Ce monde || Hunter x Hunter ||

IV

Le jour consuma ma vision et le reste de ma santé mentale.

   Petit à petit, les gens ont cessé de nous appeler monstres, tarés, brisés. Ce n'était pas douloureux, les murs étaient toujours blancs et nos bras rattachés dans cette affreuse combinaison immaculée. Blanc, blanc, toujours et encore blanc.

   Trouble, persévération, je n'ai plus de mots. Blanc, des murs jusqu'au plafond. Tout est pareil, tout se ressemble. Je me répète encore et encore sans jamais m'arrêter ! Mais bon, après tout, personne ne peut lire mes pensées alors je n'ai rien à craindre.

   Nous sommes plusieurs. Nous ne sommes qu'un. Il n'y a personne. Partout, nulle part.

   Mon prénom commence par un I, se termine par un U, mais n'a pas de lettre. Tout se referme, ce sera bientôt la fin de cet orchestre dans ma tête, je n'en peux plus. Pas de nom, juste un chiffre divisible par soixante-quatre.

   Sœur bien aimée m'a toujours détestée. Je l'aime, elle m'adore !

   Certains disent que j'ai un problème, que rien n'allait plus dans ma tête avant même que je ne sois arrivé dans l'établissement, Heartbeat Hospital, situé au fin fond de la fameuse ville aux enchères : York Shin City.

   J'ai les cheveux blonds et une peau assez bronzée. Grand mais sans masse musculaire, un corps frêle et maigre sans aucune particularité. Pourtant ! Je suis le péché réincarné de la luxure. C'est étonnant, qu'est-ce que vous en pensez ?

   Deux me répondirent oui, quatre autres non.

   Ma bien aimée est, quant à elle, la colère. Son amie est l'envie, ses incroyables cheveux violets me donnent envie de les caresser pendant des heures ! Ensuite, viennent les deux imbéciles dont l'un qui possède aussi des cheveux pourpres et un sourire aussi mauvais que son âme. C'est paresse adoré, et l'autre orgueil.

   De plus en plus, je perds mon emprise sur la réalité. C'est difficile à comprendre au départ, mais finalement j'ai réussi à me rattacher à mon dernier secours : ma folie. N'était-elle pas généreuse ? Me prendre dans ses bras de la sorte, son étreinte toujours aussi serrée et froide...

   Enfin, le blanc arrêta de consumer ma vision déjà réduite ! Je reprends petit à petit mes esprits et... Tout ce que j'ai pensé n'a pas de sens. C'est une certitude maintenant. Un miracle que je puisse encore m'en rendre compte !

Je sombre dans la folie.

"o"