Je crois bien tout arrêter, car ça ne sert à rien.

9 1 0
                                    



« Franchement, entre nous,on va se le dire clairement, non ?

On est d'accord, ça ne sert à rien tous ces efforts que l'on faits ? N'est-ce pas ?Avouez-le, on fait tout ça sans un seul petit retour, ne serait-ce qu'un mot de remerciement ou de gratitude.

Alors, si ça ne sert à rien,pourquoi ne pas tout arrêter ?

Je crois sincèrement que, moi,je vais faire ce choix.

Arrêter d'écrire des textes hideux que personne ne lis et qui ne servent à rien.

Stopper de parler aux gens qui te détestent, car ça ne sert à rien.

Cesser de dessiner des choses si abstraites que ça en devient laid, oui, ça ne sert à rien.

Et finalement, mourir, parce que,je ne sert à rien. »



« Je susurre à l'oreille invisible des squelettes. Je leur parle d'une voix inaudible et leur raconte l'horreur de ma mort prochaine. »



« C'est donc ça,s'effondrer en larmes.

Des larmes chaudes, reflétant un sentiment froid et douloureux. »



« Je veux mourir.

En me noyant dans mon bain, ou en me taillant les veines. Ou mieux encore, les deux en même temps !

Et je veux mourir en prenant une drogue assez forte pour partir dans la pire des souffrances possibles !

Je veux mourir de tellement de façons différentes. Toutes en même temps !

Je veux partir de manière à ce que je puisse m'enfuir du paradis ou de l'enfer avant même d'y aller, pour ne plus savoir où aller.

Je veux crever de telle sorte que les médecins légistes qui examinerons mon cadavre, ne sachent pas de quoi j'ai souffert au court de mes derniers instants. »



« Et j'arrive plus à parler. Mais pour une fois j'en ai plus envie. C'est comme si mon âme était à moitié éteinte.

Comme si j'en avais plus besoin.

Comme si j'avais juste à regarder et sourire, si je le pouvais.

Comme si mon esprit était resté complètement là-bas avec toi.

Et je me dis ; c'était beau ce jour-là, c'était beau ce matin.

Et c'était beau quand on se tenait la main.

Les images de ces jours heureux se superposent à celles du jour où t'es parti.

Ça fait des mélanges impossible à supporter, mais pourtant on les supporte quand même.

Et je me revois, moi, essayant de t'avoir, te toucher de loin, du bout des doigts. En me faufilant parmi les gens qui hurlent que t'es pas pour moi, que c'est pas une bonne idée.

Mais ce sont des absurdités à mes yeux, j'ai besoin de toi.

De tes bras, tes câlins.

De tes lèvres, tes baisers.

De ton corps, de son étreinte avec le mien.

J'écoute absolument plus ce qu'on me dit, je me repasse en boucle nos souvenirs les plus fous en espérant que de tels reviennent et qu'ils durent plus longtemps encore. »



« Ne plus vouloir exister.

Désirer ressembler à un fantôme pour ne plus se reconnaître. Être aussi méconnaissable que si l'on ne nous connaissait pas du tout. D'ailleurs c'est bien ça, ne plus vouloir être connue de qui que ce soit, pour ne plus blesser. Se cacher et se fondre dans la masse des fantômes maintenant oubliés dans les tréfonds du passé. »

Déclinaison De Douleurs En Couleurs. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant