❄ Chapitre 18 (partie 1)

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Média : Théophane Villiers
Musique : Fast Car par Jonas Blue et Dakota.

❅ Chapitre 18 Au secours, j’ai une queue et des moustaches ! ❅

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Chapitre 18
Au secours, j’ai une queue et des moustaches !

Quartier général de la Résistance, chaîne des Avalanches, Royaume des Quatre Saisons,
17 juin 2017

— Sérieusement Eloane, concentre-toi ! aboya Aurore en fonçant les sourcils. On ne va jamais y arriver à ce rythme-là !

Je baissai les yeux en soupirant alors qu’elle détachait sa crinière brune pour refaire ses éternelles tresses. Je me sentais un peu coupable de ne pas réussir à me métamorphoser. Et si je ne pouvais pas ? Et si je n’avais pas d’animal ? J’étais déjà une fille de l’Hiver dans une famille de l’Été, je n’étais plus à une particularité près… Ça faisait quand même pratiquement une semaine qu’elle s’acharnait à m’aider à me métamorphoser, et une semaine également que j’acculumais les échecs. J’avais commencé les entraînements lundi, et nous étions à présent samedi.

Cinq jours et demi de concentration.

Cinq jours et demi de travail.

Cinq jours et demi de déception.

Il y avait de quoi perdre courage, même pour les plus motivés.

Dire que Lily avait réussi en une seule journée, et Théo en quelques heures à peine…

— Heureusement que tu es plus douée dans les combats et dans l’utilisation de la magie, soupira exagérément Aurore.

— C’est sympa de m’encourager, râlai-je en relevant la tête et en arrêtant de me triturer les doigts dans tous les sens.

Elle s’agit en tailleurs devant moi, pour que nous soyons au même niveau, et m’intima :

— Allez, recommence. Je sens que cette fois-ci sera la bonne, et même si ce n’est pas le cas, ce sera la prochaine. On n’est plus à un essai près, de toute façon.

J’approuvai. Elle ne me lâcherait pas tant que je n’aurais pas réussi.
Je pris une profonde inspiration, puisant l’air jusqu’à ce que mes poumons ne puissent plus en accepter la moindre petite particule, avant de souffler doucement pour me calmer. Surtout, il fallait que je reste zen.

Je fermai mes paupières pour m’isoler du reste du monde et plus particulièrement de la salle d’entraînement dans laquelle j’étais. Maintenant, il n’y avait plus que ma pierre et moi. Cette pierre de lune enchassée dans une bague d’argent qui me semblait à la fois d’une lourdeur et d’une légèreté improbables contre ma peau. Je me concentrai sur elle et sur elle seule, si froide contre mon annulaire. Froide comme l’hiver et comme la neige. Froide comme la magie qui circulait dans mes veines.

La Revanche de l'HiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant