Chapitre 44

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4 mois plus tard

Louis s'avança dans le couloir gris, secondé par un gorille qui devait faire deux fois sa taille, et toqua à la première porte sur leur droite. Le jeune homme regardait ses pieds, et entra dans la pièce grise et humide sans lever les yeux. Il tira la chaise à lui et s'installa, provoquant un énorme bruit de ferraille. Après quelques instants, il releva la tête pour rencontrer le regard vert perçant d'Andrew.

-Merci d'être venu, commença Andrew en avançant sa main vers celle de Louis. Ce dernier la retira aussitôt.

-J'en avais besoin. Pour moi, pour les autres et pour Harry, pour notre couple.

-Alors c'est officiel?, demanda Andrew. C'est ça, lui et toi, c'est sérieux?

-Oui. Louis souffla et ferma les yeux. Oui, c'est sérieux. J'ai envoyé une demande d'adoption. Je sais que nous n'aurons pas d'enfant avant deux ans et qu'on sera encore ensemble, je ne veux plus perdre de temps.

-Tu es aveuglé, Louis, Andrew secoua la tête. Il est jeune et beau, vous devez souvent faire l'amour et vous êtes dans le feu de la passion. Dans quelques mois, tu vas regretter.

-J'aime Harry, que tu le veuilles ou non, assura Louis plus fermement.

-Tu m'aimais aussi, non?, demanda sérieusement Andrew. Tu m'aimais Louis. Puis au moindre petit truc, tu vas le laisser tomber.

-Excuse-moi, le "moindre petit truc"? Est-ce que c'est ce que tu traduis par "passer pour mort pendant des mois et faire flipper tous ses amis, et en kidnapper un"?

-Louis, soupira Andrew. Tu as lu ma lettre?

Louis ne répondit pas tout de suite et Andrew en profita pour aller chercher ses doigts. Cette fois-ci, le jeune homme ne bougea pas. Il voulait juste disparaître sous terre et ne pas avoir répondre à la question, car il ne savait pas ce qui allait en ressortir.

-Oui, finit par avouer le jeune homme, toujours dans l'embarras. Qu'est-ce que tu veux que je te dise?

-Je ne sais pas. Ca ne t'a rien fait? Vraiment?

-Tu es un chapitre de ma vie, affirma Louis, mais j'ai tourné la page, finit-il en retirant ses doigts. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi, alors arrête de demander à ton avocat d'appeler chez moi ou de venir camper devant ma porte. Je n'ai rien à lui dire de plus que ce que je t'ai déjà dit.

-Tu ne veux vraiment plus rien avec moi?, insista Andrew en finissant par confronter leurs deux paires d'yeux. Louis fuit son regard, ne pouvant se forcer à y être insensible, et acquiesça fermement.

-C'est fini. Terminé. Game over. De toute façon, je sais très bien que tu ne feras pas de vieux os ici. Ton fabuleux avocat va te faire sortir d'ici avant même la fin de la saison. Tu sais que tu as perdu ton contrat, n'est-ce pas?

-Oh, je sais, affirma Andrew. Je sais qu'Harry m'a tout pris. Mon poste, ma popularité, et l'homme que j'aime.

-Tu sais comme moi que tu ne m'aimes pas, Andrew, tu n'aurais rien fait de tout ça si tu m'aimais. Ou alors tu es sérieusement atteint. Je connais ton passé, je sais ta peur de l'abandon, et tu t'es abandonné tout seul. Je n'avais pas demandé à souffrir autant. Maintenant je ne demande qu'une chose: la paix. Lorsque tu sortiras, tu m'ignoreras, d'accord? Si tu m'aimes vraiment, alors tu te tiendras à ce que je t'ai dit.

-Et si je sais que le mieux pour toi n'est pas que je parte? Mais que j'essaie encore et toujours de me faire pardonner?, demanda Andrew.

-Je sais mieux que quiconque ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas, conclut Louis en se levant, se dirigeant vers la porte pour appeler le maton. S'il vous plaît.

The New Footballer || larryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant