❄ Chapitre 9

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Média : Eloane et Lily.

Musique : Loin du froid de décembre dans Anastasia.

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Chapitre 9
Explication, justification & décision, la formule 3 en 1

18 avril 2017

Je sortis du bus et entrai dans le parc. Lily et moi avions pour habitude de nous y rendre ensemble, après les cours ou le weekend, pour discuter. Toutes les raisons étaient bonnes pour y aller. C'était là que je lui avais racontée ma première peine de cœur, là qu'elle m'avait confiée bien des secrets. Ce lieu renfermait beaucoup de souvenirs, pour elle comme pour moi.

— Eloane ! s'écria une voix.

C'était elle, Lily. Je la reconnaîtrais même à plusieurs centaines de mètres. Ses cheveux roux – blonds vénitiens, disait-elle – s'agitaient dans tous les sens tandis qu'elle courait vers moi, bras écartés.

Elle me bondis dessus et m'attrapa entre ses bras pour un câlin. Par réflexe, je la serrai également contre moi. Sans savoir pourquoi, tout ça m'avait manquée ; de savoir qu'elle tenait autant à moi que je tenais à elle, qu'elle serait toujours là pour moi, et tout le reste, tout ce qu'elle me faisait passer dans ce simple câlin. Elle n'avait pas été là pour me réconforter lorsque j'avais glacé le couloir, pour me dire que je n'étais pas un monstre ou une erreur. J'espérais qu'elle le ferait maintenant.

— Ouf, j'ai eu peur que tu ne viennes pas... soupira-t-elle en me relâchant, le soulagement marquant distinctement sa voix.

Comme je ne disais rien, elle continua :

— J'imagine que je te dois quelques explications.

— Oui, et pas qu'un peu ! approuvai-je.

Elle m'indiqua un banc :

— Asseyons-nous.

Le contact du bois sur la paume de ma main se rappela familièrement à moi lorsque nous nous assîmes. Le weekend, de nombreux enfants venaient jouer au toboggan dans le parc, mais il n'y avait personne à part nous, ce mardi matin. Le doux parfum du printemps me caressait agréablement les narines et une brise venait jouer dans mes cheveux détachés. J'avais l'impression d'être à nouveau en vacances.

Avant qu'elle ne commençât à parler, je m'assurai de quelque chose :

— Est-ce que tu me jures que tout ce que tu me diras sera véridique ?

— Je te le jure, Eloane. Je te le jure sur le chocolat ! dit-elle avec gravité, ses yeux rivés dans les miens.

— Bien, fis-je à mon tour, après un court silence, en hochant la tête. (Je laissai passer un instant avant de reprendre :) Tu savais que nous étions des Enchanteresses, alors pourquoi ne me l'as-tu jamais dit ? Tu aurais pu m'en parler quand même !

La Revanche de l'HiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant