la quittais pas du regard, le Duc se frotta les mains d'avance. Ce petit prétentieux avait fécondé une réelle beauté.

_ Comment vous appelez-vous ? Demandais-je.

_ Edith Bomtemps, mon roi.

Elle s'inclina avec élégance, me faisant lécher les lèvres d'avance. Cette petite merveille me satisfaisait. Si je ne pouvais pas avoir Louise à ma guise, je pouvais avoir une autre femme qui pouvait lui ressembler. Cela permettrait peut être à mes humeurs de me calmer.

Louise. - Tome 2 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant