« Et toutes les nuits je fais ce même cauchemars, je me retrouve seule,abandonnée encore une fois. Et toi, qui m'avait promis de rester à mes côtés, bah tu n'es même plus là, en fait, il n'y a plus personne. Juste moi. Perdue au beau milieu d'une forêt d'arbres morts. Des nuages sombres laissant passer des rayons de soleil tout aussi sombres. Des corbeaux, attendant ma carcasse, ces stupides volatiles me rappellent certaines personnes, te regardant de loin d'un air attristé, mais n'attendant qu'une chose : le moment où tu seras réellement détruite. Et finalement, tellement de ressemblances existent entre ce maudit rêve et cette foutue réalité que je parviens même à me demander s'ils n'ont pas déjà fusionnés... »
« Et finalement je pensais pas pouvoir encore m'attacher autant, mais il y a eu toi, donc après je me suis dis oublies-le, de toutes façons il n'y aura jamais rien et tu lui apporteras rien, à part de la merde comme tu sais si bien le faire. Alors j'ai essayé de t'oublier, je te le promets j'ai essayé, je n'arriverait pas à te dire combien j'ai essayé. Mais comme beaucoup de choses, je n'ai pas réussi et c'est pas demain la veille que je réussirais. Du coup c'est encore toi qui me fait sourire si facilement, que dès que j'entends le nom ou tout simplement une chose faisant penser à toi, bah je souris. Je devient rouge et j'ai des putains de papillons qui se cognent dans mes intestins, je ne me sens pas bien, ou alors si justement trop.Mais « trop » c'est bizarre de dire ça, non je n'en ai pas « trop » de toi, tu es la seule personne dont je n'en ai jamais eu marre ! Et j'ai beau crier que je t'ai oublié on voit bien dans mes yeux si sombres, cette dernière lueur qui dit clairement que non. Et de toutes manières, je n'arrive plus à crier, je n'ai plus de voix, je n'ai plus de force, rien. Mais je fais avec, parce que j'ai pas le choix. Mais pourquoi je me plains ?Tu es encore là au moins, et rien que ça, ça rend la vie moins dégueulasse, presque belle je dirait même. »
« Et je me sens vide,dénuée de sentiments, vide d'ambitions et de ce qui est possible,pourtant je bouffe, je bouffe tellement. Non, pas « manger »mais bien « bouffer ». Bouffer comme un animal ou plutôt un monstre, un monstre abominable qui fait de la vie des gens comme de la sienne, un pur enfer.
Je me sens comme déjà morte à l'intérieur, comme si chaque jour était une nouvelle fois une nouvelle mort. Comme si chaque matin était une renaissance mais qu'au fil de la journée, la mort s'installe et fait dégager la vie à coups de pieds.
Je me sens comme... Non, en fait je ne me sens plus du tout, et je ne veux plus me sentir. »
« J'ai pris conscience que le temps passe et que la vie est brève. Malgré cette affirmation,je ne sais toujours pas comment faire pour être bien dans sa peau.Je me sens mal, dans mes baskets, dans mon pull, dans mon jean, dans mon être. Je ne me sens pas à l'aise dans la rue, avec tous ces gens qui te dévisagent. Bref je n'en peux plus. »
« Je marchais à pieds nus,sur un sol qui me semblait brûlant, pourtant fait de glace. Ce même sol qui se dérobait de dessous mes chevilles. Ça faisait mal, pas juste physiquement, mais mentalement. Je dirais même que c'est cette deuxième option qui était la plus présente.
Malgré cette douleur, je continuais d'avancer. Je ne sais pas trop vers où, mais j'y allais.Je cherchais quelque chose ou quelqu'un qui aurait pu me rendre un soupçon du bonheur que j'ai perdu autrefois. Je cherchais ce que j'ai laissé, oublié ou même renié pendant longtemps. Je cherchais, en vain. Car tout ce qui est un jour perdu, l'est à tout jamais. Une chose qui a disparue ne peut pas réapparaître comme ça, par magie. Car tout ce qui touche à la magie est aux rêves ne peuvent exister. »
VOUS LISEZ
Déclinaison De Douleurs En Couleurs.
PoetryJournal sous forme d'un recueil de poèmes assez sombres pour la plupart. Voici quand la vie effraie plus que la mort elle-même.